mardi 5 mai 2020

LE BOUILLON BLANC


LE BOUILLON BLANC ou MOLENE
                                                                  Verbascum thapsus
                                                                  Famille : scrofulariacées
                                                                  Noms communs : cierge de Notre Dame, herbe de Saint Fiacre, fleur de grand chandelier, queue de loup, oreille de Saint Cloud, bonhomme, blanc-de-mai.

Description : plante bisannuelle atteignant 1,50 m à 2 m de hauteur, douce, à poils laineux, blanc grisâtre.


Tige : unique, dressée.
Feuilles : grandes, épaisses, blanchâtres, cotonneuses et crénelées. Feuilles basales elliptiques à oblongues, émoussées, dentées ou entières, à pétiole étroit ailé, feuilles supérieures plus petites à la base, leur base atteignant presque la feuille précédente.
Fleurs : jaunes pâles, 12 à 35 mm, en épis dense laineux, parfois ramifiés à la base, 5 étamines avec des poils blancs sur les filets, les antérieures sont glabres ou presque.
Floraison : juin à novembre.
Habitat : haies, terrains vagues, broussailles, bord des routes, prés rocailleux, sur sol calcaire ou graveleux, rocailleux, sec.
Récolte : les fleurs en juillet, août. Les feuilles, un peu avant la floraison.
Culture : cultivé fréquemment dans les jardins, peu exigeant sur la nature du sol, aime les endroits ensoleillés.
Principaux caractères d'identification : plante laineuse, grisâtre en forme de cierge.
Autres espèces du genre en Europe : plus de 250 espèces et nombreux hybrides. Nombreuses espèces des régions méditerranéennes. 6 espèces en Belgique.
Composition : caroténoïde dans les fleurs, feuilles et fleurs riches en mucilages et tanins. Elles fabriquent également des flavonoïdes : espéridoside, verbascocide, iridoïdes ou hétérosides et des saponocides, elles contiennent huile essentielle, mucilage, matière colorante, sucre, acides gras libres.
Propriétés médicinales : béchique, pectoral, émollient, diurétique, sudorifique, légèrement narcotique.
Toxicité : les saponosides peuvent être toxiques ; il est important de bien respecter les quantités indiquées pour réaliser les recettes.
Utilisations : le bouillon blanc s'emploie surtout sous forme de spécialités pharmaceutiques, en allothérapie et sous forme d'infusé en tisane. Il combat le rhume opiniâtre et provoque la miction, calme les douleurs intestinales en agissant comme émollient.

Outre les utilisations de plantes qui guérissent, je ne connais pas de recette alimentaire mais l'utilisation de cette plante peut être utile pour prévenir les problèmes respiratoires (toux, maux de gorge). 
Ne pas dépasser les doses indiquées car la plante contient des saponosides.

Je n'ai pas trouvé de vraie recette de cuisine par contre le bouillon blanc se prête bien aux tisanes et infusions. (dans le chapitre POUR AMELIORER LA RESPIRATION.)


LA PROCHAINE PARUTION, nous repartons pour une sortie virtuelle : nous redécouvrirons une quinzaine de plantes mais je cogite encore pour imaginer la façon de vous présenter tout ça. C'est une manière de m'occuper durant ce confinement, de faire fonctionner l'imagination et de maintenir les connaissances.

A très bientôt donc et courage à vous tous.

Les réponses de notre petit jeu de l'article précédent :  
1. L'ortie
2.La consoude
3.Le pétasite
4.Le prunellier
5.Le gratteron.

Ouf, tout le monde avait reconnu !
A très bientôt pour un autre petit jeu !

dimanche 19 avril 2020

BALADE VIRTUELLE EN AVRIL 2020



Grand bonjour à vous tous.

Comme promis, je vous emmène en balade dans mon joli village d'Hanzinelle, petite perle verte de l'entre Sambre et Meuse.

Cette balade, nous l'avons vécue le 14 avril 2019 : il faisait assez froid et le prunellier était bien fleuri : c'est la période appelée dans notre dialecte, « hivièr des noirs espènes » et c'est vrai que chaque année, lors de la floraison du prunellier, il fait plus froid, à la limite du gel ...
C'était peu le cas cette année car la floraison de notre arbuste se termine. J'espère que vous en avez profité pour en récolter et aromatiser crèmes et teurgoules (riz au lait).

