mardi 10 mai 2022

Ancolie et aconit : deux plantes toxiques.

 

Ancolie et aconit : deux plantes toxiques.

Elles sont attirantes par leurs fleurs et leurs couleurs et pourraient attirer les enfants :

Le simple fait de les cueillir peut répandre un peu de sève sur les bras et les mains et les petits ressentiraient une brûlure légère mais désagréable. Soyons donc attentifs.


L'aconit. Aconitum napellus

                             Famille : renonculacées


                             Noms communs : gueule-de-loup, tue-loup, sabot-du-pape, capuce-de-moine, casque-de-Jupiter.

Description : belle plante vivace de 50 cm - 2 m, remarquable par son feuillage découpé et ses fleurs bleues en casque, formant souvent d'importantes colonies.



Tige : dressée, rigide, très feuillée, simple ou rameuse, pubescente dans le haut.

Feuilles : alternes, d’un vert sombre extrêmement découpées en lobes étroits partant tous du même point au sommet du pétiole.

Fleurs : assez grandes, bleu foncé, parfois violacées, irrégulières, en forme de casque,5 sépales dont le supérieur coiffant l'ensemble des organes floraux d'où son nom allemand de « casque de fer ». Le casque est plus large que haut, presque hémisphérique, muni d'un court bec, et de 5 pétales (les 2 supérieurs étalés sous le grand sépale et les 3 inférieurs réduis, allongés.

Floraison : fin juin-septembre.

Fruits : secs, composés de 3 follicules dressés.

Partie souterraine : souche munie de racines adventives renflées en tubercules ovales allongés, en forme de navet, portant un bourgeon au sommet, brunâtres. Le tubercule charnu disparaîtra à la fin de la végétation mais sera remplacé par 2 ou 3 petits tubercules plus jeunes qui assureront la floraison de l'année suivante.

Principaux caractères d'identification : souvent en colonies abondantes, port dressé rigide, feuilles, fleurs.

Habitat : prés et bois humides, fumés par le bétail, surtout en montagne, France (est, centre, Normandie, Alpes et Pyrénées), Suisse, Belgique, presque toute l'Europe.

Culture : l’aconit napel est cultivé comme plante ornementale.

Autres espèces du genre en Europe :13 dont 4 en France et en Suisse, toutes en montagne.

Il s'agit de l'aconit paniculé (aconitum paniculatum) à fleurs bleu violacé, de l'aconit vénéneux (aconitum anthora) à fleurs jaunes, de l'aconit tue-loup (aconitum lycoctonum) à fleurs jaune pâle et de l'aconit panaché (aconitum variegatum) à fleurs bleues souvent panachées de blanc.

En Belgique, 1 seule espèce, l’aconit tue-loup.

Confusion possible : par les feuilles, avec certaines ombellifères comestibles. La confusion de l'aconit napel avec la « couscouille » ou angélique de Rasouls (angelica razulii) dont les jeunes pousses sont traditionnellement ramassées au printemps dans les Pyrénées provoquent parfois des morts humaines. Il suffit de froisser entre les doigts les feuilles des 2 plantes pour les reconnaître : l'angélique de Rasouls possède une odeur aromatique caractéristique des ombellifères, tandis que l 'aconit n'est pas aromatique. Il importe cependant d'être extrêmement prudent car les conséquences risquent d'être très graves, voir mortelles.

Par les parties souterraines, les confusions sont possibles avec certaines crucifères à racines renflées comestibles, tel le navet sauvage (brassica campestris). La saveur des tubercules d'aconit est bien différente de celle des racines renflées des crucifères mais il est fortement déconseillé d'utiliser ce moyen pour les distinguer... Leur odeur pourra fournir des indications mais la prudence l'emportera !

L'habitat de l'aconit (prairies fumées par le bétail en montagne) est un meilleur critère d'identification, ainsi que le rattachement latéral de ses tubercules à un rhizome. Leur forme en fuseau allongé et la présence d'un bourgeon au sommet compléteront le diagnostic mais dans le doute, s'abstenir !

Parties toxiques : toute la plante.

Toxicité : l'aconit napel est probablement la plante la plus toxique de notre flore, suivi de près par l'aconit paniculé et l'aconit « variegatum ». Toutes les autres espèces d'aconit sont également dangereuses.

L'ingestion d'une petite partie de la plante provoque des troubles nerveux, visuels et cardiaques qui entraînent rapidement la mort. Le simple fait de cueillir la plante peut occasionner des dermites, voir des intoxications si son suc pénètre dans l'organisme par des écorchures aux doigts. Nos ancêtres empoisonnaient leurs flèches de guerre avec le suc de l'aconit.

