mardi 23 août 2016

L'ANGELIQUE

L’ANGELIQUE SYLVESTRE. Angélica sylvestris
Famille des ombellifères ou apiacées.
Angélique sauvage, herbe à la fièvre.
DESCRIPTION : plante bisannuelle ou vivace de 50-180 cm, glabre, à port typique d’ombellifère.


Tige : très ramifiée, puissante, pourpre vers le bas, épaisse et creuse.
Feuilles : alternes, de grande taille, composées de larges folioles ovales bordées de dents aiguës, vert sombre mat. Pétioles démesurément élargis à leur base, formant une gaine renflée, striée, ceux des feuilles supérieures cachant les jeunes inflorescences.
Fleurs : petites, blanches ou rosées, réunies en grandes ombelles globuleuses à 20-30 rayons.
Fruits : largement ailés, aromatiques au froissement.

Partie souterraine : racine pivotante développée, très aromatique, renfermant une huile essentielle jaunâtre de saveur brûlante.
PRINCIPAUX CARACTERES D’IDENTIFICATION : base de la tige pourpre, folioles grandes et larges, ombelles globuleuses,  souvent de teinte rosée, fruits ailés, lieux humides.
HABITAT : L’angélique aime avoir la tête au soleil et les pieds dans une terre riche et profonde. Cette plante originaire du grand nord a horreur de la sécheresse. Elle est rustique au-delà de -15 degrés.
CULTURE : l’angélique officinale (angelica archangelica) ou » angélique vraie »,herbe des anges, racine du saint esprit est cultivée pour ses pétioles aromatiques utilisés en confiserie et pour ses vertus médicinales. On ne la rencontre à l’état spontané que dans le nord et l’est de l’Europe (jusqu’en Belgique et en Allemagne. L’angélique archangélique se cultive dans le jardin et est utile et décorative. Choisir des jeunes plants qui, après floraison la seconde année feront des semis spontanés à repiquer ou à limiter.
RECOLTE : tiges et pétioles se récoltent dès l’été; racines et semences à maturité, à l’automne. La racine doit être séchée rapidement et sert à faire des infusions.
AUTRES ESPECES DU GENRE EN EUROPE : 7 dont 2 en France, 1 en Belgique et en Suisse. L’angélique officinale ou archangélique est occasionnellement spontanée. 
CONFUSIONS POSSIBLES : parmi les ombellifères communes à fleurs blanches et à large folioles, seules la berce spondyle (plante très velue) et l’aegopode podagraire (section du pétiole en v, en gouttière par-dessous) pourraient être confondue mais les confusions sont sans conséquence puisqu’elles sont toutes deux comestibles.
UTILISATIONS ALIMENTAIRES : les jeunes pousses sont aromatiques et amères. Elles servent souvent de condiment et de légume cuit ou cru. Elles rehaussent le goût des végétaux fades. Les feuilles développées doivent être cuites dans plusieurs eaux du fait de leur saveur puissante. On peut aussi les ajouter en petites quantités dans les soupes. Les jeunes tiges crues, juteuses et aromatiques sont pelées et coupées en petits morceaux dans les salades. Cuites à l’eau, on les sert comme les asperges. Il est possible de les confire au sucre comme celles de l’angélique officinale. Les fleurs parfument boissons et desserts. Les fruits, très piquants peuvent être utilisés comme épice. 
Toutes les parties de l’angélique sont fortement aromatiques. Elles communiquent aux desserts et aux confitures  une saveur sauvage remarquable qui les transforme. Il suffit d’ajouter quelques morceaux  d’angélique à la confiture ou quelques feuilles à la compote de rhubarbe pour modifier agréablement la saveur. 
Quelques recettes figurent à la page "Les recettes de marraine Bobette : l'angélique"

COMPOSITION : l’angélique contient avant tout une huile essentielle, les tiges sont riches en vitamine C. 

PROPRIETES MEDICINALES : la plante est stimulante, apéritive, digestive et carminative. La racine est la partie la plus active. Une infusion de feuilles additionnée de miel aide à soulager les maux de ventre et à prévenir les flatulences.

