lundi 15 décembre 2014

LE PIN ET LE SAPIN

Pour cette semaine, des arbres bien de saison: le pin et le sapin qui appartiennent à la famille des Pinacées.

Sapin: abies alba miller : sapin commun

Pin sylvestre: pinus sylvestris: pinasse, pin rouge.

Je me limite à ces deux espèces mais il en existe bien d'autres qui ont des propriétés
presque identiques. La liste de ces espèces serait très fastidieuse à dresser.

LE SAPIN : grand arbre très connu et très décoratif par son feuillage persistant à rameaux étalés.



TRONC : écorce lisse, claire, couverte à l'état jeune de grosses verrues remplies de résine. Rameaux
opposés, étalés.

FEUILLES : aiguilles étalées sur deux rangs opposés, étroites et allongées, aplaties, obtuses ou légèrement échancrées au sommet, attachées au rameau par un petit disque laissant une cicatrice lorsqu'on les arrache.
Deux lignes d'un blanc bleuté sur la face inférieure. Bourgeons enduits de résine. Jeunes
pousses d'un vert-jaune clair.

FLEURS : Les mâles en chatons un peu allongés, jaunâtres, groupés à l'extrémité des rameaux.
Les femelles en cônes dressés, cylindriques, longs de 8 à 10 cm, à écailles ligneuses d'un vert-brun
mat que dépassent des bractées se terminant en pointes.
Floraison en avril, mai.

GRAINES : assez grosses, ailées. En octobre, les cônes mûrs se désarticulent: écailles, bractées et graines tombent par terre.

Confusions possibles : avec l'épicéa mais c'est sans gravité, par contre avec l'if qui est une espèce violemment toxique.

Utilisations alimentaires : les jeunes pousses ont une saveur acidulée rappelant le citron: elles sont parfois amères. On peut les grignoter telles quelles ou les ajouter aux salades ; elles peuvent aromatiser divers aliments, le poisson en particulier.

LE PIN SYLVESTRE :


TRONC : brun rougeâtre, s'exfoliant en petits lambeaux.

FEUILLES : en aiguilles très fines, persistantes, en paires, grisâtres 3 à 7 cm de long ; Pousses jaunes verdâtres, bourgeons collants.

FLEURS : en chatons.

FRUITS : pommes de pin en cônes écailleux à l'intérieur desquels se trouvent les graines.
Cônes pendants, ovoïdes, marron jaunâtre.

Propriétés : pectoral, béchique,
Utilisations :
En infusion : 25 à 40 g de bourgeons pour 1 litre d'eau. Infuser durant 3 heures . Combat les rhumes rebelles, la grippe et toutes les affections respiratoires. L'infusion garde une amertume.
En sirop : 50 g d'alcool à 60° sur 50 g de bourgeons . Laisser macérer 1/2 heure puis verser le
tout sur 1 litre d'eau bouillante. Laisser macérer 6 heures puis filtrer. Ajouter le sucre poids pour poids et laisser épaissir au bain marie. Prendre 1 c à s 2 fois par jour.

Retrouvez les recettes de cuisine à la page "Les recettes de marraine Bobette : le pin et le sapin".

En phytothérapie, les bourgeons de pin sont utilisés sous forme de gelules de poudre cryobroyée, (c'est à dire broyée à très basse température) pour soigner bronchites , sinusites, toux, trachéites.
Le pin sylvestre fournit une huile essentielle connue de longue date pour son action sur les bronches .
Elle est indiquée en cas d'affections respiratoires, sciatiques, crampes, hypotension, asthénie, épuisement nerveux, congestion du petit bassin ...

Elle s'utilise par voie interne ou externe. PRENEZ CONSEIL CHEZ VOTRE PHARMACIEN.
Toujours à propos des huiles essentielles, 3 gouttes de pin sylvestre, 3 gouttes de ravinsara, 2 gouttes de menthe poivrée pour une inhalation de 5 à 10 minutes afin de décongestionner les voies respiratoires. Ne pas utiliser chez les femmes enceintes et les jeunes enfants: demander conseil aux spécialistes.
Encore un rendez-vous lecture avant la fin de l'année que je vous souhaite douce et agréable.


lundi 1 décembre 2014

LE HÊTRE

LE HÊTRE : FAGUS SYLVATICA. Famille des fagacées

Description: le hêtre est un des arbres les plus beaux et les plus gracieux de nos forêts. Il est haut (30 à 40 mètres de hauteur) avec une écorce foncée, gris métallisé.
C'est un arbre à feuilles caduques puisqu'il perd ses feuilles en hiver mais les feuilles séchées et racornies restent très nombreuses sur l'arbre jusqu'au printemps alors que les bourgeons éclatent pour laisser les jeunes feuilles nouvelles s'épanouir.

Le hêtre est aussi employé pour les haies, seul ou en mélange avec d'autres variétés telles le charme, le noisetier, le cornouiller sanguin.

Où le trouver? Le hêtre aime le climat tempéré et assez pluvieux. Il est très commun en Europe. Les
hêtraies sont typiques avec leurs colonnes de troncs lisses et rectilignes et leur couverture de feuillage
ininterrompue. Cette densité de feuillage est la conséquence d'un sol pratiquement sans végétation à leur pied: le feuillage prend la lumière et n'en laisse presque rien filtrer au sol.

La principale caractéristique de la forêt de Soignes est d’être composée à près de 80 % de hêtres issus de plantations ou de régénération naturelle, dont les hautes futaies on fait surnommer une partie du massif « la hêtraie cathédrale ».



Tronc : grand, lisse,de couleur gris argent, très rarement craquelé.

Feuilles : simples, elliptiques, peu dentées,à nervures parallèles, jeunes feuilles douces et poilues, lisses et presque translucides, vert citron.
En été, elles sont de couleur plus foncée et coriaces. A l'automne, elles prennent une très jolie
teinte cuivrée.

