mardi 25 septembre 2018

Le TROENE et la CLEMATITE

REMARQUE IMPORTANTE CONCERNANT LES PLANTES.
Les plantes sont loin d’être inoffensives : leur saveur et la concentration de leurs composants varient en fonction des saisons et des conditions météo. Ainsi, cette année, les fruits sont plus sucrés, les orties et les pissenlits de fin de saison plus amers.
Pas mal de plantes toxiques sont utilisées en remèdes pharmaceutiques, avec un dosage très précis ! Nous pouvons citer le troène, le colchique, la digitale…
C’est une pratique actuelle de revenir à des remèdes populaires mais cette pratique peut se révéler dangereuse car il est important de connaître avec précision le dosage à respecter !
Il me parait indispensable de s’adresser à des spécialistes et de ne pas jouer les apprentis sorciers !!

LA PLUS GRANDE PRUDENCE S’IMPOSE DONC !
Nous parlerons cette fois de deux plantes toxiques de notre région.


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LE TROENE : ligustrum vulgare    

                       Famille des oléacées
                       Noms vulgaires : trougne, trogne, pruène, bois noir, raisin-de-chien.
Description : arbrisseau de 1-3 mètres, à floraison odorante.
Tiges : à écorce gris brunâtre
Feuilles : opposées, munies d’un court pétiole, lancéolées, entières, un peu coriaces, glabres, d’un beau vert sur les deux faces, tombant tardivement et se colorant en rouge à l’approche de l’hiver.
Fleurs : petites, blanches, odorantes, à corolle en entonnoir, à 4 lobes ovales étalés, réunies en petites grappes terminales serrées.
Floraison : mai - juillet. Les fleurs sont visitées par les abeilles.
Fruits : baies globuleuses noires, amères, à pulpe rougeâtre, longtemps persistantes, contenant 2 – 4 graines, mûres à partir de septembre.
Principaux caractères d’identification : arbrisseau à feuilles opposées, allongées, fleurs odorantes en grappes courtes et serrées (panicule), fruits noirs à pulpe rougeâtre.

Culture : assez curieusement, le troène est souvent mieux connu par son nom latin « ligustrum ».
En effet, une espèce d’origine japonaise, ligustrum ovalifolium, est presque exclusivement utilisée pour la plantation des haies. Elle a remplacé l’espèce indigène « ligustrum vulgare » que l’on trouve dans les taillis, les bois clairs, souvent sur sol calcaire. Les feuilles sont persistantes en hiver et la croissance est assez rapide. De plus, la multiplication par bouturage est aisée. Le troène vulgaire n’est plus que rarement utilisé comme plante de haies.
Autres espèces du genre en Europe : aucune.
Confusions possibles : avec d’autres arbrisseaux à fruits noirs tels le bois de Sainte Lucie (prunus mahaleb) ou le merisier à grappes (prunus padus) dont les fruits sont comestibles mais les feuilles sont dentées et plus grandes.
Toxicité : les fruits du troène peuvent provoquer des troubles digestifs, rénaux et nerveux, occasionnellement mortels. Leur saveur amère est désagréable.
Les feuilles ont parfois empoisonné le bétail.
Composition : les fruits sont riches en saponosides toxiques.
Les feuilles et l’écorce renferment un hétéroside peu toxique, un principe amer, du tanin et des alcaloïdes proches de ceux de l’écorce du quinquina. Elles ont des propriétés astringentes et cicatrisantes qui peuvent être utilisées sous forme de spécialités pharmaceutiques à n’utiliser que sur conseil médical avisé.
Les espèces ornementales aux feuilles persistantes et aux baies noires sont également toxiques.
Le troène est allergisant par son pollen.



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LA CLEMATITE.   Clematis vitalba
                              Famille : renonculacées  

                              Noms vulgaires : herbe  aux  gueux, vigne blanche, cheveux –de- la Bonne Dame,                         berceau de la vierge, viorne des pauvres, bois – fumant.

