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mardi 9 mai 2023

La VALERIANE


                 Valeriana officinalis


                              Famille : valérianacées

                              Noms communs : herbe aux chats, herbe à la meurtrie, herbe de Saint Georges, herbe du loup, guérit-tout, herbe à la femme battue.


Description : grande plante vivace de 50 cm à 1 mètre, velue lorsqu'elle est jeune, formant souvent d'importantes colonies.



Tige : dressée, rameuse vers le haut, sillonnée, à rameaux opposés, creuse et cannelée.


Feuilles : assez grandes, opposées, toutes profondément divisées en 5-21 segments lancéolés, entiers ou dentés, parfois presque linéaires, d'un beau vert sombre.


Fleurs : petites, légèrement odorantes, à 5 pétales soudés roses ou blancs. Groupées en corymbes denses à l'extrémité de la tige principale et des rameaux.


Floraison : juin-août


Fruits : petits akènes à aigrette plumeuse.


Partie souterraine : tiges souterraines développées et racines brunâtres, minces et charnues, dégageant une forte odeur caractéristique.


Principaux caractères d'identification : feuilles opposées et profondément divisées, formant une touffe avant l'apparition de la hampe florale, rameaux opposés, corymbes de fleurs rosées, racine à odeur forte.


Culture : la valériane officinale est parfois cultivée comme plante ornementale et l'était autrefois comme médicinale.


Autres espèces du genre en Europe : 19 dont 10 en France, 7 en Suisse et 3 en Belgique.


Confusions possibles : aucune en tenant compte des caractères ci-dessus. Les autres valérianes ont des feuilles entières ou peu divisées. Plusieurs sont potentiellement comestibles.

Les ombellifères toxiques des lieux humides devraient se distinguer facilement : racines pivotantes, feuilles 2 ou 3 fois divisées, à segments petits et fleurs blanches en ombelle.


Cueillette : feuilles d'avril à juin, fleurs de juin à août.


Habitat : bord des eaux, bois, fossés, lieux humides et ombragés.


Utilisations alimentaires : les jeunes feuilles peuvent être ajoutées aux salades pour leur note aromatique et légèrement amère. Les feuilles développées, à l'amertume marquée seront employées en quantité moindre. La cuisson ne leur réussi guère.

Les fleurs peuvent être égrenées dans les salades ou les desserts qu'elles décorent.

Les feuilles des « valeriana montana » et «  valeriana tripteris », plantes de montagnes peuvent être grignotées au passage ou ajoutées aux salades, en petites quantités pour ne pas nuire à la plante.


Composition : les racines contiennent une huile essentielle, acide valérianique, essence (bornéol, terpène), un glucoside et un alcaloïde.


Propriétés médicinales : la valériane est antispasmodique, sédative et stomachique. C'est un excellent rééquilibrant nerveux et un euphorisant pour les félins qu'attire puissamment l'odeur des racines.


Toxicité : l'usage excessif des racines (à haute dose, période trop longue) en médecine peut provoquer des troubles digestifs, nerveux cardiaques (arythmie) et visuels.

Une dangereuse accoutumance peut s'établir.

Cette plante est à manier avec prudence et sur prescription médicale.

La valériane peut néanmoins se cuisiner.
Voici quelques recettes de cuisine, de santé et même de jardinage.

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Retour de la balade énergie des arbres :

Super balade avec Yves, à la découverte des énergies des arbres... des arbres « chance » des arbres « pas de chance », des observations étonnantes qui nous amènent à observer la nature de façon plus pointue : Pourquoi cet arbre est couvert de grosses « verrues », Pourquoi le tronc se sépare- t-il en 2, dès la base ? Pourquoi, quelques mètres plus loin, un autre arbre se dresse majestueusement et se développe harmonieusement ??

Des observations à faire et à refaire ! C'est une autre façon de se fondre, de se confondre dans la forêt tout en la respectant.

Très agréable partage après la balade où chacun exprime son ressenti ou fait part de son expérience.

Merci à vous tous pour cette approche ! C'était magnifique !

