vendredi 21 février 2025

Le SAULE

 Le saule blanc.       Salix alba

                         Famille : salicacées

Appellations communes : saule commun, rosier blanc, osier blanc, saule blanc, saule argenté, sandre, vuisier ou haleg gwenn (breton).

 

Saules à chaton: les premières fleurs du printemps! - Jardinier paresseux


Description : bel arbre de 6-25 m, au feuillage clair.

Tronc : rameaux dressés, flexibles, couverts de poils fins, écorce crevassée avec l'âge.

Feuilles : alternes, munies d'un court pétiole, lancéolées, aiguës au sommet, à pointe droite ou un peu digitée, très finement dentées, blanchâtres, couvertes de longs poils soyeux sur les 2 faces ou du moins, en dessous.

Fleurs : minuscules, groupées en chatons vert jaunâtres pédonculés, cylindriques, paraissant en même temps que les feuilles. Les chatons mâles grêles, recourbés vers le sol, les femelles assez denses, dressés, tous les deux sur le même arbre.

Floraison : avril, mai.

Fruits : capsules glabres, nombreuses graines cotonneuses.

Principaux caractères d'identification : arbre à longs rameaux flexibles et à feuilles lancéolées blanchâtres.

Habitat : lieux humides, berges, France, Suisse, Belgique, toute l'Europe, jusqu'à 1800m.

Culture : le saule pleureur (salix babylonia L), originaire du Caucase et d'Asie, est fréquemment planté pour l'ornementation. Plusieurs espèces indigènes étaient autrefois cultivées pour la vannerie sous le nom d'osier.

Autres espèces du genre en Europe : 69 dont 28 en France, 27 en Suisse et 16 en Belgique. La plupart des saules sont des arbrisseaux de 1-6 m, parfois des sous arbrisseaux de moins de 50 cm poussant en haute montagne, quelques-uns sont des arbres ou des arbustes de 10-15 m. Les saules sont généralement difficiles à distinguer les uns des autres car la plupart des espèces peuvent se croiser entre elles et donne des hybrides fertiles, ceux-ci pouvant se croiser avec leurs parents ou même entre eux.

Outre les cultivars de diverses origines, on plante fréquemment dans les parcs et jardins des « saules pleureurs » qui sont le plus souvent des cultivars de « salix alba ».

Confusions possibles : avec le saule à port d'arbre ou d'arbuste et à feuilles allongées, lancéolées, croissant en plaine, en particulier le saule fragile (salix fragilis L) et l'osier blanc (salix viminalis L) aux feuilles vertes et glabres au-dessus. L'osier jaune (salix alba varvitellina) est une variété du saule blanc.

Les feuilles de ces espèces ne représentent pas de danger mais elles ne sont pas bonnes (amertume très marquée).

Utilisations alimentaires : les jeunes pousses du saule blanc peuvent être ajoutées crues aux salades ou cuites en légumes. Celles des autres espèces sont trop amères pour pouvoir être consommées.

Composition: feuilles et écorce renferment du tanin et un hétéroside (solicoside) donnant par hydrolyse de l'acide salicylique.

Propriétés médicinales : l'écorce du saule blanc est un des toniques les plus efficaces, capable de remplacer le quinquina : elle est en outre fébrifuge et détersive. L'écorce du saule, comme la reine des prés a été à l'origine de la création de l'aspirine, imitée de leur principal principe thérapeutique.

Feuilles et chatons sont antispasmodiques, sédatifs et anaphrodisiaques.

C'est un anti-inflammatoire et un fébrifuge mais il est aussi astringent et hémostatique.

Les inflorescences sont douées de propriétés antispasmodiques et sédatives nerveuses.

Le saule est utilisé sous forme de spécialités pharmaceutiques et allopathiques, en homéopathie et en pharmacie dermo-cosmétologique . On peut également l'absorber en tisane ou l'utiliser en usage externe.

Parties utilisées : écorce récoltée au printemps, époque où elle se détache facilement et est prélevée sur des rameaux âgés de 3 à 5 ans avant l'apparition des feuilles.

Feuilles et chatons sont aussi utilisés.

En cuisine : pas de recette alimentaire à vous proposer.

Autres usages du saule :

         En vannerie et outillage ancien:

Le saule est un bois léger, lisse et doux. Dans nos campagnes, on fabriquait des manches d'outils d'une grande légèreté et l'écorce s'enlève comme une peau de banane.

