jeudi 17 novembre 2016

PAS BONNES A CROQUER : Les plantes toxiques de saison HOUX et GUI

LES TOXIQUES 1.

LES PLANTES TOXIQUES : houx et gui.

Lors de vos balades automnales, vous pouvez observer des arbustes à baies comme le houx, le gui, le fusain, le cornouiller sanguin, l’if, le lierre, la symphorine….. Ces baies, très jolies, se regardent, se photographient mais ne se mangent pas car ce sont des espèces toxiques. Prenons le temps d’en savoir un peu plus !

1. LE HOUX.

Iles aquifolium
Famille des aquifoliacées
Appelé aussi bois franc, agriore, gréon, housson.

Description :
Arbuste ou petit arbre de 2 à 15 m, remarquable par son feuillage persistant, épineux et ses fruits rouges. On le rencontre en terrain humide et acide, dans les bois, les haies, les jardins, en terre siliceuse et fraîche.

Tronc : à écorce grise, lisse. L’écorce des jeunes rameaux est verte.

Feuilles : alternes, à court pétiole, persistantes, coriaces, ovales, gondolées, à dents épineuses ou entières à 1 seule épine terminale sur les pieds âgés, glabres, d’un vert foncé luisant dessus, plus pâles en dessous.

Fleurs : petites, blanches ou un peu rosées, à 4,5 pétales soudés à la base. Groupées sur de courts pédoncules, à l’aisselle des feuilles. Floraison : mai -juillet.

Fruits : drupes rouge vif, assez petits, globuleux, charnus, luisants, persistants.

Les houx sont dioïques, c'est-à-dire qu’il existe des houx mâles et des houx femelles. Seuls les arbustes femelles donnent une multitude de fruits à partir d’octobre et qui persistent une partie de l’hiver sur l’arbre.


Principaux caractères d’identification :
Feuilles épineuses, vert foncé, fruits rouges persistants en hiver.

Culture : le houx est fréquemment planté pour l’ornementation. Pour profiter de ses belles couleurs rouges, il faut s’assurer qu’un pied mâle est proche d’un pied femelle pour permettre la fructification.
Les grives et les merles sont friands de ces jolis fruits.

Autres espèces du genre en Europe : aucune.

Confusions possibles : aucune.

Toxicité : l’aspect toxique de cette plante est bien présent, même si elle est utilisée comme plante médicinale. A ne pas utiliser sans l’avis d’un spécialiste.

Les drupes provoquent des vomissements, des diarrhées, des douleurs abdominales et surtout chez les enfants, une déshydratation. 
A forte dose, on peut craindre de la somnolence, de la torpeur puis des convulsions et un coma avec évolution mortelle. 
C’est donc un poison très répandu dans les maisons lors des fêtes de fin d’année puisque le houx est un élément de décoration à cette période du calendrier.
Les feuilles ne sont pas considérées comme toxiques mais il arrive que leur emploi abusif provoque des malaises.
Composition : les feuilles renferment un alcaloïde, la théobromine (également présente dans les graines de cacao), un glucoside amer (ilicoside), une substance colorante jaune (ilixantine) , du rutocide, de nombreux stérols, des acides phénols (acide caféique), des tanins et des acides gras saturés et insaturés.

Les drupes possèdent des anthocyanosides.
L’écorce qui a la même composition chimique que les feuilles, produit dans ses tissus une sécrétion visqueuse, la glu.

Propriétés médicinales : les feuilles sont parfois employées comme diurétique, expectorant, fébrifuge et antispasmodique. 
Pas d’automédication…un avis médical est indispensable !

Arbre sacré et bois précieux : chez les Celtes, le houx fait partie des sept arbres sacré du bosquet des druides. Arbre de lune, buissonnant, il éclaire les sous-bois de ses loupiotes rouges, allumées tout l’hiver. 
Son bois dense, à grains fins et de couleur très blanche est utilisé en sculpture, en marqueterie mais aussi pour les manches des ustensiles de cuisine. 
Lorsqu’il est peint, c’est un succédané de l’ébène.