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Prochaine balade : le dimanche 4 juin 2023

Lieu de rendez-vous : Hanzinelle, Grand-place, près de la plaine de jeux.

Heure du rendez-vous : 14 h 00

Plantes comestibles : sureau et aubépine.

Environ 2 heures de balade suivie de la dégustation (2 heures environ)

Les inscriptions sont toujours obligatoires soit par téléphone ou via mon mail. Ne tardez pas à vous inscrire...

Participation financière : 12 euros

Pour cette balade, je vous demande de venir avec 4 pots à confiture, vides et munis d'un couvercle à vis car nous réaliserons ensemble, après cueillette sur le terrain, 1 huile et un vinaigre aromatisés et un sucre et un sel aromatisés. Vous retournerez avec des bocaux pleins !

Pensée du jour : La terre, c'est notre maison.

Beaucoup oublient malheureusement que si nous avons cruellement besoin d'elle et de ses bienfaits, l'inverse n'est pas vrai ! La terre existait avant nous et continuera d'exister bien après l'extinction du dernier humain.

                                                                                                   Claire Favan.  

jeudi 27 avril 2023

Retour de balade organisée pour le groupe de Marie-Françoise.

 25 avril 2023.  

Retour de balade organisée pour le groupe de Marie-Françoise.

 

Merci à tout le groupe pour la balade découverte ! Le temps ne nous a pas comblé (gris et froid) mais la nature généreuse nous a offert des plantes intéressantes et goûteuses : orties, pulmonaires, ficaire, consoude, ciboulette, aegopode, fleurs de prunellier et de merisier, feuilles de tilleul, d'érable, de charme et de hêtre…

Il manquait juste un rayon de soleil.

Le repas proposé nous a permis de goûter des saveurs nouvelles 100% naturelles et riches en vitamines et sels minéraux ! .

Au menu de ce jour :

Apéritif d'origan et ou de camomille et quelques amuse-bouche : roulé à l'ail des ours, rouleaux de saumon fumé, cresson et tapenade de noix vertes, petits toasts aux orties et tzatzíki d'aegopode.

En entrée : potage de ficaire et tatin d'asperges vertes aux amandes et parmesan.

En plat : saumon caramélisé au sirop de bouleau (ou sirop d'érable), grenailles au romarin et au miel, salade herbes et de fleurs.

En dessert : flan parisien aux fleurs de prunellier et coulis de fraises.

La plupart des recettes sont déjà sur le blog. Je vous ajoute celles qui n'y sont pas :

 

Ail des ours : roulés à l'ail des ours

Orties : petits toasts aux orties

Cresson : roulé de saumon fumé au cresson et tapenade de noix vertes

Romarin : grenailles au miel et romarin

Mesclun d'herbes et de fleurs sauvages et vinaigrette à la moutarde de cardamines.

Pensée du jour : 

Quand je commence à me sentir désespérée, j'essaie simplement de passer du temps, immergée dans la nature. Elle recharge mon esprit. 

 

jeudi 20 avril 2023

Quelques informations.

 Quelques informations :

1. Un commentaire anonyme concernant la fumeterre qui est classée parmi les plantes toxiques : elle peut cependant être utilisée en tisane : c'est une plante utilisée en phytothérapie mais je n'ai pas assez de connaissance à ce sujet et laisse ce domaine aux spécialistes. Je viens de faire la remarque après la description du calament : les composants de la plante peuvent provoquer des réactions chez certaines personnes : restons donc prudents !

N'utilisez que les plantes que vous connaissez bien !

2. La prochaine sortie est fixée au dimanche 30 avril 2023.

Le sujet abordé sera l'énergie des arbres. 

Yves nous fera découvrir ce domaine.

Lieu de rendez-vous : Hanzinelle, rue de la gare d'Oret, 47.

Heure : 14h pour environ 2 heures de balade suivies d'un partage d'environ 2 h.

Après la balade, échanges devant une petite pâtisserie, une tasse de café ou de thé. Si vous désirez apporter une petite douceur à partager (biscuits, gâteau, tarte...), ce serait très gentil mais ce n'est pas une obligation. A votre bon cœur, messieurs dames !