Fleurs : Elles apparaissent en même temps que les feuilles; fleurs mâles en pompons retombants et fleurs femelles séparées et érigées.

Fruits : noix triangulaires dans une cupule épineuse: c'est la faîne.
La cupule se fend et laisse échapper 3 faînes ;ce sont de petits fruits ailés en forme de pyramide à 3 côtés.



Propriétés : l'écorce est astringente, vermifuge, légèrement fébrifuge mais émétique à haute dose.
Utilisations : l'écorce est surtout utilisée en décoction à raison de 30 g d'écorce fraîche pour 1/2 litre d'eau ou 15 g d'écorce séchée par 1/2 litre d'eau. Filtrer, sucrer selon le goût et boire une tasse par jour contre la fièvre.

Un remède ancien pour soulager les rhumatismes : boire une tisane de hêtre avec du saindoux.
(J'ai vu ma grand-mère utiliser ce remède mais je ne peux vous dire quelle quantité de saindoux elle utilisait.)

En cuisine : les feuilles jeunes et les faînes sont comestibles.
Les jeunes feuilles vert tendre peuvent être ajoutées aux salades. Vous pouvez aussi en fabriquer une liqueur au goût unique.
Les faînes sont délicieuses mais les extraire de leur cupule est un sacré travail !!. Rôtir les cupules les rend plus facile à décortiquer. Les faînes se mangent crues ou grillées. Elles sont petites et grillent vite: il faut donc suivre l'opération de près pour éviter de brûler les fruits.
Vous pouvez utiliser les faînes dans un crumble ou en garnir des mendiants (rondelle de chocolat garnie de fruits secs.)

Retrouvez les recettes à la page "Les recettes de marraine Bobette : le hêtre".

mardi 18 novembre 2014

LE CHÊNE



LE CHÊNE: famille des fagacées

Je vous parlerai de deux espèces de chênes mais les différentes parties utilisées sont comestibles pour les deux espèces.

1: LE CHÊNE PÉDONCULÉ ou chêne rouvre: Quercus robur
La feuille porte un pétiole très court alors que le fruit est pédonculé.


2: LE CHÊNE SESSILE : quercus pétraéa:
la feuille porte un pétiole mais le fruit en est démuni.



Description: arbre élevé pouvant atteindre 35 à 40 mètres de hauteur, pouvant vivre plusieurs siècles. Arbre très connu à feuilles lobées, découpées, d'un vert foncé. Fruit ovale, enfermé dans une coupe : le gland.

TRONC : écorce brun gris, profondément fissurée verticalement.

FEUILLES : alternes, caractéristiquement lobées, ovales, pétiole très court pour le chêne pédonculé ou rouvre et pétiole plus long chez le chêne sessile.

FLEURS : minuscules,soit mâles soit femelles les deux sexes sur le même arbre; elles apparaissent en avril-mai en même temps que les feuilles.


FRUITS : Glands portés dans une cupule démunie de pédoncule pour le chêne sessile et cupule pédonculée pour le chêne pédonculé ou rouvre.

Les adjectifs pédonculé et sessile se rapportent donc aux fruits et non aux feuilles.
De nombreuses variétés de chênes se retrouvent en France (8 espèces différentes ) en Belgique et en Suisse (3 espèces différentes).

Confusions possibles : uniquement avec d'autres espèces mais la confusion n'est pas grave car les glands de tous les chênes sont comestibles.

Utilisations alimentaires : toutes les parties du chêne peuvent être utilisée :feuilles, écorce,glands et
brindilles.

Les glands ont été consommés par l'homme depuis des millénaires. Tels quels, ils sont amers et astringents du fait des tanins qu'ils contiennent. Les glands écorcés et broyés sont cuits dans plusieurs eaux ce qui élimine leur amertume et leur astringence. La purée obtenue est très nutritive et peut servir de base à des plats salés (bouillies, pâtés végétaux) ou sucrés (crème de glands, tartes, gâteaux). Séchée et moulue, cette purée fournit une farine d'utilisation instantanée.
Torréfiés, les glands ont servi de succédané de café.
Les glands de certains chênes méditerranéens comme le chêne vert sont doux, dépourvus de tanins et
peuvent se manger cuits ou crus sans préparation spécifique.

Composition: amidon, sucres, tanins, protéines et lipides.

Toxicité: ingérés en grande quantité, les glands peuvent provoquer des maux de tête et des troubles
digestifs à cause de leur tanins.

Propriétés médicinales: astringent, désinfectant, fortifiant et alimentaire

Les chênes riches en tanins sont essentiellement aptes à arrêter le sang (hémorragies) , à resserrer les
tissus agressés par des traumatismes ou des infections.
La décoction d'écorce de chêne est un bon remède contre les affections de gorge et est aussi utilisée pour dissoudre les calculs rénaux. Un cataplasme de feuilles froides peut soulager les brûlures légères.
Dans les fleurs de BACH, le chêne est utilisé pour apaiser les personnes qui travaillent trop, au-delà de l'épuisement.
On utilise l'écorce en dermatologie lors de maladies chroniques,dans l'art vétérinaire et pour le tannage des peaux.

Autres usages :
Les tanins contenus dans l'écorce expliquent pourquoi le bois de chêne est si populaire pour la réalisation de tonneaux utilisés pour la maturation des vins et whiskys.
Enfin, c'est une espèce ligneuse d'une haute valeur économique: ce bois bien connu trouve des utilisations multiples en charpente , menuiserie et ébénisterie.

Retrouvez quelques recettes à la page : "Les recettes de marraine Bobette : le chêne".

Encore une précision pour les récoltes : Les feuilles se cueillent en début d'été (fin juin, juillet),
l'écorce se prélève en automne, les jeunes rameaux se prélèvent au printemps et les glands bien
mûrs se récoltent en automne.

A bientôt pour d'autres découvertes...
Dans 2 semaines, un autre" géant aux pieds d'argile", le hêtre.


mardi 4 novembre 2014

LE CHÂTAIGNER

Une plante bien de saison: LE CHÂTAIGNIER. Castanea sativa, famille des fagacées (comme le hêtre et le chêne)
Arbre à pain, arbre à saucisses.

Le châtaignier croit-on est venu d'Iran au cinquième siècle avant notre ère ; il s'est répandu par la culture à travers toute l'Europe. Symbole de longévité chez les Celtes, il peut vivre jusqu'à 1500 ans. Avec l'âge, son tronc souvent creusé par un champignon peut atteindre des dimensions records.
Il s'acclimate très bien dans les montagnes siliceuses, partout où ses longues racines trouvent un sol
profond et bien drainé. Il est largement présent dans le sud France (Ardèche, Corse).

Description : grand arbre à port étalé, jusqu'à 30 m de haut.


ÉCORCE : lisse, grisâtre, souvent marquée de fissures en spirale. Tiges avec de longs bourgeons elliptiques, brun rougeâtre.
FEUILLES : oblongues, pointues, dentées, vert foncé, plus claires au revers.
FLEURS : vert jaunâtres, mâles et femelles en chatons verticaux, les femelles à la base et les mâles au-dessus.
FRUITS : Grosses noix brunes, lisses, brillantes et coriaces enveloppées par 2 ou 3 dans une bogue verte, enveloppe recouverte de piquants qui éclate à l'automne.

Composition : les châtaignes comestibles contiennent jusqu'à 35% d'amidon soit deux fois plus que les pommes de terre, des albumines, dextrines, saccharose, huile et autres matières nutritives. La châtaigne contient peu de matières grasses tout en ayant une grande richesse nutritive.

Comment différencier châtaignes et marrons ?
La châtaigne, fruit du châtaignier est parfois appelée marron : or, le marron est le fruit du marronnier d'inde, non comestible.
Le fait que l'on appelle "marrons glacés" les grosses châtaignes confites dans un sirop de sucre prête
évidemment à confusion. Faisons bien la différence entre les fruits: la bogue du marron est verte, épaisse, bosselée et porte des épines courtes et espacées. ( Les marrons étaient bouillis et donnés à manger aux animaux... usage en voie de disparition.)
La bogue de la châtaigne est complètement recouverte d'épines assez longues, fines et plus denses.

Utilisations :
Avant la vaccination contre la coqueluche, les feuilles fraîches du châtaignier étaient utilisées pour apaiser les enfants présentant les symptomes de la maladie.

En cuisine :
Grâce à leur contenu en amidon, les châtaignes peuvent être moulues en fine farine et utilisée pour faire du pain d'où leur surnom dans certaines régions d'arbre à pain. C'est une farine pauvre en gluten. (Elle se trouve en magasins bio et si vous avez la chance d'aller en Corse, achetez-y le farine de châtaigne d'EVISA, elle est excellente.)
Les fruits se consomment grillés, natures ou confits.(Les fruits cuits se digèrent plus facilement.)
Remarque : Si vous aimez les châtaignes et que vous souhaitez planter un arbre, sachez qu'il doit atteindre 40 à 50 ans avant de donner des fruits; Cet arbre peut aisément vivre 400 ans et la circonférence de son tronc peut atteindre 10 mètres.
C'est donc en plus, une excellente espèce ligneuse.

Retrouver quelques recettes à la page "Les recettes de marraine Bobette : Les châtaignes".

lundi 20 octobre 2014

LE NOYER

Restons dans le domaine des fruits secs et arrêtons nous près du NOYER.
Juglans regia. Famille des juglandaciées.

Quelques lignes de petite histoire: les Romains ont consacré le noyer à Jupiter, roi des dieux. Ils lui ont donné le nom de Jovis-gland : les glands de Jupiter.
Cette appellation a engendré juglans régia ou noyer royal.

Quelques croyances populaires :
Si un noyer donne beaucoup de noix, l'hiver sera rude (à vérifier cette année ???)
La récolte de blé de l'année suivante sera très bonne.
Cueillir des branches de noyer la veille de la St Jean (24/06) et les suspendre dans la maison vous protégera de la foudre.

DESCRIPTION :
Le noyer n'est pas une essence sylvestre, il ne se trouve pas dans les massifs forestiers car il a besoin de lumière et de chaleur.
Ses feuilles et ses racines contiennent une substance toxique - la juglone - qui décourage les végétaux à vivre près de lui. Cette substance est un puissant herbicide qui limite la concurrence des autres végétaux.
C'est un arbre rustique qui peut vivre quelque 300 ans et plus; les fruits apparaissent vers la 15ème  année et la fructification continue environ 200 ans.
Le noyer peut atteindre 20 mètres de haut, sa cime est arrondie et le tronc se divise en grosses branches tortueuses.


Écorce :
Gris argenté et mat, fissurée dans la longueur dans la maturité.
Feuilles : grandes, ovales et allongées, assez coriaces, vert clair, feuilles composées de folioles.
Fleurs :
Mâles : cylindriques, pendantes, jaune clair, assez semblables aux chatons des noisetiers mais plus grosses.
Femelles : petites et peu visibles.
Fruits : Globuleux, l'enveloppe appelée brou est charnue et verte à l'état jeune puis brune une fois les fruits tombés.
Cette enveloppe contient un noyau dur et la coquille renferme une amande gélatineuse à l'état jeune puis ferme à maturité.

PARTIES COMESTIBLES :
Les fruits verts (non comestibles crus) de début juin à mi-juillet.
Les amandes à partir d'octobre.

COMMENT CONSERVER LES NOIX :

1. Noix non décortiquées : ramasser les noix tombées

mettre les noix dans les cagettes dans une pièce sombre et ventilée
faire sécher 1 à 2 mois en les brassant régulièrement
conserver dans des sacs en tissu dans une pièce fraîche et ventilée; les fruits peuvent se conserver au moins un an.

2. Cerneaux de noix : casser les noix (en famille, cela peut amuser les enfants et cela va plus vite!)
récupérer les cerneaux et les garder dans un bocal hermétique; la conservation peut durer de 3 à 6 mois.

3. Huile de noix : en France il existe des moulins à noix en activité qui propose de presser la récolte. 5 kg de noix donnent environ 2 kg de cerneaux qui donneront environ un litre d'huile. Cette huile, une fois la bouteille ouverte, se conserve au réfrigérateur, car elle rancit assez vite.
Remarque: les noix décortiquées rancissent à cause de leur forte teneur en acides gras insaturés qui se
modifient sous l'effet de la chaleur et de la lumière. Il ne faut donc jamais chauffer l'huile de noix.

COMPOSITION :
Les noix ont une bonne teneur en protéines, en fibres, oméga 3, acides gras insaturés.

Retrouvez quelques recettes à la page "Les recettes de marraine Bobette : les noix"

lundi 6 octobre 2014

LE NOISETIER


Aujourd'hui, partons sur les petits chemins qui sentent bon ... la noisette;
Qui ne connaît pas ce fruit sec issu du NOISETIER ?

NOISETIER : corylus avellana, famille des bétulacées
Coudrier

DESCRIPTION: arbrisseau de 2 à 6 m de hauteur composé de nombreuses tiges droites et dressées formant les troncs. C'est un végétal très ancien (il existait à l'ère tertiaire soit il y a 65 millions d'années comme en témoignent les nombreux fossiles de feuilles ; les hommes de la préhistoire consommaient les fruits dont on a retrouvé des traces dans des tombes du néolithique.)

Troncs : nombreux rameaux droits et flexibles, à écorce verdâtre.

Feuilles : courtement pétiolées,de forme presque ronde, échancrées à la base, aiguës au sommet,
doublement dentées et velues.

Fleurs : naissant longtemps avant les feuilles, les chatons mâles sont jaunâtres, cylindriques, pendants, groupés par 2-5. Les fleurs femelles se trouvent sur les mêmes pieds, peu visibles, groupées par 1-5 sur un bourgeon écailleux, stigmates rouges. Floraison de janvier à mars.

Fruits : petites coques ovales, dures, appelées noisettes, entourées de quelques bractées  vertes, l'involucre les recouvrant presque jusqu'au sommet.

CONFUSION POSSIBLE : les feuilles des noisetiers pourraient être confondues avec les feuilles de tilleul ou d'orme mais ces deux espèces sont des arbres et non des arbrisseaux. Le fruit ne se confond avec aucun autre.



Utilisations alimentaires : les noisettes se consomment telles quelles, réduites en purée, grillées, dans des gâteaux. Elles sont très nutritives. On en extrait une huile comestible.

Composition : les noisettes sont les plus riches des fruits oléagineux en protides et lipides. Elles renferment aussi un grand nombre de vitamines et de sels minéraux. Elles sont riches en oméga 9 et en vitamines E et sont plus digestes que les noix.

Propriétés médicinales: les feuilles des noisetiers sont dépuratives et vasoconstrictrices; on les emploie comme tonique veineux.
L'écorce est fébrifuge, astringente et anticoagulante.
Les chatons passent pour être diaphoriques et amaigrissants.

Autres usages : la racine veinée du noisetier est employée en marqueterie.
Les rameaux souples fournissent la baguette fourchue des sourciers qui indique des points
d'eau.
Les rejets droits sont utilisés en vannerie sauvage, au jardin pour former des bordures en
plessis et pour les enfants fabriquer des cannes à pêche et des arcs. (A refaire avec eux pour remplacer une heure de jeux vidéos)


Conservation : 1 an pour les noisettes dans leur coquille, dans une pièce fraîche.
Pour les noisettes fraîches décortiquées, après quelques semaines, elles rancissent car elles
contiennent de l'huile; il est préférable de les torréfier pour prolonger leur conservation;si elles sont sèches et décortiquées, elles se conservent plusieurs mois dans un récipient hermétique.

Retrouvez quelques recettes de cuisine à la page "Les recettes de marraine Bobette : les noisettes".

mardi 23 septembre 2014

L'EGLANTIER

Après le prunellier et l'aubépine et pour rester dans les épineux, je vous présente...L'ÉGLANTIER.
Famille des rosacées
Rosa canina, rosier sauvage,
rosier des chiens, églantine, rosier des bois.

L'églantier rosa canina est un des nombreux rosiers sauvages de nos campagnes. Les rosiéristes
l'utilisèrent comme porte greffe de très nombreuses variétés de rosiers cultivés.

Remarque : l'aubépine et le prunellier sont bardés d'épines alors que l'églantier porte des aiguillons. Quelle est la différence?
L'aiguillon est une production de l'épiderme de l'arbuste et devient ligneux avec le temps.
L'épine est issue du bois lui-même et est un organe dégénéré(rameau, feuille) ; organes
hypertrophiés et endurcis par le boisement de leur épiderme. Les aiguillons se détachent sans peine des rameaux qui les portent.

Description : arbrisseau épineux de 1 à 3 m, remarquable par sa floraison et sa fructification.
Tiges :minces, souples, verdâtres,souvent arquées, armées de solides aiguillons fortement crochus , larges à la base et aplatis sur la longueur. Avec l'âge, les anciennes tiges prennent l'aspect de tronc à l'écorce grisâtre dépourvu d'aiguillon.

Feuilles : alternes, pennées, stipulées, divisées en 5-7 folioles ovales, dentés sur les bords, glabres sur les 2 faces.

