LES
TOXIQUES 3.
L’HELLEBORE
FETIDE. (n.m.)
HELLEBORUS
FOETIDUS
Famille
des RENONCULACEES
Appelé
aussi pied de griffon.
DESCRIPTION :
curieuse plante vivace de
30-80 cm, glabre, à feuillage persistant, fleurissant en hiver, dégageant au
frottement une odeur désagréable.
Tige :
robuste, nue vers le bas et
portant les cicatrices des feuilles tombées, très feuillée et ramifiée vers le
haut, persistant en hiver.
Feuilles :
toutes sur la tige, coriaces,
longuement pétiolées, palmées, divisées depuis la base en 7-11 segments
allongés, aigus, dentés en scie sur les bords, d’un vert foncé. Feuilles
supérieures se réduisant progressivement jusqu’à ne plus être qu’une gaine
élargie terminée par quelques lobes étroits.
Fleurs :
pédonculées, 4-5 cm, portant à
la base une large bractée ovale, formée de 5 grands sépales verdâtres souvent
bordés de pourpre, restant dressés à la floraison, et de 5 petits pétales en
tube à l’intérieur des sépales. Nombreuses, regroupées au sommet de la plante.
Floraison : janvier à mai.
Fruits :
formés de 3 follicules,
entourés par les sépales persistants, alors étalés.
Partie
souterraine : racine principale épaisse.
Principaux
caractères d’identification : aspect, feuilles coriaces, floraison hivernale.
Culture :
la rose de Noël,
« helleborus niger » est communément cultivée comme plante
ornementale. Elle est native des Alpes de Haute Provence, des Hautes Alpes et
du Tessin en Roumanie. Les variétés cultivées ont des fleurs plus grandes et
plus développées que la forme sauvage. Toutes affectionnent les sols calcaires.
Autres
espèces du genre en Europe : 10 dont 3 en France, 2 en Suisse et 1 en Belgique.
Confusions
possibles : aucune vu l’aspect et la texture des feuilles.
Toxicité :
les hellébores sont irritants et toxiques. Il est improbable qu’ils soient
ramassés pour la consommation car ils sont généralement coriaces et ont souvent
une odeur désagréable, en particulier, l’hellébore fétide. Leur usage médicinal
a parfois provoqué de graves troubles cardiaques.
Composition : ces plantes renferment un hétéroside
cardiotoxique (helléboroside), des saponosides (helléborine et helléboréine),
des alcaloïdes et de la protoanémonine.
Propriétés
médicinales :
les hellébores étaient autrefois utilisés comme
purgatif, émétique et vermifuge, voire comme remède contre la folie. Mais ces
usages sont dangereux. L’extrait de racines était utilisé pour purger et calmer
les fous d’où les vers célèbres de La Fontaine : « ma commère il
vous faut purger avec 4 grains d’hellébore. » La graine correspondait en pharmacie
à 0.05 g.
Une
seconde plante toxique bien visible en hiver :
Hedera
hélix
Famille
des cornacées
Noms
populaires : bourreau des arbres, herbe à cors, herbe de saint Jean, joli
bois, rampe des maisons.
Description :
liane grimpante ligneuse,
persistante, 30 m maximum, souvent moins, rampant parfois sur le sol.
Feuilles :
coriaces, vert foncé brillant
avec souvent des nervures plus pâles.
Feuilles des rameaux non florifères à 3-5
lobes, celles des rameaux florifères sont cordiformes à elliptiques.
Fleurs : 7-9 mm, vert jaunâtre à anthères jaunes,
venant en petites ombelles assez serrées.
Floraison : septembre à octobre ;
Fruits :
globuleux, 6-8 mm, d’abord
verts puis marrons et enfin noirs en hiver.
Racines :
les rameaux végétatifs s’accrochent
aux supports par des racines crampons ;
Habitat :
bois, haies, murs, vieux
bâtiments souvent à l’ombre épaisse.
Composition :
les feuilles contiennent des
saponosides, de l’acide oléanolique, des flavonoïdes, des acides phénils ainsi
que de l’émétine.
Les fruits renferment en outre de l’acide
hédératannique et des résines.
Propriétés
médicinales : le lierre est utilisé sous forme de spécialités pharmaceutiques en allothérapie et en
pharmacie dermo-cosmétique.
La tradition lui reconnaît une action
anesthésique locale, un pouvoir emménagogue ; il serait antispasmodique,
antitussif, expectorant et anti-inflammatoire.
Cette
plante médicinale n’est pas dénuée de toxicité et ne s’utilise que sur avis
de médecins spécialistes ou thérapeutes avertis.
Toxicité :
la plante est
allergisante ; elle peut produire des troubles cutanés par simple contact
chez des individus sensibles. Risques certains à utiliser feuilles et rameaux à
trop forte dose : risque d’hémolyse.
Les fruits sont à rejeter car ils provoquent
des troubles digestifs, angoisse, céphalées, délire, hallucinations,
convulsions dégénérant en coma.
Du
lierre dans son jardin ???
Oui, car il offre le gîte et le couvert à de
nombreux animaux, son épais feuillage leur servant également d’abri en hiver.
Il pousse dans toutes les situations même très ombragées et peut être planté au
bas d’un mur en béton qu’il camouflera rapidement.
C’est avec ces deux plantes toxiques de saison
que nous terminons l’année 2016.
Je vous souhaite une excellente
fin d’année et des projets plein la tête pour 2017…
Si vous savez où trouver la
ciboulette sauvage, allez donc en cueillir pour parfumer et décorer vos petits
plats de fêtes… Elle a déjà fait son apparition !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire