jeudi 9 mai 2024

La balade du 28 avril.

 

Après la balade du 28 avril.


Eh oui, la météo fait encore des caprices !! Le temps sec annoncé a fait place à une belle giboulée d'avril qui nous a surpris et bien arrosé lors de notre balade découverte !

Qu'à cela ne tienne ... nous avons écourté notre circuit et observé les plantes du moment : pissenlit, plantain lancéolé et plantain moyen, orties, lamier blanc, jaune et pourpre, lierre terrestre, égopode, consoude, digitale, gaillet grateron, gaillet croisette, aspérule odorante, aubépine ...

Merci à vous toutes et tous pour votre bonne humeur et votre entrain à découvrir les richesses de notre belle nature (même sous la pluie!), vous êtes formidables.

En écourtant notre trajet, nous avons pu observer un orvet, tenté par le réveil du printemps et tout à fait immobile, mort en apparence mais simplement transis de froid, un peu comme nous ...

L'orvet est un lézard dont les membres se sont résorbés au cours de l'évolution : il est tout à fait inoffensif ! L'orvet observé était un individu mâle car de couleur unie gris-brun doré; la femelle montre des bandes longitudinales plus sombres. Les écailles lisses ont un aspect vernissé. Il devrait être apprécié des jardiniers car il mange divers insectes peu rapides comme des araignées, des vers, mais ce sont les limaces qui constituent l'essentiel de sa nourriture ; il ne mange que des proies vivantes.



Contrairement à celle des serpents, la tête de l'orvet n'est pas séparée du tronc par un cou bien distinct. Si un prédateur saisit un orvet par la queue, celle-ci se brise volontairement et ses mouvements convulsifs retiennent l'attention de l'agresseur : l'orvet en profite pour s'esquiver. Une nouvelle queue repousse bientôt. Son nom latin est anguis fragilis.

 

De retour au bercail, rien de tel qu'une dégustation variée pour apprécier les saveurs des plantes observées sur les chemins.

Ne jamais oublier :

pour récolter et utiliser les plantes :

·         bien identifier la plante

·         choisir des endroits propres loin des cultures qui sont arrosées d'engrais et de pesticides

·         laver 3 à 4 fois dans une eau additionnée de sel ou de vinaigre blanc ou de bicarbonate de soude

·         essorer et utiliser selon votre recette.


Plats dégustés :

Les annotations suivantes: n.r. = nouvelle recette

                                         d.s/.b = déjà sur le blog

vous permettront de retrouver les recettes en fonction de la plante utilisée.

Cliquez sur leur nom pour atteindre les pages des recettes.


  1. cake orties-noisettes-cantal. (n.r.)
  2. soupe plantain-céleri rave. (n.r.)
  3. soupe orties-petits pois-menthe fraîche. (n.r.)
  4. bouchons au lierre terrestre. (n.r.)
  5. boulettes de plantes sauvages. (n.r.) (voir plantain)
  6. pain de viande au lierre terrestre ou aux herbes sauvages. (d.s/.b)
  7. trois pestos différents : ail des ours, plantain lancéolé et orties. (d.s/.b)
  8. gaufres carotte, ail des ours, ciboulette sauvage. (n.r.)
  9. gâteau au chocolat et sa crème à l'ancienne à l'aspérule. (n.r.)

Des recettes simples, faciles  à réaliser. Le plus long travail étant les récoltes des plantes à utiliser.

A vos casseroles pour réaliser ces petites merveilles très simples !


La pensée du jour :

La terre, c'est pour faire du blé.

           Mais lequel ?

                                 Nicolas Beuglet

  

Prochain article : le blé.


mardi 16 avril 2024

A propos des graminées

 

Avant de vous présenter d'autres graminées, je constate que pour décrire ces plantes, l’utilisation d'un vocabulaire spécifique est requise.

Voici donc un petit glossaire pour la compréhension ainsi que quelques généralités permettant de mieux connaître cette catégorie de plantes.

Il existe environ 10000 espèces de graminées : elles forment une des plus vaste famille de plantes à fleurs et regroupent les plantes les plus importantes économiquement. 

Céréales de fourrage destiné aux animaux domestiques, elles constituent la principale source de nourriture pour la plupart des êtres humains. 

Toutes sont monocotylédones (un seul cotylédon par embryon) avec des feuilles rubanées, des tiges verticales et des racines filiformes.

Leurs fleurs sont très petites et regroupées en unités appelées épillets. Elles sont capables de coloniser très rapidement les terres incultes.

Parmi les céréales, le blé est la principale espèce des régions tempérées, le riz domine les régions tropicales d'Asie et d'Afrique et le maïs préfère les régions tropicales d'Amérique du Sud.

Les céréales actuelles sont le résultat des milliers d'années de sélection et de reproduction visant à produire des récoltes capables de pousser sous n'importe quel climat et de résister aux insectes nuisibles pour assurer une récolte abondante.

 

Structure et forme.

Les tiges des herbes sont généralement circulaires et creuses : elles portent de longues feuilles étroites. Sous terre, les bourgeons développent de nouvelles pousses latérales formant une masse de tiges et de nombreuses espèces se propagent en produisant des rhizomes ou stolons, chacun présentant plusieurs points de croissance.

Au sommet des tiges, les fleurs forment des groupes appelés « épillets » ; elles sont adaptées à la pollinisation par le vent. Elles sont dépourvues de pétales et de sépales et arborent des stigmates plumeux et de grandes anthères, suspendues à l'extérieur des bractées protectrices, de façon que le vent puisse disperser le pollen.

 

Valeur alimentaire des céréales :

C'est la teneur en fibres alimentaires qui fait des céréales un aliment indispensable pour une alimentation saine. 

Les fibres favorisent la digestion, contribuent à faire baisser le taux de cholestérol, diminuent les risques de diabète et aident l'organisme à lutter contre le cancer ou l'irritation du colon car elles facilitent le transit intestinal (les substances nocives quittent les intestins beaucoup plus vite).

Les céréales sont très nutritives et grâce à la vitamine B qu'elles contiennent, elles apportent de l'énergie au corps.

Elles contiennent du phosphore qui est impliqué dans la formation des os, des dents et dans le synthèse de l'ADN. Elles sont généralement maigres en matières grasses et nous aident à maîtriser notre poids.

 

Petit glossaire :

acuminé: organe (feuille, etc.) se terminant brusquement en pointe allongée.

anthère: partie renflée de l'étamine (organe mâle des fleurs) contenant le pollen.

arête: soie présente sur les glumelles de certaines graminées.

Aristé: pourvu d'une arête.

bec: pointe située à l'extrémité d'un fruit.

bractée : petit organe en forme de feuille ou d'écaille ; accompagne un pédoncule ou une fleur

chaume : tige des graminées, généralement creuses, pourvues de renflements appelés nœuds.

engainante (feuille) : feuille qui, à sa base, entoure la tige par une gaine.

épi : inflorescence formée de fleurs sessiles ou presque, fixées sur un axe central.

épillet : chez les graminées, élément de l'inflorescence comprenant une ou plusieurs fleurs ; sa base est entourée par deux bractées ou glumes.

filet (d'une étamine) : partie fine et allongée de l'étamine qui supporte l'anthère

flexueux : plié plusieurs fois en zigzag (exemple : tige)

gaine : chez les graminées, partie de la feuille qui enveloppe la tige (chaume) sur une certaine longueur

géminés : disposés deux par deux (organes)

glume : chez les graminées, bractée située à la base des épillets

glumelles : chez les graminées, petites bractées entourant chaque fleur. La glumelle externe ou inférieure est appelée lemme, la glumelle interne ou supérieure est appelée paléa.

hybride : plante issue du croisement entre deux plantes appartenant à des espèces différentes.

inflorescence: ensemble formé par des fleurs groupées (exemple : épi, corymbe, ombelle...)

lacérée (ligule) :ligule dont l'extrémité supérieure est divisée en plusieurs petites lanières

lemme: chez les fleurs de graminées, glumelle externe (ou inférieure). La lemme porte souvent sur sa face dorsale une arête plus ou moins longue

ligule : languette prolongeant la gaine des feuilles de graminées; elle est située à l'endroit où la gaine cesse d'entourer la tige.

mucroné : pourvu d'un mucron, pointe courte et raide à l'extrémité d'un organe (feuille, fruit).

nœud: chez les graminées, point d'insertion, renflé, d'une feuille.

oreillettes: chez certaines graminées, petits appendices situés à l'extrémité supérieure de la gaine, à son point de jonction avec le limbe.

panicule : inflorescence chez laquelle les axes secondaires supportant les fleurs sont de plus en plus courts vers l'extrémité supérieure.

rabattue (bractée, feuille) : inclinée vers la tige (ou vers le sol) au lieu d'être étalée horizontalement.

rachis : partie du pétiole qui supporte les folioles d'une feuille composée. Axe de l'épi.

radicale (feuille) : feuille fixée sur la souche d'une plante.

radicante (tige) : tige couchée qui produit des racines.

réfléchi : rabattu vers le bas, du côté extérieur.

rhizome : tige souterraine produisant des racines ainsi que des tiges aériennes.

rude : se dit d'un organe ou d'une partie d'organe d'une plante couverts de poils raides ou d'aspérités qui les rendent rugueux au toucher.

scaliforme : en forme d'écailles.

sétacé : fin et raide.

sétiforme : qui a l'aspect d'une soie.

spiciforme : qui a l'aspect d'un épi.

stolon : rejet rampant pouvant produire de nouveaux individus en émettant des racines au niveau des nœuds.

tépale : nom donné aux pièces florales (sépales, pétales) que l'on ne peut distinguer les unes des autres.

trigone (tige) : tige dont la section présente trois angles peu marqués.

triquètre (tige) : tige dont la section présente trois angles très nets.

 

Je vous propose enfin deux croquis pour illustrer certains mots de vocabulaire :

 

A: épillet de graminée (avoine)

 


1.arête, 2. stigmate, 3. glume inférieure, 4. lemme, 5. paléa, 6. Anthères, 7. paléa, 8. lemme, 9. fleur stérile , 10. glume supérieure, 11. pédicelle

 

 

B. fleur de graminée :

 


  1. stigmate, 2. paléa, 3. ovaire, 4. lemme, 5. Anthère

 

 

Cet article est un peu rébarbatif car il est théorique mais j'espère qu'il vous aidera à observer et à mettre un nom sur vos observations surtout lorsque vous regarderez les champs cultivés : le fait d'identifier la céréale peut être instructif : savoir ce qui est cultivé, où et comment ...

vendredi 5 avril 2024

L'EPEAUTRE

 

L'épeautre.              Triticum spelta

                     

                             Famille : graminées


Les graminées sauvages sont des reliques d'anciennes cultures.

Au Moyen-Age, le grand épeautre (triticum spelta) était très recherché ainsi qu'une autre sorte d'épeautre, le petit épeautre (triticum monococcum)

Il existe aussi une troisième sorte d'épeautre, l'amidonnier (triticum duococcum) davantage utilisé en Italie.


Les épis plus grêles se désagrègent à maturité sous chaque épillet. Les glumes sont entièrement carénées, restant fixées à la graine. Les fleurs avec lemmes sont toujours aristées (jusqu'à 10 cm).


Floraison : de juin à août

Cette graminée annuelle est encore cultivée çà et là sur les collines dans le nord-ouest de l'Europe.


Le grand épeautre serait apparu entre 5000 et 6000 avant JC.

A l'âge du bronze et du fer, on le trouve dans toute l'Europe centrale et du nord.



C'est une céréale rustique, très peu exigeante, résistante à la chaleur comme au froid, à l'humidité comme à la sécheresse. Elle pousse sur des terrains pauvres même à plus de 1000 m d'altitude.

Son grain est recouvert d'une enveloppe externe appelée « balle » qui ne peut pas être consommée : il faut la retirer par décorticage, opération coûteuse et délicate. La balle parfaitement hermétique protège le grain de toutes pollutions.

 

Ne serait-ce pas une céréale d'avenir face au réchauffement climatique puisqu'elle s'adapte à tous les climats ??

 

A l'origine, l'épeautre est une céréale non hybridée : son rendement est faible et l'étape du décorticage ajoute un coût de production supplémentaire. Son prix est donc souvent plus élevé par rapport au blé amélioré issu de cultures intensives.

Le grand épeautre a l'avantage d'être préservé d'une industrialisation massive; il a souvent été hybridé avec d'autres céréales, notamment le blé, afin d'augmenter son rendement. Cette hybridation produit une céréale dont les qualités nutritives sont moindres (modification du gluten, source d'intolérance et d'allergies alimentaires).

Quelques producteurs passionnés veillent à cultiver de l'épeautre non hybridé.


Composants de l'épeautre :

Il contient du magnésium, phosphore, zinc, calcium, fer, acides gras essentiels, 8 acides aminés (tryptophane, phenylalanine...), des vitamines du groupe B, vit A et E.


Le grand épeautre non hybridé contient un gluten archaïque, plus facilement assimilable que le gluten des blés modernes. Sa consommation convient à la grande majorité des personnes intolérantes au gluten de blé. Il est toujours préférable cependant de demander conseil à un médecin naturopathe.

Le grand épeautre non hybridé est noté sous le label NH ou Hertzka : il se trouve en magasin bio ou sur internet sur le site www.épeautre.net

Le grand épeautre est commercialisé sous différentes formes (voir ci-après).

