LE GUI

Plante toxique : LE GUI.
Viscum album
Famille des loranthacées
Appelé aussi vert de pommier, verquet, blondeau, gillon, bois de la sainte croix.
Description : sous arbrisseau hémiparasite de 20- 50 cm, glabre, bien connu.
Il vit en parasite sur divers arbres tels que les peupliers, les pommiers, les saules, plus rarement sur les conifères, les robiniers, les chênes.
Le gui épuise les arbres en en tirant la sève. 
Ce sont les oiseaux qui se nourrissent des fruits en hiver et disséminent les graines dans leurs déjections. 
Une graine germe sur une branche et très vite, un suçoir pénètre dans l’écorce jusqu’à l’aubier. 
Lorsque la boule est formée, l’arbre est parasité en profondeur.


Tiges : arrondies, articulées, divisées régulièrement en deux jusqu’au sommet de la plante.

Feuilles : opposées, allongées, rétrécies graduellement vers la base, épaisses, coriaces, d’un vert jaunâtre, à 5 – 6 nervures parallèles.

Fleurs : très petites, jaunâtres, à 4 lobes. Fleurs mâles et femelles séparées sur le même pied, réunies en petits groupes au sommet des rameaux et à l’aisselle des feuilles.
Floraison : mars –mai.

Fruits : baies globuleuses de la taille d’un petit pois, blanches, translucides, à pulpe très visqueuse.

Base de la plante : le gui possède des suçoirs profondément enfoncés dans le bois des branches de son hôte dont il utilise la sève brute.

Principaux caractères d’identification : habitat et aspect ; en plaine comme en montagne, toujours sur les branches des arbres.

Autres espèces du genre en Europe : aucune.

Toxicité : Les baies du gui ont provoqué des troubles digestifs et cardiovasculaires, occasionnellement mortels. Une dizaine de fruits se montreraient déjà très dangereuse. Par contre, les parties vertes de la plante sont peu toxiques. 

Composition : les baies de gui renferment des saponines, des alcools résiniques et sont riches en viscotoxines. D’autres constituants peuvent exister en fonction des espèces parasitées. 
Les feuilles renferment de la choline, un saponocide triterpénique, un alcool résinique, des flavonoïdes, des quinones, des lectines et de la viscotoxine.

Propriétés médicinales : les parties vertes sont hypotensives, vasodilatatrices, antispasmodiques, diurétiques et antitumorales. Les feuilles sont utilisées sous forme de spécialités pharmaceutiques en allothérapie et en homéothérapie .
Les baies intéressent surtout les toxicologues à cause de leur teneur en viscotoxine qui est un poison cardiaque et nerveux.
Les guis les plus toxiques sont ceux qui vivent aux dépens de l’aubépine, du robinier, du peuplier et du saule blanc.
Il est utilisé par l’industrie pharmaceutique et délivré sur prescription médicale car il est toxique pour le cœur à haute dose. Faire obligatoirement appel au médecin pour son emploi comme remède. 

Décoration et symbolique :
Le gui est décoratif mais vu sa toxicité, prendre bien garde que les enfants n’ingèrent les baies.
Il est, encore aujourd’hui, accompagné d’actes symboliques datant des cérémonies et manifestations de l’époque des druides. Le gui très rare sur les chênes était sacré, autant que les arbres qui les portaient. Coupé avec précaution grâce à la serpe d’or, ce gui ne pouvait pas toucher le sol et était recueilli dans un linge. (Aujourd’hui encore, le gui du chêne est recherché). Le chêne était considéré comme un dieu et le gui comme l’âme du dieu.
Pour les fêtes de fin d’année, on passe en s’embrassant sous une branche de gui pour connaître le bonheur toute l’année. 

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