L’ALCHEMILLE :
ALCHEMILLA VULGARIS
Manteau de Notre
Dame, pied de lion, patte de lapin, porte rosée
FAMILLE DES
ROSACÉES
DESCRIPTION :
plante vivace de 10-30 cm,
très variable, glabre ou poilue, à feuilles rondes contenant souvent en leur
centre une goutte d’eau.
Tige : dressée, peu rameuse.
Feuilles :
assez grandes, munies d’un
long pétiole, à contour arrondi, profondément échancrées à la base, découpées
en 7-11 lobes peu profonds, dentées en scie sur tout le pourtour, d’un vert
mat. Feuilles supérieures bien plus petites, à larges stipules foliacées,
dentées ou incisées.
Fleurs :
très petites, d’un vert
jaunâtre, avec un calice à 4 lobes aigus et un calice à dents aiguës plus
large, sans corolle, groupées en petits corymbes vers le sommet de la plante.
Floraison : mai à septembre.
Fruits : secs, très petits.
Partie
souterraine : souche
vivace.
PRINCIPAUX
CARACTERES D’IDENTIFICATION : habitat (prés), feuilles rondes dentées en scie.
AUTRES
ESPECES DU GENRE EN EUROPE : 117 dont 11 en France et 9 en Belgique.
La plupart des autres espèces se rencontrent en
montagne, dans les prés, les pâturages, les pelouses ou les endroits rocheux.
Elles ont généralement les feuilles découpées en lobes plus profonds que celles
de l’alchémille vulgaire et sont souvent soyeuses, argentées en dessous. Toutes
sont potentiellement comestibles mais leurs feuilles sont petites.
L’alchémille cultivée dans nos jardins
(alchemilla mollis) a des feuilles moins coriaces. Elle borde les massifs et
son feuillage en éventail est très décoratif ; c’est une ravissante
compagne des rosiers, des lys et des campanules.
UTILISATIONS
ALIMENTAIRES : les
très jeunes feuilles des alchémilles peuvent être ajoutées crues aux salades.
Si on veut en consommer davantage, il faut les cuire à deux eaux vu son
astringence. Les feuilles développées sont assez coriaces.
COMPOSITION :
la plupart renferment des
tanins.
PROPRIETES
MEDICINALES : l’alchémille
est à la fois tonique, astringente, anti-inflammatoire, et décongestionnante.
Elle est considérée comme un vulnéraire aux pouvoirs très étendus en Europe
centrale. Elle est peu usitée dans nos contrées.
Remède montagnard traditionnel des diarrhées,
dysenteries, entérites, elle calme l’irritation, régularise les sécrétions et
lutte contre les germes pathogènes : (infusion de 3 à 5 petites tasses par
jour.)
La cure d’alchémille s’adresse aussi aux
maladies veineuses, surtout chez les femmes : varices, phlébite, troubles
circulatoires de la ménopause. Elle est également utile chez les
hémorroïdaires, les artérioscléreux et dans la congestion hépatique. La racine
est la partie ayant le plus de propriétés, bien que toute la plante soit
utilisée. C’est aussi un remède gynécologique indiqué dans les règles
douloureuses comme régulateur du cycle menstruel.
Mode
d’emploi :
Infusion :
plante séchée,
fragmentée : 5 à 8 g par litre d’eau à infuser 15 minutes à couvert.
Ne pas utiliser d’ustensile en fer pour éviter la précipitation des tanins.
Teinture :
50 g de racine sèche,
concassée pour ¼ de litre d’alcool à 60°. Laisser macérer 10 jours dans un
récipient bien fermé en agitant chaque jour. Filtrer en pressant bien les
racines.
Décoction :
(usage externe). 50 g de plante entière sèche
par litre d’eau. Bouillir à petit feu, à couvert, jusqu’à réduction de 1/3.
En cuisine : merci de consulter la page recettes.
MES PETITS
TRUCS :
Lotion fermeté du visage, du corps.
Une grosse poignée de sommités fleuries et de
feuilles pour ½ litre d’eau déminéralisée.
Mettre l’alchémille
dans l’eau froide et porter à ébullition. Laisser bouillir 10 à 15 minutes.
Filtrer et conserver au réfrigérateur 5 jours maximum.
Lotion contre les points noirs. Une poignée de sommités fleuries et feuilles
d’alchémille pour 250 ml d’eau déminéralisée.
Faire infuser
l’alchémille dans l’eau bouillante durant 15 minutes. Laisser refroidir puis
filtrer.
Utiliser comme lotion
tonifiante et purifiante sur une peau propre.
Cette lotion se
conserve 4 à 5 jours au réfrigérateur.
Une plante simple qui ne demande pas de longs discours mais qui vaut la peine d’être testée.
Pour la récolte des feuilles, si c'est pour les consommer crues, les récolter au printemps avant qu'elles ne deviennent coriaces. Pour les soupes, la récolte peut se faire jusque juin et pour les tisanes, elles peuvent se récolter jusqu'à la fin de l'été.
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