Ces produits se conservent à l'abri de la lumière, dans un endroit frais et sec.


Le petit épeautre appelé aussi engrain (triticum monococcum) a une valeur nutritive moindre que celle du grand épeautre mais il présente l'intérêt d'être non hybridable et donc, moins riche en gluten.


Le pain fabriqué avec la farine de petit épeautre lèvera un peu moins bien.

Le petit épeautre a besoin de chaleur pour pousser et se cultive dans le sud de l'Europe, notamment le sud de la France.


Sous quelle forme consommer l'épeautre ?

1. Les grains entiers.

Trempage dans l'eau froide durant 24h, les rincer et les cuire dans 3 fois leur volume d'eau durant 30 minutes. Couper le feu, couvrir la casserole et laisser gonfler afin qu'ils se digèrent plus facilement.

2. Le riz d'épeautre.

Le riz est débarrassé du son qui peut être irritant pour l'intestin.

Il sera simplement cuit 25 minutes dans de l'eau bouillante, à feu moyen. Couvrir et laisser gonfler 15 minutes puis consommer comme du riz.

3. Le concassé d'épeautre.

Grains décortiqués, grossièrement concassés. Se cuit comme le riz d'épeautre.

4. L'égrugé.

Grains décortiqués qui ont subi une mouture plus fine que le concassé. Il se cuit de la même façon que le riz d'épeautre.

5. Le couscous précuit.

Il s'utilise comme le couscous de blé : pour 100 g de semoule, 100 ml d'eau. Porter l'eau à ébullition.

Quand l'eau bout, verser la semoule qui a été passée dans l'huile pour bien séparer les grains les uns des autres, couvrir le récipient et laisser gonfler 5 à 6 minutes. Les grains doivent être tendres et bien séparés les uns des autres.

6. La semoule d'épeautre.

Mouture fine débarrassée de l'enveloppe du grain. On peut l'incorporer dans les pâtes à pain, à pizza, aux galettes de légumes et aux cakes salés.

7. La farine de grand épeautre.

Elle s'utilise comme la farine de blé :

Farine blanche : T45, T55, T65, s'utilise en pâtisserie, gâteaux, brioches

Farine semi complète,T80

Farine T110, T130 sont idéales pour les pains, gâteaux, crêpes, crumble

Farine intégrale T130, T150 est principalement utilisée pour le pain : elle lèvera moins et plus lentement.

8. Les flocons fins d'épeautre.

Ce sont des grains d'épeautre découpés en lamelles très fines puis séchées avant d'être écrasées. Ils sont souvent précuits pour une utilisation plus rapide. Ils se consomment crus (un peu comme les flocons d'avoine) avec du lait, du yaourt ou du lait végétal, ou cuits : 10 minutes de cuisson suffisent.


Dans le prochain article, nous aborderons le froment ou blé et je vous ajouterai un petit glossaire définissant le vocabulaire propre aux graminées.

Merci de me suivre et à très bientôt! J’y ajouterai la date de la prochaine balade.

Pensée du jour : 

Le plaisir se ramasse, la joie se cueille et le bonheur se cultive.

                                                                Bouddha

jeudi 7 mars 2024

Retour de balade du 03/03/24.

 

Quel bonheur de vous retrouver si nombreux(ses) lors de cette sortie !

La météo annonçait de la pluie...il n'a pas plu ! Même la nature se réjouissait de notre sortie : la grisaille nous a accompagné mais pas une goutte pour arroser l'après-midi !

 

Un petit circuit de mise en jambes en ce début de saison : le démarrage de la sève de bouleau est pour cette semaine car la nouvelle lune de mars c'est dimanche 10 mars ; faire coïncider lune croissante (forme de la lune) et lune montante (place de la lune dans le ciel) pour espérer une bonne récolte. Si vous avez des doutes sur la façon de procéder, reportez-vous au « bouleau » décrit dans ce blog où la technique est expliquée.

 

Les premières plantes rencontrées : l'égopode (aegopode), les jeunes orties, la ficaire, la cardamine hirsute, le pissenlit et plein de ciboulette sauvage.

La repousse des herbes est assez lente car les températures varient beaucoup ! Les plantes utilisées jeunes sont déjà riches en principes actifs et l'amertume peu présente : plus les plantes vieillissent, plus l'amertume se marque.

 

Un immense merci à Madame Fallon : elle nous a permis de jeter un coup d'œil à son magnifique jardin entouré de murs où bourgeonnent déjà de superbes poiriers en espaliers. Merci pour ce partage chaleureux !

