LE TAMIER. Tamus communis
Famille :
dioscoréacées
Noms communs : herbe aux femmes battues, taminier, vigne sauvage, vigne noire, racine vierge, sceau de Notre-Dame, sceau de la vierge, bryone noire, haut liseron, couleuvrée noire, racine de feu, racine de femmes battues, raisin du diable.
Description : belle plante vivace, dioïque au feuillage luisant, grimpant autour des troncs.
Tige : très flexible, atteignant jusqu'à 3 m de longueur, assez épaisse avant le développement des feuilles puis s'amincit par la suite.
Feuilles : alternes, longuement pétiolées, à limbe très large en forme de cœur fortement échancré à la base et aigu au sommet, luisant sur le dessus, 5-7 nervures ramifiées nettement visibles.
Fleurs : très petites, verdâtres, en grappe à l'aisselle des feuilles. Les grappes sont très longues sur les pieds mâles, très courtes sur les pieds femelles.
Floraison : avril, juin.
Fruits : baies rouges globuleuses d'environ 1 cm de diamètre.
Partie souterraine : gros rhizome vertical charnu, gris-noirâtre à l'extérieur, blanc à l'intérieur, renfermant un suc gluant à odeur désagréable.
Principaux caractères
d'identification : liane
des endroits frais à grandes feuilles luisantes en forme de cœur.
Lorsqu'on ramasse les jeunes pousses, les
feuilles ne sont pas toujours développées. Dans ce cas, on ne pourra se baser
que sur l'habitat et l'aspect des tiges s'enroulant autour des arbres et des
arbustes environnants.
Le tamier se reconnaît aussi très facilement lorsqu'il est couvert de ses fruits rouges qui persistent après que feuilles et tiges ont fané.
Habitat : haies, bois frais, broussailles, presque toute la France, la Suisse, centre et sud de l'Europe, rare en Belgique.
Cueillette : jeunes pousses de mars à juin. L'extrémité des lianes se ramasse lorsqu'elle est encore assez tendre pour être coupée facilement entre le pouce et l'index. Quand les feuilles ont commencé à se développer, elles sont vite coriaces et âcres.
Autres espèces en Europe : aucune.
Confusions possibles : éventuellement avec la salsepareille (qui a des vrilles et des feuilles bordées d'épines) ou la bryone.
Utilisations alimentaires : les jeunes pousses de tamier ressemblent à
celles des asperges et se consomment de la même façon, généralement cuites à
l'eau ou en omelettes. Leur saveur est agréable, bien qu'elles soient parfois
amères.
Consommées depuis l'antiquité, les pousses de tamier étaient tombées dans l'oubli avant de connaître, au cours de notre siècle, un renouveau spectaculaire mais localisé dans le département du Tarn où la cueillette des « respounchu » est devenue un rituel printanier.
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Composition : le rhizome renferme des raphides d'oxalate de calcium, des saponines et de la diosgénine. L'analyse chimique a également mis en évidence des alcaloïdes.
Propriétés médicinales : le rhizome est un révulsif pouvant être
utilisé sous forme de spécialités pharmaceutiques mais son emploi est dangereux
en médecine populaire.
Le rhizome est anti-ecchymotique d'où son nom d'herbe
aux femmes battues que l'on donne souvent au tamier car frotté sur un
« bleus », il le fait rapidement disparaître.
On lui attribue aussi des vertus antirhumatismales. Les très fins cristaux d'oxalate qu'il contient peuvent, par friction, provoquer des dermites (son utilisation invite donc à la prudence) et par ingestion, le rhizome peut provoquer une intoxication (confusion avec des légumes).
Toxicité :
les baies attirent les consommateurs imprudents (baies
rouges pouvant être confondues avec des groseilles). Leur ingestion provoque
une hyper salivation, des nausées, des coliques, vomissements et diarrhées.
Dans les cas graves, manifestations de céphalées, fièvre, délire, troubles
respiratoires pouvant évoluer vers une paralysie, un coma et la mort.
Attention aux enfants tentés par ces
fruits rouges très toxiques.
Les substances contenues dans les fruits sont
semblables à celles du rhizome et donc très toxiques.
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Quelques bonnes nouvelles porteuses
d'espoir :
- La lune favorable à la montée de sève du bouleau est le 2 mars
(nouvelle lune) ; repérez votre bouleau en vue de la récolte qui
pourra se faire hors gel !
- Les pissenlits nouveaux arrivent tout doucement : à
surveiller pour récolter et se délecter !
- Il en va de même pour les feuilles de cardamines qui ont une
saveur proche du cresson.
- Les feuilles de ficaire passent le bout du nez et promettent de
belles récoltes (miam, une bonne soupe bien verte !)
- N'oubliez pas de récolter la ciboulette sauvage qui est bien
présente depuis quelques semaines : bien la laver, la ciseler et congeler
pour utiliser dans diverses préparations en attendant la ciboulette de
notre jardin.
- Les perce-neiges sont bien visibles et les jonquilles pointent des
petites feuilles vers le soleil qui arrive lentement mais sûrement !
Non, il n'est pas mort le soleil !
Si le temps le permet et si, comme je le souhaite et je ne suis certainement pas la seule, le covid évolue dans le bon sens, nous pourrions prévoir une balade nature, le dimanche qui suit la nouvelle lune, soit, le 6 mars 2022.
Je vous confirme cette sortie via le blog
d'ici une quinzaine de jours.
A très bientôt j'espère et plein d'optimisme
pour chacun et chacune de vous !
Pensée du jour : Toute chose appartient à qui la rend
meilleure et le seul trésor qui compte c'est celui que l'on peut emporter avec
soi quand l'heure est venue ?
Ch. Signol
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