Le saule blanc. Salix alba
Famille : salicacées
Appellations communes : saule commun, rosier blanc, osier blanc, saule blanc, saule argenté,
sandre, vuisier ou haleg gwenn (breton).
Description : bel arbre de 6-25 m, au feuillage clair.
Tronc : rameaux dressés, flexibles, couverts de poils fins, écorce crevassée
avec l'âge.
Feuilles : alternes, munies d'un court pétiole, lancéolées, aiguës au sommet, à
pointe droite ou un peu digitée, très finement dentées, blanchâtres, couvertes
de longs poils soyeux sur les 2 faces ou du moins, en dessous.
Fleurs : minuscules, groupées en chatons vert jaunâtres pédonculés,
cylindriques, paraissant en même temps que les feuilles. Les chatons mâles
grêles, recourbés vers le sol, les femelles assez denses, dressés, tous les
deux sur le même arbre.
Floraison : avril, mai.
Fruits : capsules glabres, nombreuses graines cotonneuses.
Principaux caractères
d'identification : arbre à longs rameaux
flexibles et à feuilles lancéolées blanchâtres.
Habitat : lieux humides, berges, France, Suisse, Belgique, toute l'Europe,
jusqu'à 1800m.
Culture : le saule pleureur (salix babylonia L), originaire du Caucase et
d'Asie, est fréquemment planté pour l'ornementation. Plusieurs espèces
indigènes étaient autrefois cultivées pour la vannerie sous le nom d'osier.
Autres espèces du genre en Europe : 69 dont 28 en France, 27 en Suisse et 16 en Belgique. La plupart des
saules sont des arbrisseaux de 1-6 m, parfois des sous arbrisseaux de moins de
50 cm poussant en haute montagne, quelques-uns sont des arbres ou des arbustes
de 10-15 m. Les saules sont généralement difficiles à distinguer les uns des
autres car la plupart des espèces peuvent se croiser entre elles et donne des
hybrides fertiles, ceux-ci pouvant se croiser avec leurs parents ou même entre
eux.
Outre les cultivars de diverses origines, on
plante fréquemment dans les parcs et jardins des « saules pleureurs »
qui sont le plus souvent des cultivars de « salix alba ».
Confusions possibles : avec le saule à port d'arbre ou d'arbuste et à feuilles allongées,
lancéolées, croissant en plaine, en particulier le saule fragile (salix
fragilis L) et l'osier blanc (salix viminalis L) aux feuilles vertes et glabres
au-dessus. L'osier jaune (salix alba varvitellina) est une variété du saule
blanc.
Les feuilles de ces espèces ne représentent
pas de danger mais elles ne sont pas bonnes (amertume très marquée).
Utilisations alimentaires : les jeunes pousses du saule blanc peuvent être ajoutées crues aux
salades ou cuites en légumes. Celles des autres espèces sont trop amères pour
pouvoir être consommées.
Composition: feuilles et écorce renferment du tanin et un hétéroside (solicoside)
donnant par hydrolyse de l'acide salicylique.
Propriétés médicinales : l'écorce du saule blanc est un des toniques les plus efficaces,
capable de remplacer le quinquina : elle est en outre fébrifuge et
détersive. L'écorce du saule, comme la reine des prés a été à l'origine de la
création de l'aspirine, imitée de leur principal principe thérapeutique.
Feuilles et chatons sont antispasmodiques,
sédatifs et anaphrodisiaques.
C'est un anti-inflammatoire et un fébrifuge
mais il est aussi astringent et hémostatique.
Les inflorescences sont douées de propriétés
antispasmodiques et sédatives nerveuses.
Le saule est utilisé sous forme de spécialités
pharmaceutiques et allopathiques, en homéopathie et en pharmacie dermo-cosmétologique .
On peut également l'absorber en tisane ou l'utiliser en usage externe.
Parties utilisées : écorce récoltée au printemps, époque où elle se détache facilement et
est prélevée sur des rameaux âgés de 3 à 5 ans avant l'apparition des feuilles.
Feuilles et chatons sont aussi utilisés.
En cuisine : pas de recette alimentaire à vous proposer.
