Gouet, pied de veau, gouet maculé
Famille des aracées
Habitat :
forêts alluviales et à humus
doux, haies, plante nitrophile.
Description : plante vivace de 25-40 cm, glabre, remarquable
par son feuillage, sa floraison et ses fruits.
Feuilles : partant toutes de la base de la plante,
longuement pétiolées, engainantes à la base, à limbe en forme de fer de flèche
à 2 oreillettes triangulaires écartées, aiguës au sommet, luisantes, vertes,
parfois maculées de brun, caoutchouteuses au toucher.
Fleurs :
minuscules, les mâles et les
femelles disposées séparément en deux groupes denses, l’un au-dessus de
l’autre, à la base de la tige (spadice) renflée au sommet en une massue rouge
violacé et entourée d’une large feuille enroulée en cornet appelée spathe, d’un
vert jaunâtre parfois violacé ; l’inflorescence termine la tige unique partant
du centre des feuilles.
Floraison : avril, mai.
Fruits : baies d’abord vertes puis rouges luisantes à
maturité, globuleuses, réunies en un épi compact au sommet de la tige.
Spadice, spathe puis feuilles se fanent après
la floraison.
Partie
souterraine : tige souterraine courte, épaissie en un gros tubercule oblong. Ce
rhizome bulbeux porte les racines et les bourgeons qui donneront des tiges à la
saison prochaine dès les premiers jours de printemps.
Principaux
caractères d’identification : feuilles luisantes, en fer de flèche, toucher caoutchouteux, aspect de
l’inflorescence, épi compact de fruits rouges au sommet de la tige.
Culture : l’arum est cultivé comme plante ornementale.
Sous les tropiques poussent des espèces souvent géantes et d’aspect diabolique.
Autres
espèces du genre en Europe : 7 dont 3 en France, 1 en Suisse et 1 en
Belgique. L’arum d’Italie (arum italicum) se rencontre dans le midi, l’ouest et
le centre de la France.
Tous
les arums sont toxiques.
Confusions
possibles : Il arrive que l’on confonde l’arum et le chénopode bon-henri ou épinard
sauvage qui est un excellent comestible, mais les feuilles de ce dernier sont
couvertes en-dessous, d’une poussière farineuse caractéristique qui devrait
éviter la confusion. Nous aborderons cette plante très bientôt.
Les baies rouges ne peuvent être confondues
avec aucun comestible mais elles sont tentantes pour les enfants.
Toxicité :
Les différentes espèces d’arum
sont extrêmement irritantes et rubéfiantes. Le contact de leur suc avec les
muqueuses ou les yeux est dangereux.
L’ingestion d’une partie de la plante peut
provoquer un œdème de la gorge pouvant entraîner la mort par asphyxie. En
général, leur saveur âcre qui se manifeste très rapidement empêchera d’en
goûter plus qu’une bouchée.
Par contre, les fruits, d’un beau rouge corail
à maturité sont un peu sucrés et se montrent attirants pour les enfants. Or,
ils sont très irritants et produisent des troubles digestifs, nerveux et
cardiaques parfois mortels.
Composition : les arums renferment de minuscules raphides
d’oxalate de calcium, extrêmement irritant ainsi qu’une essence âcre.
Les fruits sont très riches en saponines
responsable de leur toxicité. Les animaux eux-mêmes ne les consomment pas.
Utilisations : on s’est servi, autrefois, de la fécule des
rhizomes pour amidonner le linge et on dit que dans les temps de grande famine,
on a consommé les rhizomes après les avoir fait dégorger à l’eau courante et
bouillis longuement dans plusieurs eaux pour diminuer leur âcreté et en
extraire une abondante fécule.
Grande
éclaire, herbe-aux verrues, éclaire, herbe-à cors.
Famille des papavéracées.
Habitat :
Plante rudérale, décombres,
vieux murs.
Description : feuillage découpé, à odeur assez désagréable et
dont toutes les parties laissent s’écouler à la cassure un suc jaune ou orangé
caractéristique.
Tige : dressée, rameuse, fragile, velue.
Feuilles :
alternes, amples, molles,
composées de 5-7 segments ovales bordés de lobes arrondis, d’un vert glauque
en-dessous.
Fleurs : petites, enveloppées de 2 sépales tombant à la
floraison, à 4 pétales jaunes, rapidement caducs et à étamines nombreuses,
réunies en ombelles simples, lâches, à pédoncules inégaux.
Floraison : avril à octobre.
Fruits : longues capsules linéaires (3-4 cm de long),
glabres, bosselées par les graines qui sont rangées sur une membrane centrale.
Principaux
caractères d’identification : habitat, latex jaune, feuillage ample et découpé,
fleurs à 4 pétales jaunes.
Autres
espèces du genre en Europe : aucune.
Toxicité : le latex jaune de la plante est irritant, en
particulier pour les muqueuses. L’ingestion des feuilles fraîches a parfois
produit de graves troubles digestifs, nerveux et cardiaques. La racine serait
particulièrement toxique.
Composition : la plante
contient plusieurs alcaloïdes (chélidonine, sanguinarine, chélérytrine,
berbérine, protopine…)
Propriétés
médicinales : la chélidoine a été utilisée comme antispasmodique, analgésique,
diurétique et cholérétique. On l’utilise encore couramment en application sur
les verrues.
Elle a aussi été utilisée pour soigner les
troubles de la vue : la chélidoine porte d’ailleurs le nom d’éclaire, de
grande éclaire à cause de ses propriétés ophtalmiques.
Pour tout ce qui est médical, consulter des
spécialistes qui prescriront des remèdes adéquats.
PAS
D’AUTO-MEDICATION.
Il n’y a donc aucune recette à proposer car je
tiens à vous retrouver toujours plus nombreux.
2 commentaires:
OK! J'aime
Ah oui effectivement, c'est une plante qui sécrète une odeur désagréable faisant penser à l'odeur de "lino" (revêtement plastique que l'on pose au sol) .
Une plante qui pousse comme de la mauvaise herbe, attention aux enfants qui seraient tentés d'y jouer avec! 😬
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