vendredi 23 octobre 2020

LE PETASITE

 

LE PETASITE.  Petasites OFFICINALIS

                             Famille : astéracées ou composées

                             Noms communs : pétasite vulgaire, pétasite hybride, chapeau du diable, chapelière, herbe aux teigneux, herbe à la peste, herbe aux chapeaux, grand bonnet, grand pas d'âne. L'utilisation de ces noms varient selon les régions.

Description : plante vivace de 20-50 cm, dont les tiges fleuries paraissent au printemps, avant les énormes feuilles, formant d'importantes colonies.



Tige : tige fleurie dressée, couverte de bractées rosées ;

Feuilles : feuilles de la base se développant après les fleurs, en été et atteignant des dimensions imposantes, jusqu'à 50 cm de diamètre et 1 m de hauteur. Pétiole épais et charnu, creux, sillonné (en gouttière), à odeur fétide. Limbe très large en forme de rein, profondément échancré à la base, denté sur les bords, vert en dessus et gris verdâtre en dessous.

Fleurs : toutes en tube, réunies en capitules disposés en grappes simples ou ramifiées, capitules rouge-violet pâle, les mâles plus grands (7 à 12 mm), les femelles (3 à 6 mm), en panicules coniques.

Floraison : mars-mai.

Partie souterraine : rhizome épais et ramifié.

Habitat : lieux humides, bord des rivières, des ruisseaux, des routes, prairies et bois clairs humides jusqu'à 1800m max.

Principaux caractères d'identification : habitat, grappes dressées de fleurs rosées sans feuilles puis feuilles souvent gigantesques sans fleurs.

Culture : le pétasite odorant (petasites fragrans) ou « héliotrope d'hiver » est parfois cultivé pour son agréable odeur de vanille. Une espèce voisine (petasites japonicus) est cultivée comme légume au Japon sous le nom de « fuki », capitules crème avec des bractées vert pâle.

Autres espèces du genre en Europe : 11 dont 3 en France, 2 en Suisse et en Belgique. Il s'agit surtout du pétasite blanc (petasites album). Le pétasite odorant est natif des Alpes-Maritimes aux Pyrénées orientales et parfois subspontané ailleurs.

Confusions possibles : avec le pétasite blanc à fleurs blanc-jaunâtre paraissant avant les feuilles, les adénostyles à fleurs violacées paraissant en même temps que les feuilles voire le tussilage à fleurs jaune vif paraissant avant les feuilles.

Utilisations alimentaires : les jeunes inflorescences et les jeunes pousses foliaires paraissant au printemps peuvent être consommées après cuisson dans 1 ou 2 eaux.

Il en est de même des pétioles, des feuilles développées après les avoir pelés et coupés en morceaux. Leur forte saveur, amère et aromatique impose de les faire bouillir d'abord dans plusieurs eaux pour les servir ensuite en sauce, en purée ou gratin.

Autrefois, on enveloppait le beurre dans les feuilles.

Composition : les feuilles, les fleurs et les rhizomes renferment des esters sesquiterpéniques (pétasine), des lactones sesquiterpéniques (pétasilides), de l'inuline, des mucilages et des pectines. Le rhizome renferme une huile essentielle et un alcaloïde.

Propriétés médicinales : le rhizome est antispasmodique, diurétique, diaphorétique et emménagogue. En usage externe, on l'employait comme vulnéraire.

Les feuilles fraîches passent pour être diaphorétiques, expectorantes et astringentes.

Les recettes ?

Le pétasite peut être consommé cuit : feuilles jeunes et pétioles pelés, bien lavés et cuits en soupe ou en légume. MAIS… il est amer, avec un goût très prononcé et doit être cuit dans plusieurs eaux. Il renferme des alcaloïdes pyrrolizidiniques, toxiques pour le foie et leur consommation doit être modérée.

Le pétasite est bien une plante comestible mais à utiliser avec modération. Je n'ai pas de recette intéressante à vous proposer.

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Que récolter actuellement ?

Puisque nous sommes en automne, pensez à récolter les cenelles (fruits de l'aubépine) dont vous pouvez préparer une purée que vous pouvez utiliser dans plusieurs recettes notées sur ce blog : reportez-vous dans « les recettes de marraine bobette », aubépine, et les recettes sont décrites : galette de cenelles, biscuits, gâteau...Elles sont actuellement bien mûres.

Vous pouvez congeler cette purée et l'utiliser quand vous le souhaitez : la purée se garde au moins 6 mois après congélation. Je pèse environ 250 g et je la garde dans des sachets congélation.  

N'oubliez pas les cynorrhodons ou gratte-cul qui se cueillent en novembre ainsi que les prunelles qui doivent subir un peu de gelée pour perdre leur âcreté. S'il ne gèle pas, vous pouvez les congeler et les utiliser ensuite.

Si vous avez des pommes, vous pouvez les trancher en fines lamelles et les faire sécher (déshydrateur ou four), vous obtenez des « figottes » délicieuses à déguster comme un bonbon.

Après les avoir pelées et tranchées, trempez les dans du jus de citron afin qu'elles ne s'oxydent pas.

Enfin, si vous aimez les champignons, il y en a pas mal dans les bois et les champs : rosés des prés et des bois, lépiotes élevées, bolets... mais si vos intestins sont délicats, n'en mangez pas trop... Les champignons absorbent les métaux lourds et peuvent causer des troubles intestinaux.

Que pouvez-vous faire encore ? Si vous avez encore de jeunes orties, vous pouvez les faire sécher (le déshydrateur est précieux) et utiliser la poudre obtenue en assaisonnement ou pour fabriquer des pâtes fraîches vertes délicieuses.   

Pour affronter le covid sans se faire contaminer, respectons les consignes de façon stricte, même si c'est très déplaisant ! Les décisions politiques c'est une chose, les respecter, c'est à chacun de nous à y veiller !

Aérons nos maisons et baladons-nous dans la nature (respect des dates de chasses !) À chacun son plaisir !