ATTENTION. Le suc frais de la plante, surtout au printemps est très irritant pour la peau et les muqueuses. Il est utile de porter des gants pour la manipuler. Réaction photosensible.

Quelques petits trucs et astuces :
-Broyer finement 2 beaux morceaux de racines d’environ 15 cm. Saupoudrer votre chevelure de cette poudre, puis brosser les cheveux pour éliminer cette poudre qui entraîne salissures et sébum : shampoing sec facile bon marché et efficace.
-La plante est déconseillée aux diabétiques et aux femmes enceintes en début de grossesse.
- Dans une mousseline, enfermer une bonne poignée de feuilles fraîches ou sèches d’angélique et suspendre le sachet sous le robinet lorsque votre bain coule. Vous pourrez prendre un bain relaxant.
- Servir des petits morceaux de racine d’angélique confite à grignoter avec 1 boisson alcoolisée pourrait avoir un effet homéopathique car l’angélique est réputée pour soulager les envies d’alcool   
- Mâcher un morceau de tige d’angélique peut aussi diminuer le besoin de fumer.
- Une poignée d’angélique (feuilles et tiges) ajoutée après 4 à 5 jours de mise en fermentation des purins végétaux limite les odeurs quelques peu agressive de ces derniers.


Voilà encore quelques nouvelles découvertes gustatives ou domestiques faciles et surprenantes… A vous de jouer !

vendredi 5 août 2016

LA PAQUERETTE

Bellis perennis
Petite marguerite, fleur de Pâques, pâquerette des prés
FAMILLE : ASTERACEES


DESCRIPTION : petite plante vivace de 5 à 20 cm, d’aspect caractéristique
Tige : unique, dressée, portant un seul capitule, dépourvue de feuilles.
Feuilles : toutes en rosettes à la base de la plante, spatulées, ordinairement crénelées, d’un vert sombre.
Fleurs : en tube jaune d’or au centre et, sur le pourtour, en ligules blanches souvent teintées de pourpre à l’extrémité et en dessous. Réunies en capitules de taille moyenne, solitaires à l’extrémité des tiges.
Floraison : presque toute l’année.
Fruits : petits akènes dépourvus d’aigrettes au sommet.
Partie souterraine : souche épaisse.


PRINCIPAUX CARACTERES D’IDENTIFICATION : habitat, feuilles spatulées en rosette, aspect des capitules.

CULTURE : la pâquerette est fréquemment cultivée comme plante ornementale ;

AUTRES ESPECES DU GENRE EN EUROPE : 5 dont 3 en France.

CONFUSIONS POSSIBLES : avec  la pâquerette sylvestre (bellis sylvestris), la pâquerette annuelle (bellis annua) qui poussent toutes deux en région méditerranéenne et le bellidiastrum michelii, plante du Jura et des Alpes.
Une confusion ne serait pas grave car aucune de ces plantes n’est toxique. 

UTILISATIONS ALIMENTAIRES :
Les feuilles de pâquerettes sont tendres, croquantes et légèrement aromatiques. Elles font de bonnes additions aux salades. Il faut les mélanger à d’autres plantes car seules, elles ont un arrière goût un peu âcre et ont tendance à irriter la gorge. Ce désagrément disparaît si on les fait cuire.
Les fleurs décorent les salades et sont peu goûteuses. On en prépare un vin en laissant fermenter leur infusion sucrée (je n’ai pas encore trouvé la recette). Les boutons peuvent être conservés au vinaigre comme les câpres.

Comme d'habitude, je vous propose quelques recettes à la page "Les recettes de marraine Bobette : les pâquerettes".

COMPOSITION : les feuilles et les fleurs contiennent du tanin, du mucilage, des saponines et une huile essentielle. Elles contiennent de la vitamine A, C, beaucoup de potassium, du calcium, phosphore, fer et magnésium.

PROPRIETES MEDICINALES : La pâquerette est tonique, dépurative et expectorante. En usage externe, elle est antiecchymotique et antiphlogistique. Le suc des feuilles est cicatrisant.

OU ET QUAND LES TROUVER ?  dans les jardins, les pelouses, les prés, les prairies, de janvier à décembre.