 


De retour à la maison, nous partageons la dégustation de saison : les recettes non reprises sur cet article sont déjà sur le blog.

 

En dégustation :

Vin trouspinette et/ou feuilles de framboisier

Saumon fumé fromage blanc et ciboulette sauvage (voir ciboulette)

Blinis à l'avoine (voir avoine)

Potage à la ficaire

Potage aux jeunes orties

Quiches à l'égopode, aux orties et à la racine de bardane.

Rôti de porc en croûte d'herbes (du moment) (voir ciboulette ou consoude ou orties)

Barres cranberries, flocons d'avoine (voir avoine)

Biscuits à l'avoine (voir avoine)

Délice au lait d'amandes et fruits secs.(voir noix, noisette)

L'AVOINE

 Avoine    Avena sativa

   

Famille : graminées




Caractères botaniques : très connue comme céréale, l'avoine ne demande pas de description spéciale, de même pour sa culture ;

Dérivant très probablement de la folle avoine sauvage (avena fatua L) ou d'hybrides de cette dernière avec l'avoine stérile (avena sterilis L), l'avoine céréale apparaît au début des temps historiques dans l'est méditerranéen.

Au temps des Romains et des Grecs, cette céréale était considérée comme une mauvaise herbe.

Chez les Germains, en revanche, le gruau d'avoine était une nourriture de base; il est possible qu'elle ait été apportée en Europe et en France par les populations slaves et germaniques pendant les grandes invasions (de la fin de l'antiquité au début du Moyen-Âge.

Récolte: on emploie que la graine qu'on récolte un peu avant maturité complète, c'est-à-dire, en juillet.

Propriétés : diurétique, émolliente et légèrement laxative, adoucissante, antiasthénique, hypoglycémiante.

L'avoine a une bonne valeur nutritive. Elle est riche en protéines et apporte 7 acides aminés essentiels (constituants des protéines).

Elle apporte aussi des glucides et des fibres hydrosolubles, utiles au transit.

C'est une source de vitamines A, B1,B2, PP, D, de minéraux, fer, magnésium, phosphore, manganèse, zinc, cuivre.

Cette céréale est une bonne source d'énergie pour les enfants, les sportifs et pour le renforcement de l'énergie intellectuelle.


Utilisations : le grain entier, particulièrement nutritif, est l'aliment hivernal traditionnel des pays septentrionaux sous forme de porridge, de gruau ou de flocons en grains aplatis.

 

La paille, elle-même sédative, peut s'employer comme succédané de la prêle des champs, mais, très minéralisant, elle est contre-indiquée aux rhumatisants.

 

La farine d'avoine, en infusion, donne une boisson rafraîchissante. Plus épaisse, en bouillie, c'est une nourriture très saine pour l'enfance et les estomacs délicats.

 

En usage externe, l’avoine bouillie dans du vin fort et appliquée à chaud en cataplasme, calme les douleurs rhumatismales et les points de côté.

 On en fait également une tisane de santé dont voici la recette :


Tisane de santé dépurative :

3 poignées d'avoine

1 poignée de racines de chicorée

2 litres d'eau


Faire bouillir le tout à petit feu durant 1 heure.

Ajouter 2 c à s de miel

Faire bouillir encore ¼ d'heure.

Filtrer et laisser refroidir.

Boire 2 verres à jeun le matin et 2 autres verres 3 heures après le dîner.  

 L'avoine intervient également dans quelques recettes que vous trouverez ici.

A très bientôt pour passer en revue d'autres céréales intéressantes.

jeudi 15 février 2024

Première balade découverte pour 2024.

 

Bonjour à toutes et à tous.... contente de vous retrouver après mon « hibernation » !!

J'ai eu besoin de me recentrer et de repenser mes balades : votre fidélité m'oblige à me renouveler et ce n'est pas simple !!

Cette année sera une année de synthèse de tout le travail effectué durant ces 10 ans d'existence du blog... Eh oui, il a commencé en mars 2014...ça ne nous rajeuni pas mes braves !!!

Je vous propose de reprendre les plantes découvertes en accentuant leurs propriétés et leurs effets sur notre santé : quelles plantes utiliser pour renforcer mes défenses immunitaires? Pour soigner gorge et poumons ? Pour améliorer la digestion ? Pour mon système circulatoire ? ;

Comment les utiliser ? Les récolter ? Les sécher ? Les conserver ?

Nous commençons la saison avec la sève de bouleau qui redynamise et reminéralise notre organisme.