Description : liane grimpant sur les arbrisseaux et les arbres jusqu’à de grandes hauteurs, pouvant former de véritables tapis recouvrant la végétation environnante.
Tiges : généralement de plusieurs mètres de longueur, ligneuses, couvertes d’une écorce grise qui se détache en lames allongées, irrégulières ; elles ressemblent parfois à de gros cordages qui se tordent sans casser.
Feuilles : opposées, pétiolées, composées de 3 -9 folioles ovales, lancéolées, pointues, un peu en cœur à la base, entières, crénelées, dentées. Une partie des pétioles durcit, persiste et soutient la plante.
Fleurs : petites, blanc crème, composées de 4 sépales poilus sur les deux faces et de nombreuses étamines ; elles sont démunies de pétales. Groupées en panicules, elles partent de l’aisselle des feuilles.
Floraison : juin – août.
Fruits : formés de nombreux carpelles dont le style s’allonge démesurément en une longue arête plumeuse donnant à l’ensemble, en automne, l’aspect de flocons duveteux.
Principaux caractères d’identification : port de liane, fruits duveteux Plants vigoureux et envahissants, surtout dans les jeunes plantations et le long des voies de chemin de fer.

Culture : quelques espèces exotiques, originaires d’Extrême- Orient sont cultivées pour l’ornementation.
Autres espèces du genre en Europe : 9 dont 4 en France, 2 en Suisse et 1 en Belgique.
Deux surtout sont fréquentes dans le Midi de la France : la clématite flammette (clematis flammula), liane à 2 feuilles 2 fois divisées en folioles étroites et fleurs un peu plus petites et la clématite dressée (ou droite) (clematis recta) à feuilles pennées, à folioles ovales, entières et à pétioles non vrillés
Confusions possibles : aucune.
Toxicité : la clématite vigne blanche et la clématite flammette ont une saveur brûlante. La plante fraîche est irritante et vésicante. On raconte qu’au Moyen –Age, les mendiants s’en frottaient pour provoquer des plaies afin d’attirer la pitié des passants. Son simple contact peut provoquer des dermites chez les personnes sensibles. La clématite dressée n’est que légèrement piquante.
Composition : les feuilles fraîches renferment un hétéroside libérant une lactone, la protoanémonine et des saponosides.
La protoanémonine possède un pouvoir antibactérien et antimitotique. La clématite peut être utilisée comme révulsif sous forme de spécialités pharmaceutiques.
Il faut s’en méfier car il s’agit d’une plante toxique et vésicante : le suc irrite la peau et provoque des ulcérations (d’où son usage au Moyen-Age). Il ne faut surtout pas l’absorber ni la sucer sous peine de graves brûlures d’estomac.
Propriétés médicinales : la plante était parfois employée comme diurétique et diaphorétique.
Utilisations alimentaires : on consommait, jadis, dans certaines régions, les jeunes pousses de clématite vigne blanche comme des asperges après les avoir fait cuire à l’eau. Contrairement à la plante adulte, elles ne sont qu’à peine irritantes lorsqu’elles sont fraîches et plus du tout lorsqu’elles sont cuites.


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Retour de la balade du 16 septembre.
Encore un superbe dimanche pour observer la nature ! Une vingtaine de participants sont venus à la rencontre des arbres, ont observé leur comportement dans leur milieu naturel. Chacun a essayé de s’imprégner de la vitalité des arbres et de sentir leur « aura ». C’était une approche très intéressante de ces végétaux qui, à n’en pas douter, sont de véritables êtres vivants réagissant à leur environnement comme nous, humains, pouvons le faire.  
Merci à YVES de nous avoir proposé quelques clés pour s’initier à cette découverte et de nous avoir accueilli chez lui. Merci à Marie Jeanne pour son accueil, le jus de pommes, le café et les gâteaux.
Encore une superbe après- midi partagée.

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