Les inscriptions sont toujours obligatoires car le nombre de personnes est limité à 20. Merci de vous inscrire par téléphone ou via mon mail sans traîner ! 

Inscriptions par mail : guiot.b@hotmail.com ou par téléphone 071/ 689600 ou 0494 475 739. Merci à vous. 

La participation est de 5 euros, payables sur place, comme d'habitude.

3. Si vous avez des questions à poser, passez par mon mail : guiot.b@hotmail.com : je sais alors vous répondre directement : je consulte mes mails de temps en temps…et me ferai un plaisir d'échanger des informations avec vous.


Pensée du jour : L'idée n'est plus d'entrer dans une forêt, mais de laisser la forêt entrer en nous et dites-vous que cette rencontre est un cadeau ! 


jeudi 9 mars 2023

Balade du 5 mars 2023

Notre première sortie 2023 s'est déroulée sous un ciel gris, agrémentée de quelques giboulées et la température était fraîche !!

Bravo et merci aux courageux explorateurs et découvreurs de terrain qui ont participé avec enthousiasme à cette sortie.

Peu de végétation à observer car elle s'adapte aux nombreuses variations climatiques : il faut vraiment composer avec ce que la nature nous offre !

La ciboulette sauvage est bien présente, et ce, depuis décembre 2022.

L'arum tacheté, plante toxique, pointe le bout de ses feuilles et les tapis de pervenches s'étendent le long de la haie du château d'Hanzinelle.

Le bouleau a trop froid encore pour nous régaler de sa sève...la récolte débutera dès la fin des gelées, d'ici quelques jours.... la nature nous apprend la patience !

Nous avons observé les épicéas coupés et scolytés (pour certains) et les douglas.

Pour rappel :

Epicéa commun : picéa abies :

Bois blanc, feuilles en aiguilles courtes et piquantes ;

Les cônes sont pendants, 10 à 20 cm de long, tombent entiers sur le sol.

Une erreur commune est de l'appeler « sapin » qui est peu abondant en Belgique et n'est pratiquement pas employé en boisement.


Le sapin de Douglas, pseudotsuga menziesii :

L'écorce brun rougeâtre est profondément rainurée avec l'âge.

Le bois est légèrement coloré (beige, rosé)

Ses feuilles en aiguilles sont aplaties et molles, de couleur vert clair et dégagent, par frottement une odeur d'agrumes (pamplemousse, citron).

Les cônes sont pendants, 5 à 10 cm de long, avec des bractées trilobées parmi les écailles. Ils tombent entiers sur le sol.

Le Douglas est moins gourmand en eau que l'épicéa commun et est apprécié des exploitants forestiers pour sa croissance rapide.

 

Une autre observation nous a permis de distinguer nos 2 principales espèces de bouleaux.

 

Le bouleau verruqueux: betula pendula

Les tiges ou branches sont pendantes

L'écorce est brunâtre au bas du tronc puis blanc argenté avec des renflements foncés à l'âge adulte.

Les bourgeons sont pointus et brun rouge.

Les feuilles irrégulièrement dentées sont de forme ovale à triangulaire.

 

Le bouleau pubescent: betula pubescens

Les jeunes tiges ou branches finement duveteuses sont non ou rarement pendantes.

L'écorce est brunâtre, grisâtre sans renflements

Les bourgeons sont très petits, globuleux et appliqués contre les rameaux.

Les feuilles sont régulièrement dentées avec des poils au revers sur les nervures et de forme ovale.

Le bouleau pubescent pousse sur sol plus humide que le bouleau verruqueux mais la sève de ce dernier est un peu plus sucrée.

En automne, l'amanite tue mouche affectionne la compagnie des bouleaux.


Après ces découvertes, filons à la maison pour la dégustation au coin du feu.

