mardi 23 avril 2019

CREPIS et PORCELLE

Continuons l'exploration des "mauvaises herbes" de notre proche environnement.

1. CREPIS VERDATRE.  ou crépide


Description : plante annuelle de 15 à 80 cm, à rosette développée, ressemblant superficiellement à un pissenlit.

Tige : dressée, striée, glabre, rameuse.
Feuilles : la plupart réunies en rosette basale, allongées, à lobes aigus munis de dents éparses, avec un segment terminal plus grand. Feuilles caulinaires devenant entières vers le sommet, sessiles. A peu près glabres, d'un vert clair.
Fleurs : toutes ligulées, jaunes, souvent tachées de pourpre en dessous, réunies en capitules à involucre pubescent.
Floraison : juin à septembre.
Fruits : akènes verdâtres munis de 10 côtes très fines et d'une aigrette à soies non plumeuses.
Partie souterraine : racine principale développée.
Principaux caractères d'identification : feuilles à la fois en rosette basale et sur la tige qui est rameuse, aigrettes des fruits non plumeuses. Identifier la plante à ses feuilles seules, sans la hampe florale est plus délicat. Le fait qu'elles soient glabres et divisées en lobes aigus constitue le principal caractère.
Autres espèces du genre en Europe : 69 dont 24 en France, 20 en Suisse et 8 en Belgique, difficiles à distinguer les unes des autres.
Confusions possibles : avec les autres crépis (akènes souvent nécessaires pour l'identification des espèces), avec d'autres composées à feuilles glabres telle la porcelle glabre, le liondent d'automne et même le pissenlit lorsque la hampe florale n'est pas développée.
Ces confusions seraient sans danger car toutes les composées de « type pissenlit », à fleurs ligulées sont comestibles.
Utilisations alimentaires : quelques feuilles ajoutées aux salades y apportent une amertume qui peut être agréable. 
Pour consommer en quantité les feuilles du crépis verdâtre, il vaut mieux les faire cuire dans 1 ou 2 eaux pour en éliminer l'amertume qui autrement serait trop forte pour la plupart des palais.
Les jeunes rosettes d'autres espèces sont ramassées dans le midi de la France comme salade de printemps.
Pour des idées recettes de crépis puisez dans les recettes du pissenlit mais utilisez de préférence des jeunes feuilles et des jeunes pousses pour éviter une trop forte amertume.
Cueillette : feuilles, mars-juin. Il est préférable de ramasser les feuilles lorsqu'elles sont toutes en rosette, avant le développement de la hampe florale.
Habitat : champs, prés, bois. Toute la France, Suisse, Belgique, toute l'Europe.



PORCELLE GLABRE.
Description : plante annuelle de 10-40 cm, à feuilles en rosette ressemblant superficiellement à un pissenlit.

Tige : dressée, simple ou rameuse, glabre, nue.
Feuilles : toutes en rosettes, oblongues, bordées de dents ou de lobes aigus, glabres ou ciliées.
Fleurs : toutes ligulées, jaunes, réunies en capitules à involucre glabre.
Fruits : akènes allongés, certains munis d'un bec, à aigrette de soies plumeuse.
Partie souterraine : racine pivotante grêle.
Principaux caractères d'identification : Feuilles en rosette basale, tige rameuse, capitules jaunes, aigrettes plumeuses. Avant que les tiges ne se développent, le seul repère est fourni par les feuilles, glabres ou ciliées et à dents ou lobes pointus.
Autres espèces du genre en Europe : 9 dont 4 en France, 3 en Suisse et 2 en Belgique. Il s'agit principalement de la porcelle tachetée et de la porcelle enracinée, toutes deux comestibles mais moins bonnes.
Confusions possibles : avec les porcelles précitées, plantes vivaces à feuilles velues, ou avec d'autres composées liguliformes, en particulier le liondent d'automne, le crépis verdâtre voire même le pissenlit lorsque leur hampe florale n'est pas développée.
Avec d'autres composées, la combinaison feuilles glabres ou ciliées, bordées de dents aiguës, tige rameuse et aigrette plumeuse limitera les confusions. Elles seraient d'ailleurs sans danger car toutes les composées du type « pissenlit », à fleurs toutes ligulées sont comestibles mais parfois amères.
Utilisations alimentaires : les jeunes feuilles forment de bonnes salades printanières. On peut aussi les faire cuire comme légume et si l'âge leur donner trop d'amertume, il faudra les faire bouillir dans 1 ou 2 eaux. Les autres espèces sont consommées de la même façon.
Pour des idées recettes de porcelle puisez dans les recettes du pissenlit mais utilisez de préférence des jeunes feuilles et des jeunes pousses pour éviter une trop forte amertume.
Cueillette : rosettes de feuilles, de l'automne au printemps. Il est préférable de ramasser les feuilles avant le développement de la hampe florale.

Pour conclure je vous propose quelques nouvelles recettes que vous trouverez en cliquant sur les liens ci-dessous :

Orties : pâte à tartiner

             sablés aux orties
             galettes roulées au pesto d'orties
Plantain : terrine forestière au plantain
Pissenlit : tatin de pissenlits aux tomates séchées
Tussilage : chapatis aux feuilles de tussilage.


Actuellement, ne vous privez pas d'utiliser l'ail des ours
                                                                      les fleurs de prunelier
                                                                      le plantain
                                                                      les orties

                                                                      les pissenlits et ses amis.

Merci aux participants de la balade du 14 avril : vent assez froid, peu de soleil mais très belles découvertes et excellente ambiance.
Les dégustations ont été appréciées et une soupe aux orties a complété l'éventail des plats proposés, histoire de se réchauffer. Vous êtes toujours très enthousiastes, ça fait chaud au cœur.
MERCI, MERCI


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