PLANTES
TOXIQUES.
La famille des renonculacées est une grande
famille de plantes herbacées vivaces, voire grimpantes ligneuses.
Feuilles :
alternes, opposées
parfois, surtout à la base des tiges, simples à pennées ou palmées avec des
lobes.
Fleurs :
hermaphrodites (fleurs
mâles et femelles sur une même fleur), souvent grandes et remarquables. En
général, 5 sépales souvent pétaloïdes (ressemblant à un pétale), 5 pétales ou
plus, parfois absents ou réduits à des petits nectaires (organe floral
glanduleux sécrétant le nectar).
Fleurs à éperon ou non, étamines très
nombreuses.
Fruits : akènes ou follicule (fruit sec s’ouvrant à
maturité), rarement une baie.
Autres
espèces du genre en Europe : 1750 espèces différentes.
Nous en avons observé quelques unes lors de
notre balade du 11 mars; je vous en rappelle quelques unes :
1. Hellébore
fétide et hellébore cultivée décorative : Les feuilles sont palmées, vert foncé, à lobes
simples et dentés.
Les fleurs penchées, en clochettes (vertes pour
la fétide, blanches, roses ou bordeaux pour les cultivars).
Les fruits se composent de 3 follicules.
Ses feuilles sont palmées, à lobes ovales,
dentés, découpés jusqu’au milieu.
Fleurs blanches, grandes, solitaires ou
groupées par 2, érigées, avec 5 pétales larges et ovales.
Certaines variétés sont cultivées, telle la
variété « apennina » que vous avez pu observer dans mon jardin :
nombreux pétales bleus et étamines nombreuses et dorées.
3. La ficaire dont nous avons
déjà parlé dans ce blog (voir catalogue des plantes). C’est la seule qui est
comestible jeune et en petite quantité.
Dans
vos jardins, vous pouvez
aussi avoir de nombreuses variétés de renonculacées cultivées comme plantes
d’ornements ; je vous en cite quelques unes :
Les
clématites grimpantes et ligneuses
Les
aconits ou casque de Jupiter
Les
nigelles (nigelle de Damas)
Les
anémones pulsatillas
Les
delphiniums ou pied-d’alouette
Les
ancolies ;
Quant aux renoncules, il en existe quelques 300
espèces réparties dans le monde entier. De nombreuses espèces sont difficiles à
distinguer malgré les détails typiques dans la forme des feuilles, sépales et
fruits qui favorisent la reconnaissance.
Quelques renoncules très courantes dans nos
régions :
Feuilles
inférieures simples et feuilles supérieures à 3 segments lobés et dentés.
Fleurs
jaunes verdâtre pâle 4-12 mm, sépales tournés vers le bas
Fruits :
akènes grands et épineux.
Souvent
duveteuse. Feuilles basales profondément divisées en 3-7 segments étroits ;
feuilles supérieures semblables mais plus petites.
Fleurs
jaune doré, 15-25 mm, à sépales érigés.
Akènes
à bec fourchu en têtes arrondies.
3. Renoncule aquatique : ranunculus
aquatilis
Fleurs
blanches (bien visibles sur la Semois en juin, juillet)
Fruits
pédonculés.
Se
développe sur les eaux dormantes ou peu courantes.
Tige
à base renflée comme celle d’une corme.
Feuilles
basales à 3 segments dentés et lobés.
Fleurs
2-3 cm, jaune vif avec sépales tournés vers le bas.
Fruits :
akènes à têtes arrondies.
Pousse
sur sol acide.
Je pourrais encore vous en citer d’autres mais CE QU’IL FAUT SAVOIR :
Toxicité :
toutes les renoncules sont
irritantes et toxiques à des degrés divers.
Composition :
toutes les espèces
renferment en quantité variable un hétéroside de lactone, le rununculoside,
libérant par hydrolyse une substance vésicante, la protoanémonine qui disparaît
au séchage. Elles contiennent aussi des saponocides.
Si on porte une tige ou une feuille à la
bouche, on peut s’attendre à une irritation des muqueuses de la bouche et de
l’œsophage.
Par frottement sur la peau, le suc provoque des
rougeurs et des tuméfactions, au niveau des yeux, on note une
conjonctivite et des larmoiements.
Attention
donc aux enfants : le bouton d’or, c’est joli, ils ont parfois envie de le
cueillir !
Il
est donc important, lors de vos cueillettes sauvages (orties, pissenlits,
plantain, oseille) de bien trier vos récoltes pour éliminer les feuilles de
renonculacées qui s’y seraient glissées.
A
FORTE DOSE, on
peut noter des convulsions, des troubles respiratoires et cardio-vasculaires
(hypotension, syncopes) pouvant évoluer vers la mort.
Utilisations
alimentaires :
Seules les feuilles de la ficaire sont
potentiellement comestibles.
La base renflée de la renoncule bulbeuse peut
également se manger après trempage et cuisson. Idem pour les renflements des
racines de ficaires. Leur saveur n’est pas désagréable et elles sont
nutritives.
Aucune
recette à partager sauf le velouté de ficaires que vous retrouvez déjà : les recettes de marraine Bobette> Ficaire
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