Bois de houx= hollywood.

Holly (houx) en tant que fleur de BACH aide la personne quel que soit l’objet de son ressentiment à être moins en colère et à mieux s’entendre avec autrui. 
Le pharmacien peut vous conseiller, il connaît les fleurs de bach.

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2. LE GUI.
Viscum album
Famille des loranthacées
Appelé aussi vert de pommier, verquet, blondeau, gillon, bois de la sainte croix.
Description : sous arbrisseau hémiparasite de 20- 50 cm, glabre, bien connu.
Il vit en parasite sur divers arbres tels que les peupliers, les pommiers, les saules, plus rarement sur les conifères, les robiniers, les chênes.
Le gui épuise les arbres en en tirant la sève. 
Ce sont les oiseaux qui se nourrissent des fruits en hiver et disséminent les graines dans leurs déjections. 
Une graine germe sur une branche et très vite, un suçoir pénètre dans l’écorce jusqu’à l’aubier. 
Lorsque la boule est formée, l’arbre est parasité en profondeur.


Tiges : arrondies, articulées, divisées régulièrement en deux jusqu’au sommet de la plante.

Feuilles : opposées, allongées, rétrécies graduellement vers la base, épaisses, coriaces, d’un vert jaunâtre, à 5 – 6 nervures parallèles.

Fleurs : très petites, jaunâtres, à 4 lobes. Fleurs mâles et femelles séparées sur le même pied, réunies en petits groupes au sommet des rameaux et à l’aisselle des feuilles.
Floraison : mars –mai.

Fruits : baies globuleuses de la taille d’un petit pois, blanches, translucides, à pulpe très visqueuse.

Base de la plante : le gui possède des suçoirs profondément enfoncés dans le bois des branches de son hôte dont il utilise la sève brute.

Principaux caractères d’identification : habitat et aspect ; en plaine comme en montagne, toujours sur les branches des arbres.

Autres espèces du genre en Europe : aucune.

Toxicité : Les baies du gui ont provoqué des troubles digestifs et cardiovasculaires, occasionnellement mortels. Une dizaine de fruits se montreraient déjà très dangereuse. Par contre, les parties vertes de la plante sont peu toxiques.

Composition : les baies de gui renferment des saponines, des alcools résiniques et sont riches en viscotoxines. D’autres constituants peuvent exister en fonction des espèces parasitées.
Les feuilles renferment de la choline, un saponocide triterpénique, un alcool résinique, des flavonoïdes, des quinones, des lectines et de la viscotoxine.

Propriétés médicinales : les parties vertes sont hypotensives, vasodilatatrices, antispasmodiques, diurétiques et antitumorales. Les feuilles sont utilisées sous forme de spécialités pharmaceutiques en allothérapie et en homéothérapie .
Les baies intéressent surtout les toxicologues à cause de leur teneur en viscotoxine qui est un poison cardiaque et nerveux.
Les guis les plus toxiques sont ceux qui vivent aux dépens de l’aubépine, du robinier, du peuplier et du saule blanc.
Il est utilisé par l’industrie pharmaceutique et délivré sur prescription médicale car il est toxique pour le cœur à haute dose. Faire obligatoirement appel au médecin pour son emploi comme remède. 

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Décoration et symbolique :
Le gui est décoratif mais vu sa toxicité, prendre bien garde que les enfants n’ingèrent les baies.
Il est, encore aujourd’hui, accompagné d’actes symboliques datant des cérémonies et manifestations de l’époque des druides. Le gui très rare sur les chênes était sacré, autant que les arbres qui les portaient. Coupé avec précaution grâce à la serpe d’or, ce gui ne pouvait pas toucher le sol et était recueilli dans un linge. (Aujourd’hui encore, le gui du chêne est recherché). Le chêne était considéré comme un dieu et le gui comme l’âme du dieu.
Pour les fêtes de fin d’année, on passe en s’embrassant sous une branche de gui pour connaître le bonheur toute l’année. 

Evidemment il n'y a pas de recette de cuisine cette fois !

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