Autres usages du saule :
En vannerie et outillage ancien:
Le saule est un bois léger, lisse et doux.
Dans nos campagnes, on fabriquait des manches d'outils d'une grande légèreté et
l'écorce s'enlève comme une peau de banane.
Il y a une saison pour le cueillir : les
manches sont prélevés au début du printemps dès la floraison des tiges : à
cette époque, l'écorce s'enlève très facilement et découvre un bois lisse et
jeune. Il a été utilisé également pour fabriquer des échelons d'échelles car
ils ne cassaient pas ! (le coudrier était aussi utilisé pour cet usage
mais, quand il était sec, il cassait facilement.)
Le saule a aussi servi à faire des dents de
râteaux (utilisés lors de la fenaison). Enfin, le saule est aussi le bois le
plus cité, après le noisetier, pour la fabrication des paniers. Coupé en hiver,
ses jets se plient mais ne rompent pas, offrant une matière première de premier
choix pour la fabrication des paniers.
On attendra le début du printemps pour le
métamorphoser en manches à balai, manches à outils et pour fabriquer des
sifflets.
Au
jardin :
Pour bouturer avec succès, les boutures
plongées dans une macération de rameaux de saule émettent plus vite des
racines ; pourquoi ce phénomène ? Parce que le saule contient de
l'acide salicylique qui retarde la cicatrisation des blessures et des plaies de
coupe.
Comment pratiquer ?
- Cueillette : tous les saules peuvent être utilisés mais les
rejets à la base des vieux pieds sont parfaits : prélever 1 branche
d'environ 7 mm de diamètre et au fur et à mesure de vos besoins car l'eau
de saule ne se conserve que 2 ou 3 jours à température ambiante.
- Préparation du saule : débiter la branche en fines lamelles à
l'aide d'un sécateur : le bois est dur d'où l'intérêt de choisir des
branches pas trop grosses.
- Laisser macérer : emplir un récipient d'eau froide et laisser
tremper les rondelles de saule durant 24 heures au moins. Plus il y a de
rondelles dans un petit volume d'eau et plus la préparation sera efficace.
Il est inutile de filtrer.
- Faire tremper les boutures après leur avoir donné une coupe en
biais bien nette (au cutter), ôter les feuilles inférieures et plonger les
tronçons d'environ 10 cm dans l'eau de saule pendant 2 ou 3 minutes et les
repiquer en petits godets.
Vous pouvez replanter du saule au jardin dans
le but de réaliser un plessis, par exemple : cueillir un fagot de branches
et le faire macérer dans un seau d'eau de 10 litres. Au bout de 2 semaines, les
racines commencent à apparaître : attendre encore un peu que l'eau
devienne visqueuse car elle est pleine d'acide salicylique. Y faire tremper les
plantes les plus difficiles à bouturer, voire les branches destinées à être
marcottées.
L'eau de saule remplace avantageusement les
produits vendus comme « hormones de croissance ».
Bouturer de préférence à lune descendante car
la sève est moins active et regagne les racines.
Première balade 2025 : « sève de
bouleau et premières plantes de printemps »
Date:
dimanche 16 mars à 14 heures
Lieu :
Hanzinelle
Adresse du rendez-vous : rue de la gare d'Oret, 47 5621 Hanzinelle
Durée : 4
heures : 2 heures de balade (environ 3 km) et 2 heures de
dégustation ;
Une nouvelle tisane vous sera proposée
(assemblage de plantes séchées) : apportez donc un bocal pour l'emporter
chez vous ;
Si vous possédez un stéthoscope, amenez-le
pour écouter la sève dans les troncs d'arbre.
6 recettes vous seront proposées en dégustation.
Inscriptions obligatoires au plus tard le 11
mars, soit par mail : guiot.b@hotmail.com
ou par téléphone 071/79 80 85
0494/47 57 39
Merci à vous et au plaisir de vous retrouver
nombreux.
Pensée du jour :
Tu trouveras plus dans les forêts que dans
les livres
Les arbre et les rochers t'enseigneront des
choses qu'aucun maître ne te dira !