 

Attention : Je ne suis ni médecin ni pharmacien, je rejoins la pratique de mes ancêtres qui, par une alimentation saine et simple et un mode de vie adapté amélioraient leur vie quotidienne.

Alors, êtes-vous intéressé ?

 

Premier rendez-vous 2024 :

 

Le dimanche 3 mars à 14h

 

Notre village étant encore en travaux,(des trous partout, des déviations), je vous donne rendez-vous sur la place d'Hanzinelle, près du monument où vous pourrez garer vos voitures.

Si vous venez de Gerpinnes, vous pouvez arriver sur la place d'Hanzinelle malgré les panneaux »déviation » car l'accès au village est encore actuellement possible.

Si vous venez de Fosses, suivre le tracé habituel (Mettet, carrefour de Saint Donat, Hanzinelle) mais une déviation sera obligatoire pour le retour ; idem si vous venez de Florennes (au Donvau, tourner à droite et reprendre la rue de la gare d'Oret, un bon km plus loin, sur votre gauche).

Vous pouvez me contacter par mail ou par téléphone pour de plus amples renseignements.

Les inscriptions sont toujours obligatoires au plus tard le mercredi 28 février.

Une dégustation est au programme : 6 préparations différentes.

Le tarif est inchangé : 12 euros par personne ;

Je vous retrouverai avec grand plaisir pour une observation nature au fil des semaines et des saisons.

  

Bernadette.

mercredi 4 octobre 2023

Fruits d'automne 2023

 Balade du 24 septembre 2023


Cette balade d'automne nous conduit dans le bois du « Tournibus » : superbe massif forestier qui couvre les communes de Hanzinne, Hanzinelle, Hymiée, Fromiée, Biesme et Oret : des bois à parcourir à pied, à cheval ou à vélo car de nombreux chemins forestiers accessibles à tous incitent à la balade !

En cette fin de septembre, un soleil généreux nous accompagne à la découverte ou redécouverte des cenelles, cynorrhodons, nèfles, noisettes, châtaignes et autres fruits de saison riches en saveurs et vitamines. 

Vous trouverez ces plantes décrites dans ce blog ainsi que les périodes de récolte.

Selon notre habitude, la dégustation suit la balade et avec grand plaisir, nous partageons ces saveurs nouvelles ou déjà connues :


Vin de noix et sa tapenade de noix vertes (recettes déjà sur le blog)

Potage de potiron châtaigne (une nouvelle recette)

Salade d’arrière-saison et noisettes. (une nouvelle recette)

Crumble haché-carottes et grenailles-noisettes. (nouvelle recette)

Savarin glacé et son coulis de mûres. (nouvelle recette)

Tarte sablée noix et caramel (nouvelle recette)

Galette de cenelles (aubépine). (déjà sur le blog)

Tiramisu d'églantier. (nouvelle recette)

Biscuits croquants aux cenelles (aubépine). (déjà sur le blog)

Biscuits aux noix. (nouvelle recette)



Vous trouverez les nouvelles recettes en cliquant sur « les recettes de marraine Bobette » et choisir la plante utilisée dans la recette.


Encore merci pour ce partage et à bientôt pour d'autres recettes et plantes à découvrir !

Profitez du soleil généreux d'octobre et baladez-vous pour admirer la nature qui se pare lentement mais sûrement de ses belles couleurs automnales !

Un grand merci à "Didine" pour ses photos que vous pouvez retrouver à la page Balades nature ou en suivant ce lien.

La pensée du jour :

Des milliards d'êtres humains vivent avec cette idée que nous avons besoin d'avoir toujours plus d'argent, d'objets, de « like », de voyages... Mais pour quoi faire ??


dimanche 3 septembre 2023

Le SERPOLET

 Le serpolet .                              Thymus serpyllum

                    Famille : lamiacées

                    Noms communs : thym serpolet, thym sauvage, pillolet ou serpoulet.


Description : petite plante vivace de 5-30 cm, rampante, odorante au froissement, formant des coussins peu étendus.



Tiges : couchées, parfois redressées vers le sommet, ligneuses à la base, portant çà et là des racines adventives.

Feuilles : petites, opposées, lancéolées, au pétiole court, souvent velues, parfois glabres, vertes et parfois pourpres.

Fleurs : petites, d'un rose d'intensité variable suivant la sous-espèce et le lieu où croît la plante, groupées en capitules au sommet des tiges.

Floraison : juin-octobre. Il fleurit plus longtemps que le thym et est une excellente plante mellifère.

Fruits : formé de 4 akènes.

Partie souterraine : souche mince, rameuse.