Composition : la plante entière contient plusieurs alcaloïdes toxiques (aconitine surtout, napelline, néoline, néopelline, aconine). 1 milligramme d'aconitine suffit à faire mourir un homme. La racine en est particulièrement riche, surtout au moment de la floraison. Tout commence par des vomissements, des coliques puis des difficultés respiratoires ; un affolement du rythme cardiaque et très souvent une mort quasi fulgurante.

Propriétés médicinales : la teinture d'aconit est employée en médecine à dose infime, comme antalgique, anti-congestif et sédatif de la toux. Ces remèdes relèvent exclusivement de prescriptions médicales !

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La seconde plante toxique présentée aujourd'hui est


L'ancolie.  Aquilegia vulgaris


                  Famille : renonculacées

Description : jolie plante vivace de 20 cm -1 m, remarquable par son feuillage caractéristique et par ses fleurs.



Tige : pubescente, rameuse vers le haut.

Feuilles : les inférieures longuement pétiolées, divisées en 3 folioles elles-mêmes divisées en 3 foliolules lobées dans la moitié supérieure, glauques.

Feuilles supérieures sessiles, à lobes souvent entiers.

Fleurs : grandes, bleues ou violettes, parfois roses ou blanches, longuement pédonculées, de forme caractéristique avec 5 sépales colorés comme les pétales, 5 pétales en forme de cornets évasés terminés en un éperon recourbé et de nombreuses étamines jaunes saillantes. Regroupées en une  panicule lâche

Floraison : mai - juillet

Fruits : secs, formés de 5 follicules quelque peu soudés à la base.

Partie souterraine : rhizome épais, noirâtre.

Principaux caractères d'identification : feuilles biternées, fleurs.

Habitat : lisières des bois, prés ombragés, presque toute la France, Suisse, Belgique, presque toute l'Europe.

Culture : cette espèce est fréquemment cultivée comme plante ornementale. Les jardiniers ont hybridé nos espèces européennes avec d'autres qui nous sont venues d'Amérique et ils ont ainsi obtenu des « variétés » nouvelles d'une richesse de coloris qui les rend précieuses pour l'ornement des massifs de plantes vivaces.

Autres espèces du genre en Europe : 26 dont 6 en France, chacune peu répandue et très localisée (Alpes, Pyrénées, Cévennes ou Corse), 3 espèces en Suisse.

Confusions possibles : aucune lorsque la plante est en fleurs. Peu probable même autrement du fait de son feuillage.

Toxicité : les ancolies sont considérées comme dangereuses, notamment leurs graines. Toutes les ancolies sont toxiques et d'une extrême âcreté, comme la plupart des renonculacées. Il suffit de se frotter la peau avec la sève de leurs feuilles pour en ressentir la brûlure. Aucun animal ne touche à ces plantes, dont l'odeur, par ailleurs peu agréable, suffirait à en détourner les amateurs éventuels.

Composition : la plante contient un hétéroside, de l'émulsine et diverses substances. Certaines espèces pourraient renfermer des alcaloïdes.


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Une nouvelle balade découverte :

Le printemps est bien là : il suffit de regarder la multitude de plante qui renaissent et qui peuvent contribuer à notre alimentation. Une alimentation diversifiée est, à mon sens, une manière de prendre soin de son corps, d'être bien dans son, jeans et dans sa tête. Prenons ce que la nature nous offre si généreusement et suivons les produits de saison.

Pour découvrir de nouvelles recettes et de nouvelles plantes, je vous propose une balade mais notez bien les heures et les lieux de rendez-vous s'il vous plaît :

Le dimanche 29 mai 

                        à 14 heure

Attention ! Pass op !

Lieu de rendez-vous : Florennes, gare de l'est, place des Combattants

                 près du monument devant l'ancienne gare. (parking aisé)



                 Promenade du Richa, environ 3 km.

                 Durée : 2 heures

 

Nous reviendrons à Hanzinelle pour la dégustation qui durera environ 2 heures également ; vous pourrez déguster 7 nouvelles préparations.

 

Les inscriptions sont toujours obligatoires et sont ouvertes dès à présent soit par mail (guiot.b@hotmail.com), soit par téléphone.  Maximum 20 participants.


Participation financière : vu le coût des matières premières (beurre, œufs, crème, farine, gaz, électricité, …) je suis amenée à augmenter le tarif : 12 euros vous seront donc demandés pour la balade. 

Merci de votre compréhension et au plaisir de vous retrouver.

                     

La pensée du jour :

Le monde est beau, répétait-il

En souriant

Même si la plupart le pillent

Effrontément.