Fleurs : rose pâle ou blanc, solitaires ou en corymbe à l'extrémité des rameaux, de 2 à 8 cm, à 5 sépales et 5 pétales profondément divisés, vite caduques, légèrement parfumées, nombreuses étamines . Floraison mai- juillet.

Fruits : akènes durs et poilus enfermés dans une urne charnue rouge vif à maturité. C'est un faux fruit charnu et lisse. Il est surmonté des sépales et des étamines : c'est le cynorrhodon ou gratte-cul.


CONFUSION MULTIPLES avec les diverses variétés sauvages de rosiers mais il n'est pas nécessaire de savoir les distinguer puisque fleurs et fruits sont comestibles. Attention: certaines espèces sont rares donc, lors de la cueillette, ne prélever qu'une partie des fruits pour la survie des arbrisseaux.

Utilisations alimentaires :
Les fleurs décorent les salades, les desserts, aromatisent huiles et vinaigres.
Les cynorrhodons s'utilisent en sirop, confitures, gelées, purées, tisanes. Il est indispensable d'éliminer le poil à gratter qu'ils contiennent car ils sont très irritants.
Composition :
Les cynorrodons sont très riches en vitamines C (20 fois plus que les agrumes). Ils renferment de la provitamine A, des vitamines B et PP, des sels minéraux, des acides organiques (citrique et malique), de la pectine et des sucres
Les akènes durs qu'ils renferment sont riches en vitamine E.
Les feuilles contiennent d'importantes quantités de tanin.

Rendez-vous à la page : "Les recettes de marraine Bobette : l'Eglantier"


Propriétés médicinales :
Les cynorrhodons sont toniques, dépuratifs, antifatigue, antiscorbutiques. Les akènes sont diurétiques et laxatifs.
Les feuilles sont astringentes.
Feuilles et boutons floraux s'appliquent sur les plaies comme agent cicatrisant.
Le bédégar, excroissance chevelue qui se développe sur les rameaux après une piqûre d'insecte, est un remède courant depuis l'antiquité par sa forte teneur en tanin. Il est astringent et tonique.


lundi 15 septembre 2014

L'AUBEPINE

Voici l'automne et ses fruits... L'aubépine nous invite à la découverte.
L'AUBÉPINE. Épine blanche, épine de mai.
Crataegus monogina et crataegus laevigata
Famille des rosacées.

Description: arbuste épineux, de 1,5m à 5 à 6 m de haut, à très belle floraison printanière. En fruits, il est aussi remarquable.


TRONC:de taille variable ; les aubépines peuvent atteindre un âge avancé (parfois 500 ans), écorce claire, rameaux portant de nombreuses épines acérées, assez courtes.

FEUILLES ; alternes, rétrécies à la base, divisées en 3 ou 5 lobes peu profonds et dentés en scie;
Les jeunes feuilles sont d'un vert clair alors que plus tard, elles sont d'un vert plus foncé, luisant.

FLEURS : blanches ou rosées, 5 pétales séparés et nombreuses étamines, groupées en corymbes le long et au sommet des rameaux. Elles dégagent une odeur peu agréable.

FRUITS : rouges, globuleux, à chair farineuse, fade, renfermant 2 ou 3 noyaux. L'aubépine monogyne n'a qu'un seul noyau. Les fruits sont appelés cenelles.

Utilisations alimentaires :
Les jeunes feuilles vert clair sont tendres et peuvent se manger crues, telles quelles ou en salade.
Les pétales des fleurs peuvent décorer divers plats ou être utilisées en tisane
Les fruits ou cenelles sont comestibles mais farineux et insipides ; le mieux est de les cuire en purée.

Composition :
les cenelles renferment des sucres, de la pectine et de la vitamine C.

Propriétés médicinales :
Les fleurs sont utilisées comme tonicardiaque, hypotenseur, antispasmodique et sédatif. Les
feuilles possèdent également ces vertus.

Anecdote : autrefois, les billots des suppliciés étaient taillés dans le bois dur comme le fer de l'aubépine.

Retrouvez quelques recettes à la page : "Les recettes de marraine Bobette : l'aubépine".

dimanche 31 août 2014

LE PRUNELLIER

LE PRUNELLIER : Prunus spinosa Famille des rosacées.

Épine noire, prunier épineux, buisson noir, belloce, beloche, pellocier, argoche

Description : arbuste épineux de 1 m à 3 m formant des buissons très denses à floraison printanière
magnifique.

Tronc : écorce brun-noir, rameaux nombreux très épineux, écartés en tous sens;
Feuilles : petites, allongées, munies d'un court pétiole, aiguës au sommet, finement dentées, d'abord
pubescentes puis glabres.
Fleurs : petites, 5 pétales blancs séparés et nombreuses étamines, très nombreuses sur les rameaux.
Floraison précoce : avril, mai.
Fruits : drupes bleu-noir, presque lisses, recouvertes d'une pruine blanchâtre, très acides et astringentes avant les gelées.



PARTIES UTILISÉES : écorce, feuilles, fleurs et fruits.

UTILISATIONS ALIMENTAIRES :

Les prunelles acides et astringentes sont immangeables car très âpres !! Pour les récolter, il faut
attendre les premières gelées qui les adoucissent.
Elles sont meilleures cuites et édulcorées, en tartes et en compotes; on les fait fermenter pour en
obtenir un vin ou un alcool; on peut aussi les conserver dans la saumure.
Les fleurs ont un goût d'amande, saveur due à l'acide cyanhydrique contenu également dans les
feuilles et l'écorce et donc à utiliser en respectant les doses indiquées.
Certains fumeurs de pipe apprécient les feuilles séchées mélangées au tabac.
Composition :
Les prunelles sont riches en acides organiques, tanin et vitamine C
Propriétés médicinales :les fruits sont toniques et astringents.
Toxicité : Fleurs, écorce, feuilles et amandes des noyaux contiennent de l'acide cyanhydrique qui est
potentiellement toxique absorbé en quantité. En quantité raisonnable, il donne une très agréable saveur d'amande.

