vendredi 30 juin 2017

LA MELISSE

LA MELISSE OFFICINALE. Melissa officinalis
Famille des lamiacées
Noms communs : citronnelle (la  véritable citronnelle est une graminée tropicale), piment des ruches, thé de France, céline, citronnade, poincirade, herbe de citron.
Description : plante vivace, herbacée de 30-80 cm, à port de menthe, à feuillage vert vif d’odeur citronnée.


Tiges : quadrangulaires, très rameuses.
Feuilles : opposées, grandes, ovales, pétiolées, largement crénelées, un peu gaufrées, les feuilles des rameaux axillaires sont plus petites.
 Fleurs : petites, blanchâtres, bilabiées (leur lèvre supérieure est dressée et la lèvre inférieure présente 3 lobes),  en verticille à l’aisselle des feuilles, espacées le long de la tige, presque toutes du même côté.
Fruits : formés de 4 akènes.
Partie souterraine : tige souterraine rameuse.
Principaux caractères d’identification : aspect de menthe, feuilles opposées, petites fleurs blanches, odeur de citron.
Culture : la mélisse est cultivée pour son feuillage odorant.
Autres espèces du genre en Europe : aucune
Confusions possibles : avec le calament à grandes fleurs (calamintha grandiflora) à feuilles non gaufrées et à belles fleurs violacées ou encore avec certaines menthes à petites fleurs rosées. L’odeur des autres lamiacées aromatiques s’éloigne trop de celle du citron pour qu’une confusion soit possible. Ces confusions sont sans danger car menthes et calament sont comestibles.
Utilisations alimentaires : les jeunes pousses de mélisse peuvent être ajoutées crues aux salades qu’elles parfument en y apportant une note citronnée et aromatique. Elles sont également très bonnes cuites à la vapeur avec d’autres légumes qui acquièrent un peu de sa délicieuse saveur.
Si on prend soin de cueillir régulièrement les jeunes pousses, la plante en fournira du printemps à l’automne.
Les feuilles de mélisse donnent une des tisanes les plus fines qui soient, à condition de les utiliser fraîches et de ne pas les faire bouillir. Les sommités fleuries s’emploient de même. La mélisse parfume délicieusement les boissons froides.
Vous trouverez quelques recettes en suivant ce lien : Mélisse
Composition : la plante renferme une huile essentielle ; des hétérosides flavoniques, des tanins et de l’acide succinique.
Propriétés médicinales : la mélisse est antispasmodique, sédative, stomachique et carminative.
Autres usages : comme son nom l’indique, la mélisse est une excellente plante mellifère. Le suc de mélisse fraîche soulage les piqûres de guêpes.
Habitat : lisières, talus, lieux secs, haies, bois et jardins, aux alentours des lieux habités.

lundi 5 juin 2017

PAS BONNES A CROQUER : L'EUPHORBE et le SCEAU DE SALOMON

1.   L’EUPHORBE : euphorbia hélioscopa
Famille des euphorbiacées   
Noms communs : euphorbe réveil matin  
Description : mauvaise herbe annuelle de 10-50 cm, presque glabre, contenant un latex blanc.
Tige : généralement unique, dressée, épaisse, rougeâtre.
Feuilles : quelques unes le long de la tige, alternes, les autres réunies à la base de l’inflorescence, arrondies au sommet, bordées de petites dents dans leur moitié supérieure.
Fleurs : très petites, verdâtres, les mâles et les femelles réunies dans un petit involucre en forme de calice avec 4 glandes arrondies et 4 étamines entourant l’ovaire globuleux penché au sommet d’un long pédicelle, groupées en une large ombelle à 5 rayons divisés chacun en 3 puis en 2.
Floraison : avril- novembre ;
Fruits : capsules glabres et lisses à 3 valves.
Principaux caractères d’identification : latex blanc, habitat, tige rougeâtre, division de l’inflorescence, aspect de la fleur.

Culture : plusieurs euphorbes exotiques dont la poinsettia (euphorbia pulchérima appelée aussi rose de noël) sont cultivées comme plantes d’intérieur.
Autres espèces en Europe : 104 dont 47 en France, 19 en Suisse et 13 en Belgique.
Toutes les euphorbes sont toxiques. Leur taille varie de 3 cm à plus d’un mètre et se rencontrent dans des habitats variés.
Confusions possibles : éventuellement avec d’autres plantes à latex blanc comme les astéracées genre crépis, laitues sauvages mais c’est peu probable car leur aspect est tout à fait différent.
Toxicité : toutes les espèces renferment un latex âcre et caustique. Elles sont émétiques et cathartiques et peuvent déclencher de graves irritations, parfois accompagnées de troubles hépatiques, nerveux et cardiovasculaires. Quelques cas mortels se seraient même produits. Au contact de la peau, le latex peut provoquer des dermites et s’il atteint les yeux, des complications sont à craindre.
Habitat : terrains labourés ou vagues, terrains cultivés et jardins, parfois le long des routes. L’euphorbe petit cyprès à feuilles linéaires se rencontre dans les prés, rochés, broussailles, terrains vagues sur calcaire.

L’euphorbe des bois, vivace, rhizomateuse, souvent teintée de rouge forme de grandes colonies. Elle se rencontre dans  les bois clairs, clairières, cépées, sur sol humide, neutre ou moyennement acide.

Composition : le latex vésicant contient de l’euphorbone qui serait responsable de la toxicité. La plante fraîche écrasée avec une poignée de feuilles laisse apparaître des vésicules remplies de sérosités et de pus. Le suc qui s’écoule de la tige cassée a été utilisé contre les verrues.
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2.   LE SCEAU DE SALOMON. Polygonatum officinale                                                                              
Famille des liliacées 
Noms communs : herbe aux panaris, muguet anguleux.
Description : jolie plante vivace de 20-50 cm, glabre, à port élégant.
Tige : simple, dressée, anguleuse, nue vers le bas, recourbée et densément feuillée vers le haut.
Feuilles : alternes, redressées, disposées sur deux rangs, sessiles, largement ovales, parcourues de nervures parallèles convergeant au sommet, ressemblant un peu à celles du muguet (qui appartient à la même famille.)
Fleurs : assez grandes, blanc verdâtre, en forme de tube cylindrique un peu élargi au sommet, à 6 lobes triangulaires, dégageant un léger et agréable parfum. Solitaires ou par deux, pendant à l’extrémité de courts pédoncules partant de l’aisselle des feuilles.
Fruits : baies globuleuses de la taille d’un pois, d’un noir bleuâtre, qui contient 4 ou 5 graines.
Partie souterraine : rhizome renflé, charnu, fibreux ;
Principaux caractères d’identification : longue tige unique, portant de nombreuses feuilles ressemblant à celles du muguet.

Culture : quelques espèces sont cultivées pour l’ornementation.
Autres espèces du genre en Europe : 4 dont 2 en France, en Suisse et en Belgique.
Polygonatum multiflorum : sceau de Salomon multiflore (lieux boisés, broussailles sur sol calcaire) qui porte plusieurs fleurs blanches avec une pointe verte, les inférieures groupées par 2-6, les supérieures par paires ou solitaires. Baies noir bleuté.
Polygonatum verticillatum : sceau de Salomon verticillé : feuilles surtout verticillées par 3-8, fleurs en cloche, solitaires ou par 2-3, baies d’abord rouges puis noir pourpré. Bois, broussailles, rochers en région de collines ou de montagnes.
Confusions possibles : aucune
Toxicité : le rhizome des différentes espèces est très irritant. Les fruits peuvent provoquer des troubles digestifs et cardiaques parfois graves.
Utilisations alimentaires : les jeunes pousses étaient occasionnellement mangées comme des asperges mais cette pratique est à déconseiller car la plante n’est pas toujours fréquente.
Composition : le sceau de Salomon renferme des raphides d’oxalate de calcium, extrêmement irritants. La plante est riche en saponocides toxiques, en particulier les fruits, du mucilage et du tanin.
Propriétés médicinales : le rhizome était employé en usage externe comme anti -ecchymotique : il s’utilisait en emplâtre sur les cors et durillons des pieds qui se trouvent ramollis et plus facile à tailler ou à extirper. Faire un cataplasme de rhizome cuit et réduit en pâte.
Ce cataplasme peut s’appliquer sur un panaris ou un abcès pour aider au mûrissement. Cette pratique explique un de ses noms communs : herbe aux panaris.