DATURA :
datura stramonium
Famille
des solanacées.
Noms
vulgaires : stramoine, pomme épineuse, chasse-taupe, herbe aux sorciers,
herbe aux taupes, herbe des magiciens, herbe au diable, endormie, pomme du
diable.
Description : grande plante annuelle de 30 cm à 1 m, glabre,
d’aspect particulier, dégageant au froissement une odeur fétide forte et
désagréable.
Tige : robuste, épaisse à divisions dichotomiques (division
par deux des rameaux et des pédoncules sur la tige) jusqu’au sommet de la
plante.
Feuilles : grandes, pétiolées, ovales, aiguës au sommet,
bordées de grandes dents aiguës mêlées à de plus petites, assez molles, d’un
vert foncé.
Fleurs : très grandes, 6-10 cm de long, d’un blanc pur,
en forme d’entonnoir, à lobes très courts terminés par une pointe aiguë,
solitaire à l’aisselle des feuilles au point de bifurcation des tiges.
Fruits : capsules dressées de la taille d’une noix,
ovales, couvertes d’épines robustes, s’ouvrant par 4 valves et contenant de
nombreuses graines noires ternes et aplaties.
Partie
souterraine : racine principale développée.
Principaux
caractères d’identification : aspect dû à la division dichotomique des tiges,
odeur désagréable des feuilles, grandes fleurs blanches, fruits épineux.
Autres
espèces du genre en Europe : 2 dont « datura métel » à feuilles
entières, fleurs blanches ou rosées, à fruits penchés et couverts d’épines
grêles qui se rencontre parfois dans la région méditerranéenne.
Confusions
possibles : éventuellement avec le chénopode hybride dont les feuilles ressemblent
à celles du datura et dégagent aussi une odeur désagréable ; les feuilles
du chénopode sont triangulaires à losangées, à peine dentées alors que les
feuilles du datura sont ovales à elliptiques, généralement lobées, avec des
dents irrégulières. La confusion avec d’autres plantes comestibles parait
improbable mais s’est parfois produite.
Habitat : terrains cultivés, nus ou vagues, lisières des
champs, naturalisé ou çà et là partout.
Toxicité : toutes les parties de la plante sont
violemment toxiques. Malgré leur odeur fétide, les feuilles peuvent se
confondre avec celles de certains légumes sauvages (tels les chénopodes) et
provoquer de graves empoisonnements. De très petites quantités suffisent à
déclencher des symptômes alarmants. Les graines ont également intoxiqué des
personnes et des animaux. Le datura provoque des troubles digestifs,
cardiaques, respiratoires et visuels accompagnés de délire et hallucination
intenses et prolongées. La mort survient fréquemment.
Composition : la plante renferme divers alcaloïdes,
hyoscyamine, scopolamine et atropine. C’est donc une plante dont il faut se
méfier ! Remarquons au passage que presque toutes les plantes de la
famille des solanacées sont toxiques y compris la pomme de terre dont les
tubercules sont inoffensifs mais dont les feuilles et les fruits sont du
poison.
Propriétés
médicinales : le datura est employé en médecine comme antispasmodique, modérateur de
sécrétions, mydriatique (provoque la dilatation des pupilles), sédatif du
système nerveux central et antiasthmatique (feuilles mélangées à du tabac
roulées sous forme de cigarettes). L’emploi de la plante est dangereux car sa
teneur en substances active est difficile à doser. En usage externe, les
feuilles sont appliquées en cataplasmes analgésiques.
GIROFLEE.
Cheiranthus cheiri
Noms
vulgaires : bâton d’or, violette de saint Georges,
violier, carafée, giroflée jaune, giroflée des murailles, ravenelle jaune.
Description : jolie plante vivace de 20-80 cm, couverte de
poils couchés, à floraison odorante et colorée.
Tige : un peu ligneuse à la base, anguleuse, rameuse.
Feuilles : oblongues, étroites, entières, les supérieures
plus étroites.
Fleurs : grandes, 20-25mm, jaune ou orange brunâtre, à 4
pétales en croix, très parfumées, en grappes terminales allongées.
Floraison : mars-juin.
Fruits : siliques dressées à 4 angles, un peu aplaties, blanchâtres.
Partie
souterraine : souche vivace.
Habitat : rochers, falaises et murs, le plus souvent à
basse altitude.
Culture : très cultivé au jardin, en massifs et pour la
fleur coupée. Plante appréciée des papillons.
Principaux
caractères d’identification : habitat, port de crucifère, fleurs.
Autres
espèces du genre en Europe : aucune.
Confusions
possibles : éventuellement avec d’autres crucifères mais à priori avec aucune qui
soit comestible.
Toxicité : la giroflée est potentiellement dangereuse
bien qu’elle ne semble pas avoir provoqué d’accidents. Sa saveur est trop amère
pour qu’on puisse avoir envie de la consommer en quantité.
Composition : outre un hétéroside sulfuré semblable à ceux
des autres crucifères, la giroflée renferme plusieurs hétérosides
cardio-toxiques proches de ceux de la digitale, en particulier le « cheiroside
et le cheirotoxoside »
Propriétés
médicinales : la giroflée est un tonique du cœur et un diurétique mais son emploi
n’est pas sans danger. La tradition attribue aux graines des propriétés
abortives mais, surtout, des essais pharmacodynamiques effectués sur des
animaux de laboratoire ont montré que les parties vertes de la plante, à
certaines doses, ont une activité cardio-vasculaire toxique : vasodilatation,
bradycardie puis hypotension profonde pouvant entraîner la mort de l’animal.
A défaut de trouver de nouvelles plantes comestibles hivernales, je vous propose un ajout de quelques recettes de saison.
Crufiture
de cynorrhodons : voir sous " Les recettes de marraine Bobette : l'Eglantier "
Jus
d’argouses : voir sous "Les recettes de marraine Bobette : l'ARGOUSIER "
Sirop
d’épicéa : voir sous "Les recettes de marraine Bobette : le pin et le sapin "
A vous tous, je souhaite une année riche en
contacts humains et en découvertes natures. Le monde actuel n’est guère
brillant mais la nature peut nous remplir d’espoir : les bourgeons annonciateurs
du printemps sont en dormance mais dès que les conditions seront favorables,
ils éclateront de vie !
Il faut savoir attendre le bon moment !!
Très belle année à vous tous et à bientôt pour
de nouvelles découvertes.
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