Plats proposés :

  • Potage au cresson et au roquefort (déjà sur le blog)
  • Flan de cresson (nouvelle recette, voir cresson)
  • Croquettes de crevettes grises et ciboulette (déjà sur le blog)
  • Quiche chicons, noix, fromage d'Orval (nouvelle recette, voir noix)
  • Crème légère à l'aspérule (nouvelle recette, voir aspérule)
  • Gâteau visitandine de Saint Clar, salade d'oranges et mélilot (nouvelle recette, voir mélilot et bouleau)
  • Parfait à la crème de châtaignes (déjà sur le blog)
  • Mendiants et sablés à la poudre de mûres.

 

Boissons :


Retrouvez les recettes en suivant les liens.

Pensée du jour :

La terre, c'est ...  une page entière dans le dictionnaire « le petit Robert »

Et nous, les hommes (½ page dans le dictionnaire) on lui marche dessus ...

                              Sarah Maeght

Prochaine balade :

Fin avril, (la date précise vous sera annoncée dans le prochain article), nous aborderons les énergies des arbres et YVES nous guidera, éveillera en nous une sensibilité à ces géants aux pieds d'argile.

C'est une autre approche de la nature qui vous sera proposée.


vendredi 24 février 2023

 LA PERVENCHE.                     Vinca minor

                                                       Famille : apocynacées

                                                       Noms communs : petite pervenche, violette des monts, pucelage, violette des sorcières, herbe à la capucine, bergère, violette des serpents.

 

CETTE JOLIE PLANTE EST TOXIQUE.

Description : plante herbacée de 20 cm de hauteur, persistante, pratiquement glabre.

Tiges : certaines rampantes, stolonifères et stériles, d'autres dressées et fertiles.

Feuilles : opposées, vert foncé, coriaces, lancéolées, luisantes et persistantes.

Fleurs : solitaires, 25-30 mm, bleu violacé, parfois blanches, avec un court calice à lobes très minces et pointus : 2-4 mm, trois fois plus courts que le tube de la corolle, celle-ci est faite de 5 lobes obovales soudés par leur base. La plupart des fleurs restent stériles.

Floraison : de février à l'automne.



Principaux caractères d'identification : feuillage persistant, plante rampante, floraison précoce.

Habitat : bois, cépées, haies, talus, rochers, jusqu'à 1320 m max.

Autres espèces du genre en Europe : Plus de 100 genres différents.

Vinca major qui est la grande pervenche est plus développée, les fleurs plus grandes 3-5 cm et se retrouve en basse altitude.

Les pervenches exotiques, en particulier la pervenche de Madagascar, cultivées pour la beauté de leurs fleurs contiennent plus d'alcaloïdes et sont plus toxiques. On en a retiré plusieurs alcaloïdes dont certains auraient des propriétés anticancéreuses. L'étude de ces plantes est loin d'être terminée.

Toxicité : la plupart des pervenches exsudent un latex blanchâtre, toxique quand elles sont coupées.

Composition : hydrates de carbone, sels de calcium, sodium, magnésium, manganèse, potassium, vincoside, pectine, tannoïde, acide formique, acétique, butyrique, succinique, un phytostérol, de la vitamine C et surtout un alcaloïde, la vincamine.

Propriétés médicinales : la petite pervenche, grâce aux activités très importantes de ses principes actifs, est très utilisée sous forme de spécialités pharmaceutiques en allopathie et en homéopathie, mais l'action médicale ne va pas sans action toxique et, à haute dose, la vincamine provoque un ralentissement du rythme cardiaque et un affaiblissement de la contraction du myocarde.

La plante est employée depuis plusieurs siècles contre les vertiges et les céphalées.

Cette substance est à utiliser seulement sur avis médical.

La pervenche est à peine amère et ses feuilles font partie de la formule du « thé suisse », sorte de tisane dépurative tout à fait inoffensive, à condition de respecter les dosages précis.

Cette jolie fleur est déjà fleurie et avec les perce-neiges, les hellébores et les jonquilles, elles nous apportent un air de printemps. Les jours allongent, les oiseaux chantent plus fort et l'espoir de la saison printanière nous encourage à sortir, à marcher, à observer les changements tout autour de nous ! Profitons de ces moments sans modération !

