Par un temps
superbe, nous sommes allés vers le « Pont des 7 voyes » (pont des 7
chemins).
Dans les bois, la
fraîcheur est agréable et on respire pleinement !
Les champignons
déjà nombreux attirent nos regards : bolet à pied rouge dont les tubes
bleuissent au toucher, russules et autres mais nous les laissons sur le
terrain !
Pour rappel, les champignons absorbent les nutriments du sol, y compris les métaux lourds ... L'année de l'accident nucléaire de Tchernobyl, il était fortement déconseillé de les consommer!!
La pollution actuelle est toujours importante ! Des
personnes plus sensibles que d'autres, surtout au niveau intestinal peuvent mal
les supporter, il est impératif de bien les connaître avant de les
ingérer et d'en faire une consommation raisonnable !
Les coupes rases
effectuées il y a 6 à 7 ans sont recouvertes de végétation : arbres
replantés et protégés par un filet rigide mais aussi une végétation spontanée
comme les bouleaux, fougères et ronces qui couvrent tout l'espace.
La ronce colonise
très vite un site, elle n'a pas besoin d'aide pour se multiplier : Un pied
de ronce va, dès sa deuxième année, porter des rameaux tous azimuts, à
plusieurs mètres de la souche mère et le phénomène se reproduira d'année en
année.
Une seule graine
va donner naissance à un roncier de près de 15 mètres carrés en 4 ans !
Ajoutons qu'une graine ne vient jamais seule : il n'est donc pas difficile
d'imaginer la progression de la ronce !
Elle n'est pas
exigeante, pousse sur tous types de sols (acide, calcaire, sec ...) et est
capable de se reproduire de multiples façons, du semis au bouturage en passant
par le drageon et le stolon (voir lexique pour ces mots).
On peut toutefois
limiter son développement en fauchant régulièrement les
« indésirables », en particulier en période de canicule.
Le désherbage
chimique est très aléatoire et peu efficace étant donné les nombreuses
capacités reproductrices de la plante. De plus, ce traitement est polluant et
donc, à éviter !
La ronce offre
aussi le gîte et le couvert à de nombreux hôtes, insectes, oiseaux et
mammifères, chenilles de papillons qui
se nourrissent de ses feuilles, bombyx de la ronce, abeilles, bourdons,
punaises, bruants, pie grièche qui profite des épines vigoureuses pour
« larder » ses proies, muscardin, lièvre, renard, blaireau,
chevreuil .., tous se trouvent bien protégés dans le roncier !
La tige creuse de
la ronce est une aubaine pour de nombreux insectes qui accomplissent une partie
de leur métamorphose en se nourrissant de la moelle tendre.
A l'aide de tiges
sèches de différents diamètres, vous pouvez réaliser des nichoirs à insectes
qui vous donneront d'excellents assistants pour vos cultures (abeilles
solitaires, forficules ...)
Pour rappel, le
nom « ronce » viendrait de latin « rumex rumicis » qui
signifie « dard ».
La mûre, fruit de
la ronce a été ainsi nommée en raison de sa ressemblance avec le fruit du
mûrier (dont les feuilles étaient utilisées pour nourrir les vers à soie.)
Les nombreuses
épines robustes ne sont rien d'autre que les poils de la plante ; poils et
épines ont donc la même origine ... Vous ne trouvez pas que cette information
ne manque pas de piquant ?
De retour à la
maison, nous nous désaltérons et goûtons quelques préparations : vins de mai, de feuilles de cassissier, troussepinette, eau plate ou pétillante
aromatisée de sirop de mûres ou de cordial de sureau.
Dégustations solides : Aubergines farcies aux baies sauvages
Filet de
porc sauce moyenâgeuse
Crème de mûres
Muffins
aux mûres
Pudding de mûres
Madeleines à la poudre de framboises (déjà sur le blog mais avec poudre de mûres).
Sablés à la poudre de mûres (déjà sur le blog)
Blackberry
buckel.
Ces recettes sont toutes sur le blog à la page Recettes de mûres.
A vos casseroles pour essayer ces recettes !
La pensée du jour : La terre aurait de quoi nourrir correctement tout le monde, si on savait partager.
Tiré du livre « La consolation de l'ange » de Frédéric Lenoir.
(une pure merveille à lire et à relire!)
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