Vous trouverez quelques recettes culinaires à la page : "Les recettes de marraine Bobette : Le prunellier "

mardi 19 août 2014

LE SORBIER DES OISELEURS


Parlons cette semaine du SORBIER DES OISELEURS. Sorbus aucuparia, famille des rosacées;

Sorbier sauvage, sorbier des grives, bois de sorcière.

Caractères d'identification : arbre de 5 à 20 m de haut, feuilles composées et fruits rouge orangés. Arbre très décoratif.


Description :
Tronc : gris verdâtre et lisse;
Feuilles : alternes, grandes, composées de 11 à 17 folioles lancéolés et dentés ( nombre impair de folioles.), pennées.
Fleurs : petites, blanches, groupées en corymbes à l'extrémité des rameaux. Floraison de mai à juillet.
Fruits : baies orangées , petits et globuleux, lisses, odeur faible, saveur âpre, acerbe; brun foncé une fois blets, contiennent plusieurs pépins noirs. Mûrissent en septembre;

Confusion possible avec le cormier ou sorbier domestique (sorbus domestica ) autrefois cultivé pour ses fruits plus gros (2 à 3 cm de diamètre et piriforme, forme de poire). Le sorbier des oiseleurs était cultivé pour l'ornementation. Les fruits des 2 espèces sont comestibles cuits ou blets. Les pépins sont à éviter.

Utilisations alimentaires :

Avant blettissement, les fruits sont durs, astringents, acides et amers, immangeables sauf en les cuisant (comme les poires de coings.) Ils sont riches en pectine, donc un bon pouvoir gélifiant pour les transformer en gelées et confitures. Une fois blettes, les baies sont molles et crémeuses, très sucrées. C'est un bon fruit
sauvage à utiliser en compotes, gelées, confitures et tartes après les avoir fait passer au moulin à légumes, grille fine pour éliminer les pépins. Ces pépins (comme beaucoup de pépins) contiennent un hétériside libérant par hydrolyse, de l'acide cyanhydrique qui provoque des désagréments importants.

Composition:
Fruits : riches en sucre simple (sucre inverti et sorbitol), pectine, vitamine C. Avant blettissement, ils renferment beaucoup de tanin. Le sorbitol augmente la sécrétion de la bile et les sécrétions du pancréas; il accélère le transit intestinal et favorise l'augmentation de la vitamine B 12.
Les pépins contiennent de l'acide cyanhydrique, toxique si on ingurgite de trop grandes quantités ou déconseillé aux organismes sensibles.

Vous trouverez quelques recettes culinaires à la page : "Les recettes de marraine Bobette : Le sorbier des oiseleurs "

lundi 11 août 2014

LA RONCE ou LE MÛRIER

LA RONCE OU LE MÛRIER : rubus fruticosus, famille des rosacées.

Mûrier sauvage, mûrier des haies, aronce.


Il faut se battre avec cet arbrisseau bardé de piquants pour récolter ses fruits! J'en ai fait l'expérience cette semaine ! Les baies noires cachées dans le bosquet épineux (églantier, orties, ronce, guêpes tout ça entremêlé...) se méritent et on en ressort les mains griffées et rouges...de jus ! Le plus difficile est fait et il reste les préparations succulentes à réaliser.
Faut-il vous présenter le mûrier ??
Le mûrier ou ronce est un arbrisseau vivace pouvant atteindre 3 m de haut et composé de nombreuses tiges arquées formant des massifs denses et impénétrables : c'est un roncier. (Souvenez-vous du château de la Belle au bois dormant entouré d'un rempart épineux...)

Tige : vert clair à l'état jeune, brune violacé à maturité, recouverte d'aiguillons crochus et acérés.
Feuilles : composées de 3, 5, 7 folioles, aux bords dentés, souvent blanchâtres en-dessous, pétioles et
nervures épineuses.
Fleurs : blanches ou roses, (de mai à août) en grappes ou bouquets allongés, composées de 5 pétales
fripés.
Fruits : fruits globuleux composés de drupéoles charnues, noir bleuté, contenant chacune une graine,
comme les framboises. Saveur sucrée, un peu astringente. (Récolte d'août à octobre)
Habitat : les lisières des forêts, les bois clairs, les coupes franches, les haies, les sous bois, jusqu'à 2300 mètres d'altitude.
Parties comestibles : les fruits, les feuilles avant la floraison, les fleurs en décoration de plats, les jeunes pousses légèrement fermentées et préparées en infusion.

Composition :
Fruits riches en vitamines C et A, sels minéraux, sucre, pectine, tanins et acides organiques.
Feuilles riches en tanins, vitamine C et acides organiques.

Propriétés médicinales :
Les feuilles sont astringentes et hypoglycémiantes; consommées en tisanes, c'est un bon remède
contre les maux de gorge, aphtes, diarrhées.
Les fruits consommés en grande quantité avec leurs graines sont laxatives et peuvent irriter l'intestin.
Leur jus est astringent et dépuratif.

Je vous propose un complément d'informations dans l'article intitulé "La balade de la ronce".

Vous trouverez quelques recettes culinaires à la page : 

lundi 4 août 2014

LE MYRTILLIER

Après avoir décrit des plantes à feuilles et fleurs comestibles, voici la saison des fruits. 
Cette semaine, LE MYRTILLIER.                                                                                                                                                
Pour la promenade du 23 août sur les fruits des haies, il reste 4 places disponibles.

Vaccinium myrtillus, famille des ericacées.
Ce sont des arbrisseaux aux tiges ligneuses dressées pouvant atteindre 60 cm de haut.
Ils poussent sur sol acide là où poussent aussi les bruyères qui appartiennent à la même famille.

DESCRIPTION DE LA PLANTE:
     Tige: dressée, rameuse, rameaux anguleux un peu ailés.
     Feuilles: alternes ou groupées vers le sommet des rameaux, petites, munies d'un court pétiole, ovales, minces, coriaces, vert clair, glabres et caduques.
     Fleurs: blanc verdâtre et rosé, corolle en grelot rétrécie au sommet, penchée, solitaire ou par 2 à l'aisselle des feuilles; floraison d'avril à juin.
     Fruits: baies globuleuses dressées, d'un noir bleuâtre, pulpe pourpre à saveur sucrée.
Habitat: terrain siliceux, petits buissons denses au sommet. Elles colonisent souvent les sites où des feux de forêts se sont produits, sur sol acide,  au voisinage des bruyères.

Autres espèces:
     L'airelle rouge: vaccinium vitis idaea
          Feuilles coriaces, persistantes, vert foncé, luisantes, enroulées sur les bords.
          Fruits rouge vif comestibles.

     La canneberge: vaccinium oxycoccus:
          Sous arbrisseaux rampant, persistant. 
          Feuilles ovales, entières, vert foncé au-dessus et blanchâtres sur l'envers.
          Fleurs longuement pédonculées, rose carmin, à 4 pétales étroits;
          Fruits rouge-brunâtre, souvent mouchetés et en forme de poire. Comestibles.

     L'airelle des marais: vaccinium uliginosum
          Feuilles vert bleuté, aux nervures bien marquées;
          Fruits bleuâtres à pulpe blanche fade et sucrée.

Ces espèces sont essentiellement montagnardes et les fruits comestibles. Certaines variétés se rencontrent dans les hautes fagnes.


Composition:
Les baies sont riches en provitamine A en vitamines C et P. Elles renferment des sels minéraux, des acides organiques, du tanin, de la pectine, des sucres et des hétérosides, des antioxydants (les anthocyanines) qui protègent les cellules contre les substances agressives produites par notre organisme et protègent des U.V.
Propriétés médicinales:
     Les baies sont astringentes, toniques et hypoglycémiantes. Leur usage régulier permet d'améliorer la vision nocturne.

ATTENTION: les fruits souillés par les excréments des chiens et ou des renards contaminés peuvent transmettre des petits vers parasites, les équinocoques qui forment des kystes dangereux pour l'être humain. Seule la cuisson détruit le parasite. Cette remarque vaut aussi pour d'autres petits fruits tels fraises des bois, mûres ,framboises. L'échinococcose est parfois mortelle.
     Les feuilles sont utilisées dans le traitement du diabète.
     Le jus des baies est supposé excellent pour la vision nocturne et la mémoire.
Utilisations alimentaires:
     Les myrtilles sont excellentes crues (remarque voir plus haut) et on en prépare de succulentes tartes et confitures. On en extrait un jus délicieux.

Vous trouverez quelques recettes culinaires à la page : "Les recettes de marraine Bobette : La myrtille "

lundi 28 juillet 2014

LA CAMOMILLE


LA CAMOMILLE.

Voici une plante bien connue en médecine familiale ; elle fait partie des premiers soins pour les problèmes digestifs, les problèmes de peaux... alors, essayons d'en savoir plus.

Plusieurs espèces de camomille sont rencontrées chez nous : en voici quelques-unes.

  1.    La grande camomille: chrysanthemum parthenium, matricaire commune, espargoute
  2.    La camomille romaine: chamaemelum nobile, camomille odorante, anthemis odorant, camomille noble.
  3.    La camomille à disque: chamomilla suaveolens
  4.    La matricaire: matricaria réticulata.
 Quelques caractéristiques des différentes espèces:
   1. La grande camomille :
       Ses feuilles sont divisées en lobes larges et leur texture est molle; elles dégagent une odeur forte.
       Fleurs blanches sur le pourtour et jaunes au centre.
       Tige dressée et ramifiée
.

   2. La camomille romaine :
       Sa tige d'abord couchée se dresse en de nombreuses ramifications.
       Les fleurs: capitules blancs, solitaires et très odorants. Une variété à fleurs doubles ne possédant que des fleurs ligulées est cultivée pour les besoins médicaux.

  3. La camomille à disques : chamomilla suaveolens
       Feuilles à l'aspect très découpé
       Tige dressée
       Fleurs minuscules toutes en tubes jaune verdâtre, réunies en capitules coniques;
       Pas de ligule blanche sur le pourtour.
       Odeur au froissement.
 
   4. Matricaire, camomille allemande, camomèle:
       Fleurs: les ligules blanches sont rabattues vers le bas en fin de floraison;
                  Le réceptacle portant les tubes jaunes est conique et creux.
       Feuilles: découpées en fines lanières .

Toutes les camomilles appartiennent à la famille des astéracées.
Elles peuvent toutes être utilisées mais leurs constituants et donc leurs propriétés sont différentes.
   1: grande camomille: antiseptique, antispasmodique, emménagogue, fébrifuge, insecticide, tonique;
   2: camomille romaine: antispasmodique, digestive, emménagogue, fébrifuge, stomachique, vulnéraire, et à forte dose, vomitive.
   3: camomille à disque: emménagogue, calmant. ses propriétés sont moins réputées.
   4: matricaire: antalgique, anti-inflamatoire, antiseptique, antispasmodique, emménagogue, eupeptique, sédative, tonique.

Où les rencontre-t-on?
   1: grande camomille: chemins, décombres, au voisinage des habitations, sur sol riche en ammoniaque.
   2: camomille romaine: champs cultivés, pelouses, grèves.
   3: camomille à disque: le long des routes, terrains vagues, jardins,lieux piétinés;
   4: matricaire: champs, lieux incultes, bords des chemins.

Leurs constituants sont différents : en voici 2 exemples.
   1: grande camomille: huile essentielle riche en bornéol (camphre de matricaire), lipides,glucides, sels minéraux.
   2: camomille romaine: huile essentielle, choline, soufre, phosphore, fer, acide gras, inositol, stérol;

Utilisations alimentaires:
   Les capitules et les feuilles peuvent être utilisés et donnent des saveurs particulières.

Vous trouverez quelques recettes à la page "Les recettes de marraine Bobette : La camomille"

dimanche 20 juillet 2014

L'ORIGAN

Cette semaine, parlons de L'ORIGAN.
Origanum vulgare, famille des lamiacées.
Marjolaine sauvage;

Jolie plante vivace de 30 à 80 cm, à feuillage et fleurs odorantes au froissement. Elle forme de petites colonies.
L'origan ou marjolaine sauvage pousse dans les prés secs, les broussailles, sur les terrains calcaires un peu partout, en Belgique en tout cas. Il aime les terres sèches, coteaux et talus.

La tige: dressée, à 4 angles peu marqués, rougeâtre et velue.
Les feuilles: opposées, assez petites, ovales, pointues, velues surtout en-dessous, pourvues d'un court pétiole; elles sont portées par un rameau dressé;
Les fleurs: petites, groupées en panicules denses au sommet du rameau, rose- violacé. De nombreuses bractées ovales rouge violacé y sont mêlées et donnent aux panicules leur aspect caractéristique.
Floraison de juillet à septembre.



Propriétés :
L'origan stimule l'appétit et les estomacs parresseux; il a un effet bénéfique sur la constipation.
Expectorant et sédatif de la toux, en infusion il permet de lutter contre les maladies des voies respiratoires.
Il est digestif, carminatif, expectorant et antispasmodique.
AUCUNE CONFUSION POSSIBLE car son parfum délicat et ses inflorescences roses à pourpres ne ressemblent à aucune autre.

La marjolaine cultivée -origanum majorana -ou -majorana hortensis -a les feuilles plus petites, arrondies et grisâtres. Son odeur est fumée. Elle a un pouvoir antispasmodique plus grand et atténue les spasmes gastriques, les ballonnements nerveux et les céphalées. Elle est originaire d'Afrique du nord et d'Asie occidentale. Elle est cultivée comme condiment.

Utilisations alimentaires :
Feuilles et sommités fleuries parfument légèrement et agréablement les plats. Il faut l'ajouter en fin de cuisson car elles perdent rapidement leur arôme. Il est préférable d'en faire un thé solaire plutôt qu'une infusion.
Plusieurs espèces locales d'origan sont employées comme condiment sur le pourtour méditerranéen.
L'origan est un peu moins savoureux que la marjolaine mais parfume très bien tomates, pizzas, sauces, riz, pommes de terre.
La teinte du thé d'origan lui a valu le nom de "thé rouge".
On se servait aussi de l'origan pour parfumer la bière, la rendre plus forte et favoriser sa conservation.

Une petite remarque pratique mais non alimentaire: les sommités d'origan peuvent teindre la laine en rouge-brun.

Vous trouverez quelques recettes culinaires à la page : "Les recettes de marraine Bobette : l'Origan"

Voici enfin une recette non culinaire mais à tester :

Chauffer à sec la plante hachée dans une poêle et mettre la plante ainsi chauffée dans un linge.
Appliquer sur rhumatismes ou torticolis.
Pensez aussi à l'huile essentielle d'origan recommandée pour voies respiratoires,voies urinaires et tissus cutanés.
L'huile essentielle de marjolaine pour bronchites, rhinopharyngites, crampes, rhumatismes.


N'hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.

mardi 15 juillet 2014

LA REINE DES PRES

La vedette de cette semaine est : LA REINE DES PRES.
  Filipendula ulmaria, spiréa ulmaria, spirée ulmaire.
  Famille des rosacées.




DESCRIPTION DE LA PLANTE: grande plante herbacée vivace de 60 cm à 1m20, à feuillage découpé et à floraison vaporeuse et parfumée.

     Tige : dressée, rougeâtre et peu rameuse.
     Feuilles : alternes, divisées en 5 à 7 folioles, ovales, allongées, assez grandes. Les folioles sont larges, pointues et dentées de couleur vert foncé, le dessous étant plutôt argenté.
     Fleurs : poussent au sommet de la tige, en grappes irrégulières, petites, blanc crème et composées de 5 pétales arrondis, dépassés par les étamines. Elles dégagent une odeur d'amande et de miel. Floraison de mai à août.
     Fruits : très odorants au froissement.
La reine des prés pousse dans les marécages, les lieux humides et le long des fossés et ruisseaux, parfois dans les clairières et dans les prés. Elle recherche un sol humide et alcalin ainsi qu'une bonne exposition au soleil ou une ombre légère. Au froissement, elle dégage une odeur de "médicament" caractéristique.



Utilisations alimentaires :

     Feuilles, fleurs et fruits peuvent être utilisés. Les différentes parties de la plante donnent une infusion agréable et un délicieux thé solaire. On peut les faire macérer dans du vin blanc en quantité modérée (voir recettes).

     On utilise les fleurs dans les desserts pour parfumer crèmes, confitures, compotes et salades de fruits. Les fleurs donnent une saveur d'amande qui se révèle aussi dans les boissons ( thés, sirops, liqueurs.)
Composition :
     La reine des prés renferme un glucocide produisant du salicylate de méthyl qui donne l'odeur caractéristique de la plante. Une fois sèche, elle contient de l'acide salicylique dont on tire l'aspirine (dont le nom vient de spirée).
     La plante est riche en tanin.
Propriétés médicinales :
     Feuilles et fleurs sont diurétiques, diaphorétiques, antirhumatismales, fébrifuges et antispasmodiques.
     Racines et feuilles sont astringentes, vulnéraires et détersives.

Vous trouverez quelques recettes à la page "Les recettes de marraine Bobette : La Reine des prés"