Les campanules
Ces plantes sont comestibles mais assez rares
à certains endroits, elles seront utilisées avec parcimonie !!
Si vous vous baladez dans la campagne, vous découvrirez
certainement de superbes clochettes bleues ou blanches de ces fleurs :
plusieurs espèces fleurissent actuellement : je vous en présente deux.
- La campanule raiponce Campanula
rapunculus
Famille : campanulacées.
Description: plante bisannuelle ou vivace de 40 cm-1m, à port typique de campanule.
Tige :
dressée, élancée, rameuse vers le haut.
Feuilles : alternes, entières sans poils, disposées en rosette, décollées du sol.
Limbe légèrement ondulé, crénelé. Le vert des feuilles est difficile à
qualifier, un peu glauque. Il permet de distinguer cette rosette des autres
salades présentes sur le talus. Feuilles supérieures très allongées et
étroites, aiguës, à limbe se prolongeant sur la tige.
Fleurs : en clochettes bleues, formées de 5 pétales soudés entourés d'un calice
à 5 sépales étroits et aigus. Disposées en une longue grappe rameuse, lâche et
étroite
Floraison : mai-août.
Fruits : capsules dressées.
Partie souterraine : blanche à l'intérieur, d'un jaune brunâtre à l'extérieur, renflée et
charnue. Cette plante appréciée fut cultivée dans les potagers.
Principaux caractères d'identification: feuilles allongées, racine blanchâtre et charnue, inflorescence
allongée, fleurs bleues en clochettes.
Cueillette : racines de l'automne au printemps, feuilles, mars-juillet et fleurs,
mai-août.
Il est préférable de ramasser la racine avant
que la hampe florale ne se développe, bien que, contrairement à la plupart des
autres plantes à racine, elle ne devienne pas ligneuse. On ne dispose alors que
des feuilles comme moyen d'identification. N'oubliez pas qu'en déterrant la
plante, vous la tuez : ne ramassez donc la racine de campanule raiponce
que pour la goûter car elle est rarement assez abondante pour justifier une
véritable récolte.
Habitat : bois ouverts, prés, pâturages, bords des chemins, lieux secs, souvent
sur sol calcaire, jusqu'à 1000 m. Presque toute la France, Suisse, Belgique,
presque toute l'Europe.
Culture : la campanule raiponce était autrefois cultivée comme légume dans les
potagers. Plusieurs espèces le sont pour l'ornementation.
Autres espèces du genre en Europe : 143, dont 24 en France, 19 en Suisse et 9 en Belgique.
Confusions possibles : avec de nombreuses autres campanules de grande taille, dont certaines
étaient également ramassées pour leurs racines et pour leurs feuilles :
campanule carillon (campanula medium), campanule à feuilles de pêcher (C.
persicifolia), campanule fausse raiponce (C. rapunculoides), campanule gantelée
(C. trachelium) et campanule à larges feuilles (C. latifolia).
Une confusion avec une autre espèce serait
sans danger car aucune campanule n'est toxique.
Mais il ne faut
jamais ramasser une espèce non identifiée avec précision car certaines sont
rares et doivent être protégées. Aucune espèce citée plus haut ne pousse sur
les rochers où on rencontre plusieurs espèces menacées.
Utilisations alimentaires : les racines, tendres et charnues sont très bonnes crues ou cuites, à
la façon des carottes. Leur saveur est très délicate et elles sont nutritives.
Il est préférable de ne pas trop les faire cuire.
La campanule raiponce est ramassée depuis des
temps immémoriaux. On la cueille encore au printemps, surtout pour ses
feuilles, dans le Midi de la France. C'était autrefois un légume de culture courante
et très apprécié, malheureusement tombé dans l'oubli.
Les feuilles des espèces citées plus haut
étaient également consommées, de même que les racines de la campanule carillon,
de la campanule fausse-raiponce et de la campanule gantelée.
Fin mai, recueillez quelques graines de
campanules et semez-les aussitôt dans un coin du potager. Semez-les un peu
groupées si vous voulez laisser fleurir les plants qui apporteront une très
belle floraison. Si vous voulez cueillir les racines et les feuilles, espacez
les cueillettes.
Composition : les racines sont riches en glucides.
- La raiponce en épi. Phyteuma
spicatum
Famille : renonculacées.