Pensée du jour : La terre, c'est...unique

                            Un habitat comme on n'en trouve pas,

                             Un lieu de vie où la liberté devrait régner,

                             Où les différences sont des forces,

                             Où créer et rêver devrait construire l'humanité

                             La terre, c'est un bel endroit,

                             Pour peu qu'on n'y fasse pas n'importe quoi.

                                                         Samuel  Delage.  

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Pour la balade du 5 mars, il reste quelques places disponibles : n'oubliez pas de vous inscrire sans tarder !

J'ai oublié de vous rappeler la participation financière de 12 euros pour la dégustation : se munir de monnaie si possible.


A bientôt !

samedi 11 février 2023

Le ROMARIN

 LE ROMARIN.        Rosmarinus officinalis L


                                    Noms communs : rosée de la mer, encensier, herbe aux couronnes, libanotis.

                                    Famille : lamiaceae.

Description : arbrisseau de 50-100 cm, à feuillage persistant, très aromatique, dénommé « rosée de la mer (ros-maris) » en raison des effluves abondantes perçues par les marins à l'approche des îles.



Tiges : ligneuses, très rameuses, densément couvertes de feuilles.

Feuilles : opposées, sessiles, linéaires, coriaces, enroulées par les bords, toujours vertes, vertes en dessus, blanchâtres en dessous.

Fleurs : bilabiées, à lèvre supérieure petite, en casque, à 2 étamines, à pétales bleu pâle ou blanchâtres. Réunies en petites grappes axillaires mêlées de feuilles et terminales.

Floraison : toute l'année : plante très mellifère.

Fruits : formés de 4 petits akènes.

Principaux caractères d'identification : habitat (lieux arides du Midi), feuilles étroites et coriaces, fleurs bleutées, odeur d'encens caractéristique

Habitat : lieux arides, région méditerranéenne, parfois subspontané ailleurs, plante pionnière des sols dégradés.

Cueillette : feuilles et sommités fleuries toute l'année. Les branches fleuries sont plus parfumées.

Les feuilles se récoltent pendant et après la floraison, moment où elles sont plus aromatiques. Les feuilles se consomment fraîches ou séchées et le séchage ne doit pas dépasser 35°

Culture : le romarin est couramment cultivé comme plante condimentaire.

Autres espèces du genre en Europe : aucune.

Confusions possibles : éventuellement avec les autres lamiacées ligneuses aromatiques du Midi de la France qui sont, elles aussi d'excellents condiments, mais ces confusions sont improbables, aucune de ces plantes possédant son aspect et son odeur caractéristique.

Utilisations alimentaires : les fleurs et les sommités fleuries forment un condiment très apprécié et permettent de préparer d'agréables tisanes (sans en abuser).

Composition : le romarin contient une huile essentielle, présence de résine.

Propriétés médicinales : toute la plante est stimulante, stomachique, carminative, cholagogue et antiseptique. Plante bien connue en phytothérapie, elle est utilisée sous plusieurs formes : teinture mère, huile essentielle, extrait fluide, dentifrice.

Les sommités fleuries distillées fournissent la fameuse « eau de la reine de Hongrie », ancêtre de l'eau de Cologne qui fut employée au 14e siècle pour son action stimulante sur le cœur et le système nerveux.

Toxicité : l'essence obtenue par distillation peut exercer une action excitante sur le système nerveux ; il faut éviter de boire trop fréquemment des tisanes de romarin. 


Bien entendu, je ne pouvais pas vous laisser sur la faim avec cette délicieuse plante aromatique.  Consultez-donc ces quelques recettes.


Comme promis, avec ce nouvel article, voici la date de la première sortie 2023 : 

               QUAND, le dimanche 5 mars à 14h

                POINT DE RENDEZ-VOUS : rue de la gare d'Oret, 47, à Hanzinelle

Balade d'environ 2 heures et dégustation d'une durée de 2 heures également.

               SUJET DE LA BALADE : la sève de bouleau et les premières plantes sauvages.

Ne perdons pas nos bonnes habitudes : la réservation est obligatoire via mon mail (guiot.b@hotmail.com) ou par téléphone. Réservation au plus tard le lundi 27 février.

                 Nombre de places limité à 20.


samedi 14 janvier 2023

AIRELLES et CANNEBERGE

 AIRELLES, CANNEBERGE ET MYRTILLE.

Très heureuse de vous retrouver en 2023

Excellente année à vous tous et toutes, beaucoup de découvertes et d'échanges !

Aérez-vous souvent, écoutez la nature, regardez la nature, respirez la nature et touchez-la : un bourgeon, une écorce, une mousse, une fleur... Tout est beau, simple et gratuit !

Durant les fêtes, vous avez sans doute remarqué, sur les étals, des airelles, des canneberges, fruits pouvant accompagner gibier et volaille : voici donc quelques renseignements concernant ces fruits et, bien sûr, quelques recettes.


La myrtille a déjà été décrite dans ce blog : vous pouvez retrouver sa description sur la page « liste simplifiée des plantes », cliquez sur « myrtillier » et vous retrouverez la description complète de la plante.

J'ai peu parlé de l'airelle rouge, de la canneberge et de l'airelle des marais qui appartiennent à la même famille, les éricacées ou ericaceae.

Je vous en donne une description plus complète dans cet article et y ajoute des recettes.

1. Airelle rouge                  Vaccinium vitis idaea

                                                    Famille : ericaceae

Description : sous-arbrisseau rampant, persistant, plus ou moins couché.



Feuilles : coriaces, entières, vert foncé, elliptiques à oblongues, à bord enroulé en dessous.

Fleurs : en clochette, 5-8mm, blanches ou rose pâle, en grappes serrées.

Fruits : baie globuleuse, rouge, 5-10 cm, au goût acide.

Habitat : landes, tourbières, bois de conifères, toundra, sur sol pauvre, acide, 3050m max

Utilisations alimentaires : les fruits acides et légèrement amers (les gelées les améliorent et permettent de les manger crues) se consomment tels quels ou dans les salades de fruit.

On en fait d'excellentes confitures et des sauces acides appréciées avec le gibier.

Composition : les fruits sont riches en provitamine A.

Les feuilles renferment des hétérosides.

Propriétés médicinales : les feuilles sont antiseptiques des voies urinaires et hypoglycémiantes.


2. Airelle des marais.                   Vaccinium uliginosum 

                                              Famille : ericaceae


Description : arbuste caduc, rampant, aux tiges érigées, 75 cm max. Jeunes pousses cylindriques.



Feuilles : ovales, entières, vert bleuté, aux nervures bien marquées.

Fleurs : en clochette, 4-6 mm, blanches, souvent teintées de rose, par 1-3 en grappes.

Fruits : baies comestibles, douces au goût, noir bleuté à l'extérieur, 7-10 mm, aromatiques mais parfois moins bonnes que les myrtilles auxquelles elles ressemblent et avec lesquelles on les confond : elles s'en distinguent pourtant car leur pulpe est blanche alors que celle des myrtilles est d'un rouge violacé qui tache les doigts.


Utilisations alimentaires.

Les fruits de l'airelle des marais sont comestibles crus ou cuits, mais ils sont souvent plus fades que les myrtilles. En Sibérie, on en distille un alcool après les avoir fait fermenter. (N'ayant jamais goûté, j'en ignore la saveur...)

Toxicité : on a signalé que les airelles des marais, consommées en grande quantité, pourraient provoquer migraines et vertiges mais ce fait n'est pas avéré.


3. Canneberge.                 Vaccinium oxycoccus,= oxycoccus palustris

                                        Famille : ericaceae

 

Description : sous arbrisseau glabre, remarquable par ses tiges grêles et ses grosses baies.



Tiges : couchées sur le sol et enracinées, rameuses, extrêmement minces, de 10-30 cm de long.

Feuilles : très petites, 3-6 mm de large, ovales, entières, à bord enroulé, persistantes, vert et luisantes en dessus, blanchâtres en dessous.

Fleurs : rose vif, à corolle profondément divisée en lobes lancéolés, recourbés en arrière, portés par un long pédoncule filiforme et groupées par 1-3 au sommet des rameaux.

Floraison : juin, juillet

Fruits : baies, arrondies à piriformes, 8-10mm, rouges ou brunâtres, souvent mouchetées.

Cueillette : juillet- novembre : les fruits sont plus doux après les premières gelées.

Habitat : tourbières, absent du Midi et de l'ouest de la France, Suisse, Belgique, nord et centre de l'Europe.

Principaux caractères d'identification : habitat (tourbières), petite taille, feuilles, fleurs, fruits.

Culture : 2 espèces originaires de l'Amérique du nord sont parfois cultivées pour leurs fruits, dont le vaccinium macrocarpon ou « cranberry » (décrit ci-après)

Confusions possibles : avec le vaccinium microcarpon, espèce voisine plus petite dans toutes ses parties.

Utilisations alimentaires : les baies sont comestibles crues mais meilleures cuites. On en fait de bonnes confitures et sauces acidulées. C'est avec une cousine de la canneberge, le « cranberry » (vaccinium macrocarpon) que les américains confectionnent la sauce qui accompagne traditionnellement la dinde lors de la fête de « Thanksgiving ».

 

4. Canneberge américaine .           oxycoccos macrocarpon Ait

 

                                                                  Famille : ericaceae.

 

Description : sous-arbrisseau de 15-30 cm de hauteur, comprenant de fins rameaux rampants de 30 cm à 1,50m de long, vivant en colonies dans les landes et les tourbières à l'état sauvage.



Feuilles : petites, ovales et arrondies au sommet, vertes et luisantes sur le dessus, glauques (vert pâle grisé) en dessous.

Fleurs : petites, formées d'une corolle rose divisée en 4 lobes recourbés vers l'extérieur (à maturité) et aux étamines jaunes bien visibles.

Fruits : grosses baies globuleuses, ovoïdes ou piriformes, généralement rouges (parfois blanches), à la peau coriace et luisante, à la chair blanche, juteuse, croquante comme une pomme, très peu sucrée et très acide.

Récolte : septembre-novembre.

Habitat : espèce originaire d'Amérique du Nord (états du sud du Canada et du nord des Etats Unis). Sa cousine, la canneberge commune (vaccinium oxycoccos) est présente dans la région circumpolaire (Canada, Groenland, Scandinavie, Sibérie...), mais aussi dans les zones tempérées (France, pays de l'Est).

Propriétés médicinales : diurétique, anti-infectieuse, la canneberge est reconnue pour prévenir et traiter les infections urinaires. Certaines études indiquent qu'elle aurait une action bénéfique sur le cholestérol et les maladies cardio-vasculaires grâce à sa grande teneur en flavonoïdes.

Au jardin : comme la myrtille cultivée, la canneberge à gros fruits, est très rustique et s'acclimate bien chez nous, à l'exception du Bassin Méditerranéen.

Elle se plante dans une terre légère à humus acide (enrichie en terreau, en terre de bruyère en aiguilles de résineux et allégée avec du sable. Planter plusieurs variétés assure une bonne pollinisation.

Choisir une exposition ensoleillée et pailler avec des aiguilles de résineux pour maintenir l'humidité et arroser régulièrement.

En cuisine : baies comestibles crues (en petite quantité) et cuites.

Prélèvement du jus à l'extracteur ou en faisant cuire les baies 10 minutes à la casserole, dans un fond d'eau, puis en les filtrant.

Compote, gâteau, pâte de fruits, cuir de fruits, confiture, sirop, sorbet, liqueur, vinaigre.

Conservation au congélateur ou séchée.  

Retrouvez quelques propositions de recettes en cliquant ICI.

En ce mois de janvier, les hellébores sont déjà en fleur, les perce-neiges ne tarderont pas et les pâquerettes s'épanouissent sur les pelouses, la ciboulette sauvage attend les cueilleurs et la sève de bouleau arrivera vite surtout si les températures restent clémentes ! Les jours allongent et le printemps sera vite à nos portes !

