mercredi 28 septembre 2016

L’ALCHEMILLE


L’ALCHEMILLE : ALCHEMILLA VULGARIS

Manteau de Notre Dame, pied de lion, patte de lapin, porte rosée
                            FAMILLE DES ROSACÉES

DESCRIPTION : plante vivace de 10-30 cm, très variable, glabre ou poilue, à feuilles rondes contenant souvent en leur centre une goutte d’eau.

Tige : dressée, peu rameuse.
Feuilles : assez grandes, munies d’un long pétiole, à contour arrondi, profondément échancrées à la base, découpées en 7-11 lobes peu profonds, dentées en scie sur tout le pourtour, d’un vert mat. Feuilles supérieures bien plus petites, à larges stipules foliacées, dentées ou incisées.
Fleurs : très petites, d’un vert jaunâtre, avec un calice à 4 lobes aigus et un calice à dents aiguës plus large, sans corolle, groupées en petits corymbes vers le sommet de la plante.
Floraison : mai à septembre.
Fruits : secs, très petits.

Partie souterraine : souche vivace.

PRINCIPAUX CARACTERES D’IDENTIFICATION : habitat (prés), feuilles rondes dentées en scie.
AUTRES ESPECES DU GENRE EN EUROPE : 117 dont 11 en France et 9 en Belgique.
La plupart des autres espèces se rencontrent en montagne, dans les prés, les pâturages, les pelouses ou les endroits rocheux. Elles ont généralement les feuilles découpées en lobes plus profonds que celles de l’alchémille vulgaire et sont souvent soyeuses, argentées en dessous. Toutes sont potentiellement comestibles mais leurs feuilles sont petites.
L’alchémille cultivée dans nos jardins (alchemilla mollis) a des feuilles moins coriaces. Elle borde les massifs et son feuillage en éventail est très décoratif ; c’est une ravissante compagne des rosiers, des lys et des campanules.
UTILISATIONS ALIMENTAIRES : les très jeunes feuilles des alchémilles peuvent être ajoutées crues aux salades. Si on veut en consommer davantage, il faut les cuire à deux eaux vu son astringence. Les feuilles développées sont assez coriaces.
COMPOSITION : la plupart renferment des tanins.
PROPRIETES MEDICINALES : l’alchémille est à la fois tonique, astringente, anti-inflammatoire, et décongestionnante. Elle est considérée comme un vulnéraire aux pouvoirs très étendus en Europe centrale. Elle est peu usitée dans nos contrées.
Remède montagnard traditionnel des diarrhées, dysenteries, entérites, elle calme l’irritation, régularise les sécrétions et lutte contre les germes pathogènes : (infusion de 3 à 5 petites tasses par jour.)
La cure d’alchémille s’adresse aussi aux maladies veineuses, surtout chez les femmes : varices, phlébite, troubles circulatoires de la ménopause. Elle est également utile chez les hémorroïdaires, les artérioscléreux et dans la congestion hépatique. La racine est la partie ayant le plus de propriétés, bien que toute la plante soit utilisée. C’est aussi un remède gynécologique indiqué dans les règles douloureuses comme régulateur du cycle menstruel.
Mode d’emploi :
Infusion : plante séchée, fragmentée : 5 à 8 g par litre d’eau à infuser 15 minutes à couvert. Ne pas utiliser d’ustensile en fer pour éviter la précipitation des tanins.
Teinture : 50 g de racine sèche, concassée pour ¼ de litre d’alcool à 60°. Laisser macérer 10 jours dans un récipient bien fermé en agitant chaque jour. Filtrer en pressant bien les racines.
Décoction : (usage externe). 50 g de plante entière sèche par litre d’eau. Bouillir à petit feu, à couvert, jusqu’à réduction de 1/3.

En cuisine : merci de consulter la page recettes.

MES PETITS TRUCS :

Lotion fermeté du visage, du corps. 
Une grosse poignée de sommités fleuries et de feuilles pour ½ litre d’eau déminéralisée.
Mettre l’alchémille dans l’eau froide et porter à ébullition. Laisser bouillir 10 à 15 minutes. Filtrer et conserver au réfrigérateur 5 jours maximum.

Lotion contre les points noirs. Une poignée de sommités fleuries et feuilles d’alchémille pour 250 ml d’eau déminéralisée.
Faire infuser l’alchémille dans l’eau bouillante durant 15 minutes. Laisser refroidir puis filtrer.
Utiliser comme lotion tonifiante et purifiante sur une peau propre.
Cette lotion se conserve 4 à 5 jours au réfrigérateur.

Une plante simple qui ne demande pas de longs discours mais qui vaut la peine d’être testée.

Pour la récolte des feuilles, si c'est pour les consommer crues, les récolter au printemps avant qu'elles ne deviennent coriaces. Pour les soupes, la récolte peut se faire jusque juin et pour les tisanes, elles peuvent se récolter jusqu'à la fin de l'été.