Description : jolie plante vivace de 15-80 cm, glabre ou
pubescente, à inflorescence ébouriffée, vivant souvent en colonies.
Tige :
unique, dressée, pleine, peu feuillée dans le haut.
Feuilles : limbe élargi à la base, échancré en cœur, allongé, aigu au sommet,
denté ou crénelé, parfois taché de brun violacé au centre. Feuilles de la base
grandes et longuement pétiolées, les supérieures plus petites, allongées,
sessiles.
Fleurs : blanc-jaunâtre, parfois bleues, de forme très particulière, groupées en
épis allongés à l'extrémité des tiges.
Floraison : juin-août
Partie souterraine : racine renflée et charnue, blanc crème ou brunâtre à l'extérieur, à chair blanche, d'odeur et de saveur douce. L'épiderme contient un latex jaune soufre pâle légèrement piquant.
Principaux caractères
d'identification : fleurs de forme
caractéristique. Lorsqu'elles sont absentes, on ne peut se baser que sur les
feuilles qui ressemblent à celles des violettes, avec souvent une tache au
centre, et sur la racine renflée à latex jaunâtre.
Autres espèces du genre en Europe : 24 dont 9 en France, 9 en Suisse et 3 en Belgique.
Confusions possibles : avec les autres raiponces de grande taille à épis allongés :
phyteuma halleri et ph. Scorzoneraefolium.
Les autres espèces sont généralement de petite
taille, avec des inflorescences globuleuses.
Au stade de la feuille, on peut confondre les
raiponces avec les violettes, mais les feuilles des violettes sont glabres ou peu velues, vert clair,
souvent tachées de brun-violacé, tandis que celles des raiponces sont velues,
molles et d'un vert mat.
Aucun danger puisque ces 2 plantes sont
comestibles mais certaines raiponces montagnardes sont rares.
Cueillette : racines, feuilles, toute l'année.
Lorsqu'on veut ramasser la racine, on détruit
la plante ! On ne pourra donc se le permettre que si elle est extrêmement
abondante là où on la trouve. La racine reste tendre lorsque la hampe florale
s'est développée.
Habitat : bois, prairies, presque toutes les régions, surtout en montagne,
Suisse, Belgique, presque toute l'Europe, surtout le centre. Absent de la
plaine méditerranéenne.
Utilisations alimentaires : les racines de la raiponce en épi et de quelques autres espèces sont
renflées et charnues. Leur saveur est agréable. Crues, elles sont légèrement
piquantes du fait du latex jaune soufre que contient leur écorce. Cuites à
l'eau, à la poêle ou sous la cendre, elles sont douces et sucrées, excellentes.
On consommait assez souvent les racines de raiponce par le passé et leur valeur
nutritive est intéressante.
Composition : les racines sont riches en glucides (amidon et sucres simples).
Quelques recettes : pas de recettes particulières mais des idées simples.
N'oubliez pas : s'il y a peu de plantes,
laissez-les en place pour éviter de les voir disparaître !
Il serait dommage de cuire cette plante :
triez et préparez, comme pour des radis, ajouter une vinaigrette. Toujours comme les radis, vous pouvez croquer les racines avec du beurre salé :
leur saveur est délicate.
Préparez un tartare de campanules raiponces : hacher des feuilles et des racines et ajoutez-y du fromage blanc ou de la mayonnaise maison.
Prochaine sortie : découverte des énergies qui nous entourent.
Quand :
dimanche 30 juillet
Où : la Roche qui Tourne à Velaine s/Sambre
Lieux de rendez-vous : 13 heure, chez Yves, rue Impasse, 10 à 5060 Keumiée
Ou pour les personnes qui connaissent, directement à la Roche qui Tourne, à 14
heure.
Attention ce site n’est pas accessible en
voiture ! Portez de bonnes
chaussures adaptées car il y a au minimum 800 m de marche depuis la route.
Les inscriptions se font via le mail de
Yves dont voici les coordonnées : maryjaunemusaraigne@hotmail.fr
ou par téléphone : 0475/271 834
Passez un bon mois de juillet et n'oubliez pas
vos récoltes : la reine des prés est superbe et vous servira en cuisine ou
pour vos tisanes, les myrtilles pour vos tartes et confitures...
Amusez-vous bien et profitez simplement de ce
que nous offre la nature !
A bientôt pour la nouvelle plante comestible : la roquette sauvage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire