Le jardin est une
parcelle de nature soumise aux règles du milieu naturel mais aussi aux désirs
et aux actions du jardinier, ce qui rend son équilibre fragile !
Les végétaux qui sont
plantés ou semés répondent aux souhaits de celui ou celle qui les installe et
une mauvaise association des plantes peut provoquer maladies et attaques des
ravageurs.
De plus, dans ce carré
de nature, certains jardiniers ne tolèrent que les légumes semés ou plantés et
bannissent les « mauvaises herbes ».
Jardiner dans le
respect de l’environnement, c’est repenser son jardin et rechercher la
biodiversité la plus grande possible car elle garantira son équilibre
écologique.
Différents
aménagements assureront les habitats pour des animaux et insectes utiles :
haies, herbes folles, arbres, tas de bois, mare… apporteront un gîte à une
faune très utile pour l’équilibre du milieu.
Quant aux plantes
dites « mauvaises herbes », elles raviront vos papilles et
participeront à la pollinisation des plantes à fleurs et donc favoriseront de
bonnes récoltes.
Il est aussi important
de nourrir le sol et les plantes, juste ce qu’il faut. Les matières organiques
et les fertilisants doivent être apportés à la terre et à la micro faune qui y
vit, pas aux végétaux eux-mêmes.
1 :
Le purin de consoude :
Placer tiges et feuilles dans un filet (à
pommes de terre ou à oranges) et les plonger dans un bac en plastique : 1
litre d’eau pour 150 à 200 g de feuilles.
Laisser macérer 1 mois en plaçant le bac au
soleil. Agiter le filet de temps en temps.
Riche en potasse et autres éléments nutritifs,
le jus produit est utilisé en arrosage sur les pommes de terre et tomates
(arroser au pied des plantes) ou est pulvérisé sur le feuillage des légumes
racines (pommes de terre, carottes, salsifis, panais…).
1 litre de purin pour 15 litres d’eau de pluie.
Ce qui reste dans le filet et mis au compost
car la consoude est un très bon activateur.
2 : le purin d’orties.
Comme insecticide :
1 kilo de jeunes orties pour 10
litres d’eau de pluie dans un récipient en plastique.
Après 48 heures, filtrer et
utiliser 1 litre de ce purin pour 10 litres d’eau.
Aucun risque de toxicité et les
légumes peuvent être consommés dès le lendemain. Le traitement peut être
renouvelé plusieurs fois sans risque.
Comme action dynamisante :
Le purin d’orties renforce la
croissance des végétaux et leur résistance aux maladies.
1 litre de purin pour 20 litres
d’eau à pulvériser sur les plantes.
Comme traitement des
sols :
Pour la destruction d’insectes et
larves vivant dans la terre, la macération des orties durera 96 heures. Le
purin doit être utilisé frais 1 litre pour 10 litres d’eau, en arrosage.
Le purin d’orties peut être utilisé pour tous
les légumes.
Le surplus peut aussi être mis au compost, comme les autres restes
de purin.
3 : Le sureau.
Son pouvoir répulsif est très
intéressant : il éloigne souris, campagnols et taupes.
On peut utiliser les feuilles et
les brindilles ainsi que les branches portant les fruits.
1 kilo de feuilles en macération
pendant 48 heures dans 10 litres d’eau.
Filtrer et utiliser tel quel en
pulvérisation ou en arrosage.
Radical contre pucerons et chenilles.
4. Les prêles.
La prêle ou queue de cheval est
une plante caractéristique des terres acides; elle possède des racines
très profondes.
La plante mâle entière est
récoltée et séchée dans un endroit aéré à l’abri du soleil.
15 à 20 g de prêles séchées pour
1 litre d’eau.
Mettre à bouillir durant 20
minutes puis laisser refroidir et
filtrer. Ajouter de l’eau pour obtenir 5 litres de mélange.
La décoction de prêles est un
traitement efficace contre les maladies cryptogamiques : mildiou, oïdium,
rouille et autres.
Le traitement doit être
recommencé tous les 15 jours.
Un arrosage (10
litres pour 10 m2) désinfecte le sol et le revitalise.
Un traitement combiné de purin
d’orties et décoction de prêles permet un nettoyage radical et naturel de la
terre et garantit une croissance vigoureuse des futurs légumes qui seront dotés
d’une résistance naturelle plus grande.
Avant de repiquer les plantes
(choux, fraisiers, tomates…) les placer quelques heures dans la préparation.
5 : décoction de tanaisie.
La décoction de tanaisie a les
mêmes propriétés que la décoction de prêles ; elle sent très mauvais.
6 : décoction de rhubarbe.
Les feuilles de rhubarbe
contiennent de l’acide oxalique.
Faire macérer 500 g de feuilles
de rhubarbe dans 3 litres d’eau pendant 24 heures.
Faire frémir la préparation
pendant 40 minutes puis laisser refroidir et filtrer.
Utiliser en pulvérisation matin
et soir durant 3 jours.
Cette décoction est efficace contre les pucerons
noirs.
Je termine ici mon petit tour du
jardin et remercie les bénévoles du jardin naturel de Gerpinnes pour leurs
précieux renseignements.
Prochaine plante abordée : Le néflier.
1 commentaire:
très sympa et instructif.
bonne continuation.
BG.
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