Principaux caractères d'identification : plante rampante, petites feuilles opposées, capitules roses, odeur aromatique.

Culture : le thym, thymus vulgaris, est couramment cultivé comme condiment.

Cueillette : la plante peut être ramassée pendant toute sa durée de vie mais le cueillir, de préférence lorsqu’il fleurit : les sommités ont un parfum plus sympathique que les feuilles seules.

Juin et juillet sont de bons moments.

Le serpolet s'arrache facilement ; des ciseaux sont utiles pour sa récolte.

Habitat : talus, bois clairs, lieux secs.(il aime les sols calcaires)

Toute la France, Suisse, Belgique, toute l'Europe.

Autres espèces du genre en Europe : 65 dont le thym, sous arbrisseau commun dans les garrigues et les lieux secs du Midi de la France, occasionnellement subspontané en France.

Confusions possibles : avec d'autres espèces rampantes dont plusieurs sont extrêmement proches du serpolet et ne se distinguent que difficilement. 

Le thym serpyllum comprend d'ailleurs un nombre important de sous-espèces très proches. Toutes ces plantes sont comestibles et s'emploient comme le serpolet.

Utilisations alimentaires : feuilles et sommités fleuries, délicieusement parfumées sont ajoutées aux salades, légumes ou soupes, de préférence en fin de cuisson pour préserver leur arôme très volatil

On en fait de très bonnes infusions. En Islande, il servait à aromatiser le lait caillé.

Le thym est l'une des plantes aromatiques très appréciées. Son arôme est moins volatil que celui du serpolet, ce qui permet de l'utiliser dans les plats cuits. Les sommités fleuries ont un parfum plus délicat que les feuilles seules.

Il existe dans la nature plusieurs races chimiques de thym d'odeurs très différentes les unes des autres. On utilise les rameaux feuillés qu'il faut prendre soin de cueillir sans arracher toute la plante : les ciseaux sont très utiles !

Composition : le thym et le serpolet renferment une huile essentielle : thym-thymol, serpolet-cymol, et bien d'autres composants (acides phénols, acides triterpéniques et saponines).

Conservation : comme toutes les plantes à huile volatile, le serpolet sera séché à des températures inférieures à 35°, de préférence en petites bottes suspendues dans un endroit aéré.

Comme le thym, le serpolet dégage un agréable parfum aromatique et a, de plus, un goût légèrement amer. On l'utilise de la même manière que le thym.

Propriétés médicinales : les deux plantes (serpolet et thym) sont stimulantes, antiseptiques, stomachiques, expectorantes et antispasmodiques.

Toxicité : les essences de thym et de serpolet extraites par distillation sont très caustiques.


Quelques recettes utilisant soit le thym soit le serpolet :


Avez-vous fait provision de mûres ?

Il y en a encore beaucoup et elles sont délicieuses !

J'ai fait de la gelée qui est délicieuse et bien prise sans cuire trop longtemps (1kg de jus pour 700 g de sucre et le jus d'un citron.

Cuire 15 à 20 minutes.)

 

C'est aussi le bon moment pour récolter les graines de berce (vertes ou séchées) et les graines de carotte sauvage.

Conservez tout ça dans de petits bocaux et vous aromatiserez vos préparations tout l'hiver !

 

Une proposition de balade : la dernière de la saison avant les chasses.

Le dimanche 24 septembre

ATTENTION : notre rue étant très fréquentée à cause de travaux sur la route Florennes-Gerpinnes, il n'est pas possible de se garer devant la maison ; les voitures doivent donc être garées sur la place d'Hanzinelle.

 

Point de rassemblement : plaine de jeux-monument place d'Hanzinelle.

Heure : 14 heure

Sujet de la balade :

Que nous offre la nature en ce début d'automne ?

La cuisine pour transmettre mon amour des plantes sauvages aux personnes qui m'entourent.


8 préparations vous seront proposées lors de la dégustation.

Durée de la balade : 2 heures et 2 heures de dégustation.

Prévoir des chaussures et une tenue adéquates selon le temps.

 

Les inscriptions sont toujours obligatoires (20 personnes max.) soit par mail soit par téléphone :

guiot.b@hotmail.com

071/689600 ou GSM 0494475739

Le tarif reste le même : 12 euros/pers.

Au plaisir de vous retrouver en pleine forme.

 

La pensée du jour : la terre, c'est ce berceau, cette magie cruciale

                                  qui était bien avant nous,

                                  qui sera bien après nous.

Prenez le temps de la regarder,

                                  un simple instant pour la remercier

                                  d'abriter dans sa main nos fugaces étincelles.

                                                                Cédric Sire.


samedi 26 août 2023

La ROQUETTE SAUVAGE

 La roquette sauvage.                 Diplotaxis tenuifolia


                                         Famille : brassicacées

Description : tiges nombreuses, dépassant rarement 40 cm de hauteur. Feuilles vert sombre à nervure blanche, fleurs jaunes.




Tiges : nombreuses, rameuses, dressées atteignant rarement 40 cm de hauteur.

Feuilles : vert sombre, un peu charnues, pratiquement sans poil, de forme lancéolée, dentée et assez souvent lobée et dentée. Le lobe terminal est le plus important. La nervure est blanche. Les feuilles exhalent une forte odeur lorsqu'on les froisse.

Fleurs: jaunes, à 4 pétales en croix, groupées à l'extrémité des rameaux.

Fruits : siliques : sur une même tige, on peut les observer à différents stades. Elles se terminent par un petit bec.

Graines : disposées sur 2 rangs.


Principaux caractères d'identification : la plante forme de grosses touffes à tiges ligneuses. Son odeur et sa saveur un peu piquante sont caractéristiques.

Habitat : cette plante se rencontre presque partout : terrains vagues, rochers, vieux murs.

Culture : la roquette eruca sativa dont les fleurs sont blanches, est abondamment cultivée et s'échappe souvent des potagers.


Autres espèces du genre en Europe : toutes les espèces citées ci-après sont comestibles.

La roquette blanche : diplotaxis reucoïdes, très fréquente dans le Midi, pousse dans les vignes, sur les bords des chemins et les talus ; son cycle de vie est court.

La tige est plus ou moins rameuse selon que les conditions lui sont favorables.

Les feuilles d'un beau vert luisant sont remarquables, incomparables.

Les fleurs sont blanches et les siliques se terminent sans bec.

La plante abonde en automne et en hiver.

La roquette viminca: toute petite, à fleurs jaunes et à odeur très forte.

La roquette diplotaxis muralis : annuelle, à fleurs jaunes, qui fréquente les mêmes lieux que diplotaxis tenuifolia

La roquette cultivée : eruca sativa, dont les fleurs sont blanches veinées de mauve : elle est douée pour s'échapper des jardins.


Cueillette : au printemps et en automne, après les pluies, cueillez un bouquet de roquette qui se conserve 2 ou 3 jours dans un verre d'eau.

Si vous voulez des feuilles à consommer crues, détachez-les du petit bouquet. Ne prélevez jamais tout ce dont vous avez besoin sur la même plante, ainsi, de nouvelles pousses se formeront.

Récolte : au printemps surtout et en automne (selon les conditions climatiques).

Composition : la roquette est riche en souffre, en vitamine C.

Propriétés médicinales : la roquette est diurétique et expectorante, tonique, stomachique, antiscorbutique, révulsive, aphrodisiaque et donc, jadis, proscrite des jardins monastiques.

Utilisations alimentaires : de nos jours, la roquette entre surtout dans la composition de salades, notamment dans le Midi, en Italie et en Egypte. Elle parfume les salades vertes et les salades de haricots auxquelles elle donne un goût légèrement amer. Les jeunes feuilles peuvent être hachées et utilisées comme la ciboulette pour parfumer du fromage blanc, décorer des pommes de terre bouillies ou des assiettes froides. Les graines (1,5 mm de long) servent à préparer une moutarde particulièrement forte, surtout connue en Inde, en Espagne et dans le sud de la France. Elles s'utilisent dans des marinades ou sauces ou seront mises à germer.

Les fleurs également de saveur piquante décorent joliment les plats.

Les feuilles amères avec l'âge, pour se manger en quantité, seront cuites à l'eau.


Je vous propose quelques recettes en suivant ce lien.


Croyances populaires : tonifiante, la roquette était utilisée par les soldats romains pour lutter contre la fatigue et avoir beaucoup d'énergie.

Depuis plus de 2000 ans, la roquette est un composant essentiel de philtres d'amour et de repas coquins...Ne vous privez donc pas, d'autant qu'elle facilite la digestion, ce qui favorise les « échanges » après repas. 

Seule une consommation régulière aura un effet réellement aphrodisiaque.


La pensée du jour : « Nous vivons à une époque où tout ce qui vient de la nature et du silence est suspect. »

                     H Vincenot

 Pensée tirée d'un superbe livre d'Henry Vincenot, « Le pape des escargots » à lire ou à relire ! 

C'est plein de bon sens et ça colle parfaitement à la vie actuelle !!