REMARQUE
IMPORTANTE CONCERNANT LES PLANTES.
Les plantes sont loin d’être
inoffensives : leur saveur et la concentration de leurs composants varient
en fonction des saisons et des conditions météo. Ainsi, cette année, les fruits
sont plus sucrés, les orties et les pissenlits de fin de saison plus amers.
Pas mal de plantes toxiques sont utilisées en
remèdes pharmaceutiques, avec un dosage très précis ! Nous pouvons citer
le troène, le colchique, la digitale…
C’est une pratique actuelle de revenir à des
remèdes populaires mais cette pratique peut se révéler dangereuse car il est
important de connaître avec précision le dosage à respecter !
Il me parait indispensable de s’adresser à des
spécialistes et de ne pas jouer les apprentis sorciers !!
LA
PLUS GRANDE PRUDENCE S’IMPOSE DONC !
Nous parlerons cette fois de deux plantes toxiques de notre région.
******************************************************
LE
TROENE : ligustrum vulgare
Famille des oléacées
Noms vulgaires :
trougne, trogne, pruène, bois noir, raisin-de-chien.
Description : arbrisseau de 1-3 mètres, à floraison odorante.
Tiges : à écorce gris brunâtre
Feuilles : opposées, munies d’un court pétiole,
lancéolées, entières, un peu coriaces, glabres, d’un beau vert sur les deux
faces, tombant tardivement et se colorant en rouge à l’approche de l’hiver.
Fleurs : petites, blanches, odorantes, à corolle en
entonnoir, à 4 lobes ovales étalés, réunies en petites grappes terminales
serrées.
Floraison : mai - juillet. Les fleurs sont
visitées par les abeilles.
Fruits : baies globuleuses noires, amères, à pulpe
rougeâtre, longtemps persistantes, contenant 2 – 4 graines, mûres à partir de
septembre.
Principaux
caractères d’identification : arbrisseau à feuilles opposées, allongées,
fleurs odorantes en grappes courtes et serrées (panicule), fruits noirs à pulpe
rougeâtre.
Culture : assez curieusement, le troène est souvent mieux
connu par son nom latin « ligustrum ».
En effet, une espèce d’origine japonaise,
ligustrum ovalifolium, est presque exclusivement utilisée pour la plantation
des haies. Elle a remplacé l’espèce indigène « ligustrum vulgare »
que l’on trouve dans les taillis, les bois clairs, souvent sur sol calcaire.
Les feuilles sont persistantes en hiver et la croissance est assez rapide. De
plus, la multiplication par bouturage est aisée. Le troène vulgaire n’est plus
que rarement utilisé comme plante de haies.
Autres
espèces du genre en Europe : aucune.
Confusions
possibles : avec d’autres arbrisseaux à fruits noirs tels le bois de Sainte Lucie
(prunus mahaleb) ou le merisier à grappes (prunus padus) dont les fruits sont
comestibles mais les feuilles sont dentées et plus grandes.
Toxicité : les fruits du troène peuvent provoquer des
troubles digestifs, rénaux et nerveux, occasionnellement mortels. Leur saveur
amère est désagréable.
Les feuilles ont parfois empoisonné le bétail.
Composition : les fruits sont riches en saponosides toxiques.
Les feuilles et l’écorce renferment un
hétéroside peu toxique, un principe amer, du tanin et des alcaloïdes proches de
ceux de l’écorce du quinquina. Elles ont des propriétés astringentes et
cicatrisantes qui peuvent être utilisées sous forme de spécialités
pharmaceutiques à n’utiliser que sur conseil médical avisé.
Les espèces ornementales aux feuilles
persistantes et aux baies noires sont également toxiques.
Le troène est allergisant par son pollen.
******************************************************
LA
CLEMATITE. Clematis
vitalba
Famille :
renonculacées
Noms
vulgaires : herbe aux gueux, vigne blanche, cheveux –de- la Bonne
Dame, berceau de
la vierge, viorne des pauvres, bois – fumant.
