LA
BISTORTE.
Polygonum
bistorta
Serpentaire
Famille des
polygonacées.
Description : plante vivace de 20 cm à 1m, remarquable par
ses feuilles et ses inflorescences, formant de vastes colonies.
Tiges : dressées, simples, vertes, feuillées,
cylindriques, à nœuds marqués, portant un seul épi.
Feuilles : les inférieures munies d’un long pétiole ailé,
pouvant, avec ce dernier, atteindre plus de 50 cm, à limbe oblong-ovale, légèrement en cœur à la base et se
rétrécissant brusquement pour se prolonger sur les pétioles en ailes étroites.
Feuilles caulinaires sessiles et lancéolées,
linéaires vers le haut de la tige et alternes. Toutes sont aiguës au sommet, un
peu ondulées sur les bords, d’un vert vif au-dessus et vert bleuâtre
en-dessous, avec une épaisse nervure blanchâtre.
Fleurs : petites, roses, groupées en un épi dense
environ 2-3 fois plus long que large.
Floraison : juin-août.
Fruits : trigone, à angles saillants, brun, luisant.
Partie
souterraine : rhizome épais et contourné, brun à l’extérieur, rose pâle à l’intérieur,
garni de nombreuses racines adventives grêles.
Ces caractéristiques expliquent le nom de la
plante : polygonum : vient du grec nombreux et genou =allusion aux
nombreux nœuds des tiges et bistorte : deux fois tordu= allusion au
rhizome contourné.
Principaux
caractères d’identification :
Habitat : prairies humides de montagne,
lieux frais des jardins ou des parcs.
Longues feuilles aiguës, bleuâtres en-dessous,
à nervures blanchâtres, épis roses.
Autres
espèces du genre en Europe :
35 dont 20 en France, 14 en Suisse et 13 en
Belgique.
Les différentes renouées sont comestibles mais
souvent trop astringentes et parfois piquantes (renouée persicaire et poivre
d’eau).
Confusions
possibles : Compte tenu de l’habitat de la plante, les confusions sont restreintes.
Les renouées à fleurs roses, polygonum amphibium et certaines formes de
persicaires ne poussent pas dans les prairies montagnardes. La renouée des
Alpes et la renouée vivipare ont des fleurs blanches.
La confusion est sans danger car aucune renouée
n’est toxique. La plupart des renouées ont d’ailleurs été consommées (feuilles
et graines).
L’inflorescence de la bistorte ressemble
superficiellement à celle de l’orchidée, mais l’examen rapide des feuilles
dissipera le moindre doute : chez les orchidées, les nervures sont
parallèles tandis que chez la bistorte, elles partent toutes d’une épaisse
nervure centrale.
Utilisations
alimentaires : le rhizome charnu de la bistorte est très
nutritif mais sa forte teneur en tanin le rend malheureusement astringent et
amer. Après avoir été longuement trempé dans de l’eau puis cuit sous la braise
ou bouilli, il était pourtant consommé dans le nord de l’Europe, en Sibérie et
en Alaska.
Les grandes feuilles sont plus facilement
utilisables. Lorsqu’elles sont jeunes et tendres, elles peuvent entrer dans la
composition de salades. Plus tard, cuites en potage ou à la façon des épinards,
c’est un très bon légume. Si elles sont amères, il faudra les faire blanchir dans
deux eaux pour diminuer la concentration d’amertume.
Les graines pourraient également être utilisées.
Quelques recettes à la page ci-jointe.
Composition : le rhizome est riche en amidon et en tanin. Il
contient aussi de l’acide oxalique (à consommer avec modération, surtout pour
les personnes souffrant de rhumatismes).
Propriétés : le rhizome est tonique et astringent.
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