Il y a une saison pour le cueillir : les manches sont prélevés au début du printemps dès la floraison des tiges : à cette époque, l'écorce s'enlève très facilement et découvre un bois lisse et jeune. Il a été utilisé également pour fabriquer des échelons d'échelles car ils ne cassaient pas ! (le coudrier était aussi utilisé pour cet usage mais, quand il était sec, il cassait facilement.)

Le saule a aussi servi à faire des dents de râteaux (utilisés lors de la fenaison). Enfin, le saule est aussi le bois le plus cité, après le noisetier, pour la fabrication des paniers. Coupé en hiver, ses jets se plient mais ne rompent pas, offrant une matière première de premier choix pour la fabrication des paniers.

On attendra le début du printemps pour le métamorphoser en manches à balai, manches à outils et pour fabriquer des sifflets.

       Au jardin :

Pour bouturer avec succès, les boutures plongées dans une macération de rameaux de saule émettent plus vite des racines ; pourquoi ce phénomène ? Parce que le saule contient de l'acide salicylique qui retarde la cicatrisation des blessures et des plaies de coupe.

Comment pratiquer ?

  1. Cueillette : tous les saules peuvent être utilisés mais les rejets à la base des vieux pieds sont parfaits : prélever 1 branche d'environ 7 mm de diamètre et au fur et à mesure de vos besoins car l'eau de saule ne se conserve que 2 ou 3 jours à température ambiante.
  2. Préparation du saule : débiter la branche en fines lamelles à l'aide d'un sécateur : le bois est dur d'où l'intérêt de choisir des branches pas trop grosses.
  3. Laisser macérer : emplir un récipient d'eau froide et laisser tremper les rondelles de saule durant 24 heures au moins. Plus il y a de rondelles dans un petit volume d'eau et plus la préparation sera efficace. Il est inutile de filtrer.
  4. Faire tremper les boutures après leur avoir donné une coupe en biais bien nette (au cutter), ôter les feuilles inférieures et plonger les tronçons d'environ 10 cm dans l'eau de saule pendant 2 ou 3 minutes et les repiquer en petits godets.

 

Vous pouvez replanter du saule au jardin dans le but de réaliser un plessis, par exemple : cueillir un fagot de branches et le faire macérer dans un seau d'eau de 10 litres. Au bout de 2 semaines, les racines commencent à apparaître : attendre encore un peu que l'eau devienne visqueuse car elle est pleine d'acide salicylique. Y faire tremper les plantes les plus difficiles à bouturer, voire les branches destinées à être marcottées.

L'eau de saule remplace avantageusement les produits vendus comme « hormones de croissance ».

Bouturer de préférence à lune descendante car la sève est moins active et regagne les racines.

 

Première balade 2025 : « sève de bouleau et premières plantes de printemps » 

 

Date: dimanche 16 mars à 14 heures

Lieu : Hanzinelle

Adresse du rendez-vous : rue de la gare d'Oret, 47 5621 Hanzinelle

Durée : 4 heures : 2 heures de balade (environ 3 km) et 2 heures de dégustation ;

Une nouvelle tisane vous sera proposée (assemblage de plantes séchées) : apportez donc un bocal pour l'emporter chez vous ;

Si vous possédez un stéthoscope, amenez-le pour écouter la sève dans les troncs d'arbre.

6 recettes vous seront proposées en dégustation.

Inscriptions obligatoires au plus tard le 11 mars, soit par mail : guiot.b@hotmail.com

        ou par téléphone 071/79 80 85

                0494/47 57 39

 

Merci à vous et au plaisir de vous retrouver nombreux.

 

Pensée du jour :

 

Tu trouveras plus dans les forêts que dans les livres

Les arbre et les rochers t'enseigneront des choses qu'aucun maître ne te dira !

                                                                             Saint Bernard    

mardi 28 janvier 2025

Bonne année 2025

 

Très bonne année 2025, remplie de bonheur, de joie et de belles découvertes.

 

Grâce aux oiseaux de mon jardin, je sors de ma « léthargie hivernale » : ils sont nombreux aux mangeoires et le plumage des mâles se colore déjà, signe de leurs prochaines amours ...

Allez, je reprends mon bâton et j'arpente les sentiers bien boueux chaque fois que le soleil se montre un peu !

La ciboulette sauvage est bien présente depuis quelques semaines : n'oubliez pas de la récolter et d'en faire provision : elle est si délicieuse !

 

Les bourgeons dorment encore dans leur manteau écailleux et accumulent les nutriments nécessaires à leur croissance : vous pouvez en croquer un de temps en temps pour découvrir leur saveur !!

 

Encore un bon mois, selon le temps, avant de retrouver la sève de bouleau bienfaisante : la nouvelle lune est pour fin février et donc, une balade pourrait être programmée début mars, s'il ne gèle pas !

 

Je vous retrouverai vers le 14 février pour vous informer du rendez-vous.

Vous trouverez, à ce moment, un nouvel article et les renseignements nécessaires pour la première balade de l'année.

En attendant je vous propose la description d'une jolie plante qui fleurira au début de l'été : le LUPIN, malheureusement toxique.

 

Sus aux virus et microbes de toutes espèces ! Je respire à pleins poumons et je m'aère le plus souvent possible !

 

A très bientôt.


Pensée du jour :  « L'hiver, c'est la saison où les arbres sont en bois »

 

                                                                                      Norge

Le LUPIN

 Le lupin.            Lupinus angustifolius

                

                            Famille : papilionacées


Description : petite plante vivace de 20-50 cm, à feuilles palmées caractéristiques.




Tige : dressée, couverte de poils, peu rameuse



Feuilles :
alternes, longuement pétiolées, à 7-9 folioles étroites et allongées, réunies par leur base au sommet du pétiole, souvent creusées en sillon sur la face supérieure, glabres au-dessus, couvertes de poils en-dessous.


Fleurs : assez petites (10-12 mm de long), à corolle papilionacée bleu pâle et à 10 étamines soudées en faisceau, réunies en grappes terminales allongées.


Floraison : mai-juin.


Fruits : gousses étroites, velues, contenant d'assez petites graines.


Habitat : champs sablonneux, Midi, centre et ouest de la France, sud de l'Europe.


Principaux caractères d'identification : feuilles en éventail, fleurs bleues.


Culture : plusieurs espèces naturelles et quelques hybrides artificiels sont plantés pour l'ornementation des jardins ; le lupin blanc (lupinus albus) et le lupin jaune (lupinus luteus) sont cultivés dans le midi comme plante fourragère, comme engrais vert et pour leurs graines comestibles.

Autres espèces du genre en Europe : 6 dont 5 en France. Parmi celles-ci, le lupin blanc, le lupin jaune et le lupin hirsute (l. Micranthus ou hirsutus) à fleurs bleues dont les graines sont parfois consommées, se rencontrent dans la région méditerranéenne.

3 espèces de lupin sont occasionnellement subspontanées en Suisse (dont le lupin blanc)et 2 en Belgique (dont le lupin jaune).


Toxicité : les graines de lupin sont dangereuses et provoquent des troubles digestifs et nerveux, mais leur saveur amère empêcherait probablement leur consommation.

Aux Etats- Unis, le feuillage de lupins locaux empoisonne fréquemment le bétail.


Composition : les différentes espèces de lupins renferment plusieurs alcaloïdes toxiques dont la lupinine : cette toxine est commune à toutes les graines de lupin en quantité variable selon les espèces.


Utilisations alimentaires : Cette plante est toxique, en conséquence je ne propose aucune recette.

Néanmoins certains consomment  les graines des 3 espèces citées plus haut (lupin bleu, jaune et blanc, en particulier la sous espèce « termis » du lupin blanc) après les avoir fait cuire environ 2 heures, puis macérer plusieurs jours dans de la saumure. En Corse, on les mettait dans des sacs de toile que l'on plaçait quelques temps dans un cours d'eau : ce trempage prolongé éliminait une bonne partie des alcaloïdes toxiques. Torréfiées, les graines ont parfois servi de succédané de café. Je ne conseille pas cette utilisation car la lupinine peut provoquer des troubles graves du tube digestif, puis une nécrose progressive des cellules du foie et finalement des centres nerveux. On dit que les oies qui en broutent par erreur y sont particulièrement sensibles et en meurent facilement.

Le lupin est une belle plante décorative à planter dans le jardin et à admirer comme telle.