lundi 30 mars 2015

LES PRIMEVERES

Même si le fond de l'air reste frais, je vous certifie que le printemps est à nos portes... quelques indices ...

Vous pouvez récolter votre sève de bouleau, les jonquilles illuminent les bois et égaient nos maison de leurs étoiles jaunes.  (Elles ne se mangent pas!).

Une fleur nous intéresse plus spécialement cette semaine : 
LA PRIMEVERE.
(vient de primus : premier et de véris : printemps)

FAMILLE DES PRIMULACEES.
3 variétés se rencontrent en Belgique : la primevère officinale, la primevère acaule et la primevère élevée.

Description :

1: primevère acaule : ou primula vulgaris


Tige: très courte, cachée au centre de la rosette de feuilles.
Feuilles: toutes en rosette dense, allongées, ovales, amincies vers le pétiole, finement dentées, vert vif, revers plus pâle et poilu, gaufrées.
Fleurs : légèrement parfumées, 2 à 4 cm, naissent directement de la souche, solitaires sur leur tige,jaune pâle maculées d'orange au centre.

Cette primevère est à l'origine de nombreuses variétés multicolores cultivées.

2 : primevère officinale ou véris, coucou



Feuilles : oblongues, plus larges dans la partie supérieure et brusquement rétrécies vers le pétiole;
Fleurs : agréablement parfumées, 9 à 15 mm, jaune foncé avec marques orangées au coeur, en ombelles, penchées d'un côté. Le calice est renflé. La hampe florale dépasse largement les feuilles;
Elles fleurissent dans les prés et les bois de fin mars à mai. Elles affectionnent les terrains calcaires.



3. Primevère élevée : primula elatior :



Feuilles: arrondies, elliptiques, s'amincissent brusquement au niveau du pétiole ailé.
Fleurs : jaune pâle, 15 à 25 mm, sans odeur, réunies en ombelle sur un long pédoncule et toutes penchées du même côté; elles ne sont pas marquées à la gorge et le calice n'est pas renflé;
Elles se rencontrent dans les endroits humides.




Les 3 espèces sont de jolies plantes vivaces, remarquables par leur feuillage et leur floraison. Elles forment 
de petites colonies peu étendues.

Confusions possibles avec d'autres espèces mais seules ces 3 espèces sont présentes en Belgique.

La confusion est sans danger puisque ces 3 primevères se consomment . 
La primevère acaule est plus rare :il est donc préférable de ne pas la cueillir.

Utilisations alimentaires :

Les feuilles de primevère sont comestibles crues lorsqu'elles sont très jeunes; leur note aromatique un peu piquante est agréable dans une salade composée. 
Plus tard, il vaut mieux les cuire en soupe ou en légume mais de préférence avec d'autres plantes car elles sont parfois un peu fortes.
On utilise les fleurs confites au sucre en pâtisserie; elles se mangent en salade mêlées à d'autres fleurs et interviennent dans différents breuvages originaux : thés, infusions, sirops et aromatisent les vinaigres et le vin.

Retrouvez quelques recettes à la page "Les recettes de marraine Bobette : la primevère"

Composition :
Les feuilles sont riches en vitamine C et en sels minéraux (magnésium, potassium). Elles renferment aussi des saponines, des glucosides et diverses substances.

Propriétés médicinales :

La plante est expectorante, diurétique, antispasmodique et analgésique. On utilise la racine qui dégage une odeur anisée.
Les feuilles sont antiécchymosiques.

Les fleurs adoucissantes et calmantes entrent dans les mélanges pectoraux.

Bonnes découvertes gustatives et bonnes fêtes de Pâques à tous.

dimanche 15 mars 2015

LA CARDAMINE DES PRES





LA CARDAMINE DES PRÉS : cardamine pratensis
Cresson des prés.
Famille des brassicacées.

Description :
Plante vivace de 15 à 45 cm, glabre dans toutes ses parties, formant souvent de grandes colonies, à floraison remarquable.




Tige : dressée, assez peu feuillée.

Feuilles : les inférieures en rosette, 3 à 7 folioles arrondies dont la terminale est plus grande. Les supérieures divisées en 5-15 divisions généralement étroites et allongées. Folioles luisantes, entières et de saveur piquante.

Fleurs : assez grandes, 12-18 mm, à 4 pétales en croix, lilas clair, légèrement veinées, parfois blanches, réunies en grappe lâche au sommet de la tige. Les fleurs du bas ont un pédoncule plus allongé que les autres fleurs.

Floraison : mars à mai

Fruits : siliques minces et droites.


Partie souterraine : souche épaisse, courte, tronquée.

Principaux caractères d'identification :

Habitat : prés humides, feuilles découpées à saveur piquante, floraison précoce, fleurs roses, lilas pâle.

Autres espèces du genre en Belgique : 
5 autres espèces dont la cardamine hirsute : cardamine hirsuta fleurs blanches, petites 34 mm, folioles inférieures duveteuses au-dessus, pousse sur sols cultivés, courante dans les jardins.



Cardamine amère : cardamine amara; cresson amer : feuilles pennées non en rosette basale, les inférieures avec 24 paires de folioles ovales, fleurs blanches parfois pourprées, 10-12 mm . Lieux humides, bois, marécages, bords des ruisseaux.



Confusions possibles : La cardamine des prés peut être confondue avec d'autres cardamines poussant dans les mêmes lieux humides comme la cardamine amère; cette confusion est sans danger car ces espèces ne sont pas toxiques et plusieurs cardamines ont été consommées par l'homme.

Utilisations alimentaires : Par leur aspect et leur saveur, les feuilles de cardamines des prés ressemblent à celles du cresson, ce qui lui a valu le nom de cresson des prés.
Leur goût puissant et prononcé, parfois amer peut limiter leur usage à celui de condiment. 
Leurs feuilles crues sont hachées dans les salades, les sauces et divers plats; on peut les faire cuire en soupe ou ou en légume comme le cresson.

Les fleurs décorent les salades.

Composition : la cardamine des prés est riche en vitamine C; elle renferme un hétéroside donnant par hydrolyse l'essence de moutarde caustique et vésicante.

Propriétés médicinales : la plante fraîche est tonique, stomachique, expectorante et antiscorbutique.


Toxicité : à cause de son huile essentielle, de grandes quantités de cardamines seraient irritantes.

Retrouvez les recettes de cuisine à la page : "Les recettes de marraine Bobette : la cardamine des prés."


lundi 2 mars 2015

LA BENOITE URBAINE

Cette semaine, découvrons LA BENOÎTE URBAINE : geum urbanum
Famille des rosacées.

Herbe de saint Benoît, herbe bénie, herbe de sang, herbe de coeur.
Son nom nous rappelle qu'elle poussait à proximité des lieux habités, entre les pavés des villes,entre les dalles de schiste des cours; elle aime aussi les lieux ombragés sur sol riche(bois, haies).

Description : plante herbacée vivace de 30 à 60 cm, aux feuilles joliment découpées.



Tige : dressée, velue, rameuse

Feuilles : alternes, de grande taille, feuilles de la base divisées en 5, 7 folioles inégales, la terminale plus grande. Feuilles de la tige profondément incisées en 3 lobes et munies de 2 larges stipules arrondies, bordées de dents aiguës plus ou moins inégales.

Fleurs : petites, jaune vif, au sommet de la tige.Floraison: fin mai à août.

Fruits : carpelles; le style présent est recourbé au sommet et permet aux fruits de s'accrocher assurant ainsi une bonne dissémination.

Partie souterraine : tige souterraine à racines adventives épaisses et allongées à odeur caractéristique de clou de girofle due à l'eugénol, principe actif antiseptique de cette épice.

Principaux caractères d'identification :
Son habitat, la forme de ses feuilles, l'aspect de ses fruits et l'odeur de ses racines.

Autres espèces : Benoîte des ruisseaux : geum rivale: pousse dans les lieux humides. Se rencontre en Belgique.
Benoîte des montagnes : geum montanum : paturages alpins

Benoîte des forêts :geum sylvaticum : prés secs des montagnes du midi.

Utilisations alimentaires :
Les racines de la benoîte urbaine qui dégagent au froissement une odeur très nette de clou de girofle possède la même saveur aromatique teintée d'astringence. On peut les utiliser comme condiment de la même manière que le clou de girofle mais il en faut davantage. A haute dose, l'astringence peut être désagréable.
Les toutes jeunes feuilles encore tendres peuvent être ajoutées aux salades: elles ont un léger goût de girofle. Avec l'âge, elles deviennent coriaces et astringentes.
Le rhizome et les racines de la benoîte des ruisseaux possèdent aussi une odeur de clou de girofle mais beaucoup moins prononcée; leur saveur est faible.

Composition : La plante renferme surtout dans les racines un hétéroside libérant par hydrolyse une huile essentielle riche en eugénol. Elle est riche en tanin dans toutes ses parties.

Propriétés médicinales :
Rhizome et feuilles sont astringentes et vulnéraires du fait de leur tanin. Il est préférable d'utiliser les racines sans le rhizome . 
Grâce à leur huile essentielle, les racines sont toniques et stomachiques.

Retrouvez quelques recettes à la page : "Les recettes de marraine Bobette : la benoîte."

Autres usages :
Une décoction de racines fortifie les gencives et adoucit la gorge.
La racine donne une teinte rougeâtre et a des propriétés tinctoriales intéressantes: elle donne à la laine un beau brun orangé ou un brun clair avec la plante entière.