Description : liane grimpant sur les arbrisseaux et les
arbres jusqu’à de grandes hauteurs, pouvant former de véritables tapis
recouvrant la végétation environnante.
Tiges : généralement de plusieurs mètres de longueur,
ligneuses, couvertes d’une écorce grise qui se détache en lames allongées,
irrégulières ; elles ressemblent parfois à de gros cordages qui se tordent
sans casser.
Feuilles : opposées, pétiolées, composées de 3 -9 folioles
ovales, lancéolées, pointues, un peu en cœur à la base, entières, crénelées,
dentées. Une partie des pétioles durcit, persiste et soutient la plante.
Fleurs : petites, blanc crème, composées de 4 sépales
poilus sur les deux faces et de nombreuses étamines ; elles sont démunies
de pétales. Groupées en panicules, elles partent de l’aisselle des feuilles.
Floraison : juin – août.
Fruits : formés de nombreux carpelles dont le style
s’allonge démesurément en une longue arête plumeuse donnant à l’ensemble, en
automne, l’aspect de flocons duveteux.
Principaux
caractères d’identification : port de liane, fruits duveteux Plants vigoureux
et envahissants, surtout dans les jeunes plantations et le long des voies de
chemin de fer.
Culture : quelques espèces exotiques, originaires d’Extrême-
Orient sont cultivées pour l’ornementation.
Autres
espèces du genre en Europe : 9 dont 4 en France, 2 en Suisse et 1 en
Belgique.
Deux surtout sont fréquentes dans le Midi de la
France : la clématite flammette (clematis flammula), liane à 2 feuilles 2
fois divisées en folioles étroites et fleurs un peu plus petites et la
clématite dressée (ou droite) (clematis recta) à feuilles pennées, à folioles
ovales, entières et à pétioles non vrillés
Confusions
possibles : aucune.
Toxicité : la clématite vigne blanche et la clématite
flammette ont une saveur brûlante. La plante fraîche est irritante et
vésicante. On raconte qu’au Moyen –Age, les mendiants s’en frottaient pour
provoquer des plaies afin d’attirer la pitié des passants. Son simple contact
peut provoquer des dermites chez les personnes sensibles. La clématite dressée
n’est que légèrement piquante.
Composition : les feuilles fraîches renferment un hétéroside
libérant une lactone, la protoanémonine et des saponosides.
La protoanémonine possède un pouvoir
antibactérien et antimitotique. La clématite peut être utilisée comme révulsif
sous forme de spécialités pharmaceutiques.
Il faut s’en méfier car il s’agit d’une plante
toxique et vésicante : le suc irrite la peau et provoque des ulcérations
(d’où son usage au Moyen-Age). Il ne faut surtout pas l’absorber ni la sucer
sous peine de graves brûlures d’estomac.
Propriétés
médicinales : la plante était parfois employée comme diurétique et diaphorétique.
Utilisations
alimentaires : on consommait, jadis, dans certaines régions,
les jeunes pousses de clématite vigne blanche comme des asperges après les
avoir fait cuire à l’eau. Contrairement à la plante adulte, elles ne sont qu’à
peine irritantes lorsqu’elles sont fraîches et plus du tout lorsqu’elles sont
cuites.
******************************************************
Retour
de la balade du 16 septembre.
Encore un superbe dimanche pour observer la
nature ! Une vingtaine de participants sont venus à la rencontre des
arbres, ont observé leur comportement dans leur milieu naturel. Chacun a essayé
de s’imprégner de la vitalité des arbres et de sentir leur « aura ».
C’était une approche très intéressante de ces végétaux qui, à n’en pas douter,
sont de véritables êtres vivants réagissant à leur environnement comme nous,
humains, pouvons le faire.
Merci à YVES de nous avoir proposé quelques
clés pour s’initier à cette découverte et de nous avoir accueilli chez lui.
Merci à Marie Jeanne pour son accueil, le jus de pommes, le café et les
gâteaux.
Encore une superbe après- midi partagée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire