samedi 20 octobre 2018

Les SENECONS


LE SENECON VULGAIRE. Senecio vulgaris
                                              Famille : composées ou astéracées.

Description : mauvaise herbe annuelle de  20-40 cm, très commune et peu remarquable.
Tige : dressée, rameuse.
Feuilles : allongées, découpées en lobes égaux, anguleux, dentés. Feuilles de la base pétiolées, les caulinaires embrassant la tige par deux oreillettes.
Fleurs : toutes tubulées, jaunes, réunies en petits capitules groupés au sommet des rameaux.
               Floraison : presque toute l’année.
Fruits : akènes grisâtres.
Partie souterraine : racines grêles.
Principaux caractères d’identification : habitat (jardins, décombres), petite taille, aspect général.

Culture : le séneçon cinéraire (senecio cineraria) et quelques espèces exotiques sont cultivées pour l’ornementation.
Autres espèces du genre en Europe : 66 dont 33 en France, 20 en Suisse et 15 en Belgique.
Confusions possibles : avec les autres séneçons dont les capitules ne sont pas composés que de fleurs tubulées ou n’ont que de très courtes ligules (senecio sylvaticus, senecio viscosus). Tous les autres séneçons possèdent des fleurs ligulées sur le pourtour du capitule.
Aucune confusion ne semble possible avec une plante comestible lorsque la plante est en fleurs.
Toxicité : différentes espèces de séneçons sont connues pour provoquer de plus ou moins graves empoisonnements chez le bétail et parfois chez l’homme à la suite d’un usage médical. L’espèce de nos régions la plus suspecte est sans doute le séneçon jacobée que nous décrirons ci-après.
Composition : de nombreuses espèces de séneçons renferment des hétérosides hépatotoxiques (sénécine, sénécionine, sénécin, jacobine, senéciphylline). C’est le cas des séneçons vulgaires, jacobées et cinéraires.
Propriétés médicinales : plusieurs espèces dont les 3 citées précédemment  ont été employés comme emménagogues et régulateur de la tension veineuse.
Pas d’automédication, c’est trop dangereux. Un avis de spécialiste est toujours indispensable pour utiliser ce genre de plante.

SENECON JACOBEE.  Senecio jacobaea

                                      Famille : composées ou astéracées.
                                      Noms vulgaires : jacobée, herbe dorée, herbe de Saint Jacques, fleur de Jacob.

Description : plante herbacée, vivace ou bisannuelle, pouvant atteindre 80-100 cm de hauteur, à floraison souvent abondante.
Tige : dressée, rameuse au sommet, glabre ou couverte de quelques poils courts, anguleuse, striée, généralement teintée de rouge.
Feuilles : à contour oblong, profondément découpées en segments allongés, lobés ou crénelés, le segment terminal plus grand que les autres.
Feuilles inférieures munies d’un pétiole, feuilles moyennes et supérieures sessiles, embrassant la tige par 2 oreillettes.
Fleurs : composées de fleurs ligulées, jaunes, entourant un « cœur » de fleurs tubulées de même couleur, groupées en capitules rassemblés en corymbe au sommet de la tige.
Principaux caractères d’identification : habitat (prés, bords des chemins), feuilles divisées et capitules jaunes à fleurs à la fois ligulées et tubulées.

Confusions possibles : les jeunes rosettes du séneçon jacobée peuvent ressembler à celles de certaines crucifères. Si leur aspect ne suffit pas à les distinguer, leurs saveurs sont en tout cas bien différentes. Les crucifères ont un goût « de chou » caractéristique alors que celle du séneçon jacobée est âcre et amère.
Toxicité et propriétés médicinales.
Tous les séneçons comportent dans toute la plante mais surtout dans la racine, des alcaloïdes dérivés de la pyrrolizidine. Ces plantes produisent des acides phénols et des dérivés flavoniques.
Les séneçons sont considérés comme très toxiques. Les alcaloïdes sont hépatotoxiques.
Des études expérimentales sur animaux ont montré, après absorption répétée, une nécrose du foie, une invasion de globules blancs et des occlusions des veines hépatiques. Ces plantes ont été utilisées dans un but thérapeutique mais les alcaloïdes sont capables de se fixer sur des récepteurs situés dans les tissus.
L’intoxication par les séneçons peut provenir de pain fabriqué avec une farine bio contaminée par les graines de séneçon : attention donc à la provenance des produits bio.

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