Plein de soleil dans vos cœurs et à très bientôt pour une première balade, fin février, début mars...



lundi 19 décembre 2022

Le GENET D'ESPAGNE

 LE GENET D'ESPAGNE.                   Spartium junceum


                                Nom commun : spartier jonc

                                Famille : fabacées

Cette plante est toxique.

Description : arbrisseau de 1-3m, remarquable par son manque de feuillage et ses grandes fleurs odorantes.


Tiges : rameaux nombreux, effilés, cylindriques, finement striés, glabres, d'un vert bleuté, portant très peu de feuilles, à l'aspect de jonc.


Feuilles : alternes, très petites, simples, allongées, entières, glabres au-dessus et couvertes de quelques poils appliqués en dessous, éparses le long des tiges, tombant rapidement.


Fleurs : grandes (2 cm de long), jaune d'or, à corolle papilionacée munie d'un étendard très grand et d'une carène à pétales libres entre eux, à 10 étamines soudées en faisceau, dégageant un parfum suave. Réunies en grappes lâches assez courtes à l'extrémité des rameaux.

Floraison : mai-septembre.

Fruits : gousses aplaties, noires à maturité, de 6-8 cm de long sur 6-8 mm de large, naissant avec des poils soyeux, presque glabres, contenant 12-18 graines. Ces gousses éclatent au soleil et projettent au loin leurs graines.

Principaux caractères d’identification : buisson à rameaux verts presque dépourvu de feuilles, fleurs grandes, jaune d'or, odorantes.

Culture : le « genêt d'Espagne » est fréquemment cultivé comme plante ornementale, dans toutes nos régions

Habitat : coteaux arides, Midi de la France, sud de l'Europe ;

Autres espèces du genre en Europe : aucune

Confusions possibles : à priori aucune, mais il est arrivé que ses grandes fleurs parfumées tentent des imprudents et que l'on ramasse ses boutons floraux en les prenant pour ceux du genêt à balais (cytisus scoparius = sarothamnus scoparius), parfois conservés dans le vinaigre à la façon des câpres. Il est pourtant bien facile de les distinguer, même avant la floraison : voici un petit tableau pour vous aider à les différencier :

 

             Répartition géographique :               rameaux :                     feuilles :

Genêt d'Espagne : Midi, souvent sur                     presque nus,            simples, allongées

                             calcaire, mais planté               finement striés

                             ailleurs

 

Genêt à balai :       climat atlantique,               feuillés,                          à trois folioles

                              sur silice                                 très anguleux

                 

Le véritable genêt d'Espagne (genista hispanica) est un sous- arbrisseau épineux commun dans les montagnes méridionales, probablement non toxique.

Toxicité : toutes les parties du genêt d'Espagne sont toxiques. Ce sont surtout les boutons floraux, conservés au vinaigre par confusion avec ceux du genêt à balais, et les grandes fleurs attirantes qui provoquent des accidents. Il s'agit de troubles digestifs et cardiovasculaires qui peuvent être graves.

Toute la plante est toxique, surtout les fleurs et les graines.

Composition : les fleurs contiennent un alcaloïde, la spartéine, toxique à forte dose.

Les rameaux renferment de la cytisine, alcaloïde toxique dont l'action est semblable à celle de la nicotine. Vous retrouvez des composants communs chez « le cytise » vu dernièrement.


J'avais très envie de vous offrir une fleur en cette fin d'année 2022 : elle est toxique mais très jolie et parfumée : sa couleur d'or évoque le soleil et sa corolle en forme d'aile de papillon nous emmènent vers le printemps…qui reviendra très vite !



Pour 2023, je souhaite, à chacun de vous, tout le bonheur du monde et des yeux émerveillés par les beautés de la nature qui nous entoure !!

Mieux connaître cette nature, c'est mieux la protéger !

Merci pour votre fidélité aux balades découvertes et vivement la sève de bouleau pour une nouvelle sortie.


Pour occuper vos loisirs cet hiver, voici 3 nouvelles recettes utilisant les châtaignes : vous pouvez les réaliser pour les fêtes.