Le long des chemins et sentiers, nous avons rencontré une grande quantité de plantes : plantain, consoude, lamiers blanc, jaune, pourpre, ortie, berce, pissenlit, gratteron, arum tacheté, ficaire, prunellier, lierre terrestre, primevère, aubépine, jacinthe des bois, pétasite, tussilage et lierre.
Vous pouvez vous exercer à la reconnaissance en retrouvant les photos, identifiez s'il s'agit d'une plante comestible ou pas et retrouvez les recettes pour les saveurs particulières de ces plantes.

Cette année, la saison est un peu plus avancée mais nous retrouvons les mêmes plantes : les fleurs de pissenlit sont très belles et vous pouvez en faire de la cramaillote, du vin de fleurs et du chutney de fleurs de pissenlit et de renouée du Japon. (mon chutney est dans la casserole et si vous n'en avez pas fait, lors de la première balade après confinement, je me ferai un plaisir de vous le faire goûter.)

Fermez les yeux devant une photo et vous rêvez que vous êtes en pleine nature : remplissez vos poumons d'air frais et écoutez les nombreux oiseaux qui nous régalent de leurs chants.
Vous souvenez-vous du texte de Daudet, « Le sous-préfet aux champs » : il rêve, il s'évade, il prend du bon temps...
Faites donc comme lui.

Merci à Jean Pascal pour les photos, bon courage à vous tous et continuez de rêver. 
Une fleur, un papillon, une abeille, un oiseau, des cris d'enfants, le « glouglou » du ruisseau : tout est beau et permet de s'évader !     

Après cette petite vidéo qui se trouve également sur la page "Balades nature" je vous propose, non pas un examen puisque nos nombreux ministres de l'éducation en ont décidé ainsi,  mais un petit jeu facile de reconnaissance des plantes de saison.

Pour les gourmands j'ai ajouté une recette de confiture à la renouée du Japon.  Mais dépêchez-vous de cueillir les pousses tendres car cette plante croit extrêmement vite.



Petit questionnaire à choix multiples juste pour s'amuser.

La plante ci-dessus est : a) une ortie
                                       b) un lamier blanc
                                       c) de l'alliaire

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Et cette autre aux larges feuilles est-ce :
                                          a) du chénopode
                                          b) de la consoude
                                          c) de l'épinard sauvage.

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Pas de doute, la plante ci-dessus est :
                                          a) la petasite (rhubarbe sauvage)
                                          b) un arum
                                          c) du lierre terrestre
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Sans ambiguïté possible voici les fleurs d'un arbuste :
                                             a) le merisier
                                             b) l'aubépine
                                             c) le prunellier

               %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%


Et une dernière facile à reconnaître :
                                             a) le gratteron
                                             b) la ficaire
                                             c) l'ail des ours.

Bon amusement !

Les bonnes réponses paraîtrons dans le prochain article.

Vivement le retour à la liberté de se promener ensemble et au plaisir de se revoir en chair et en os.


mercredi 15 avril 2020

ASPERGE SAUVAGE

Asparagus officinalis
                                              Famille : les liliaceae
                                               Nom commun : asperge officinale

Description : grande plante vivace de 50-150 cm, très rameuse, à feuillage plumeux.

Turions : (les jeunes pousses), épais
Tige : dressée, lisse, très rameuse, verte.
Feuilles : réduites à des écailles portant à leur base un fascicule de 3-8 rameaux filiformes verts, mous, de 10-25 mm de longueur.
Fleurs : en cloche, à 5 tépales jaunâtres, striés de vert sur le dos, pédonculées, isolées ou par 2. Les fleurs mâles et femelles sont portées sur des pieds séparés.
Floraison : juin, juillet.
Fruits : baies rouges de la forme et de la taille d'un pois.
Partie souterraine : tige souterraine à racines épaisses et blanchâtres.

Principaux caractères d'identification : aspect de la plante feuillée, en particulier lorsqu'elle est en fruits.
Les turions se reconnaissent facilement, ce sont les « asperges » bien connues, sortant du sol, isolées ou en groupes.

Culture : l'asperge est fréquemment cultivée dans les potagers.

Autres espèces du genre en Europe : 12 dont 4 en France. Il s'agit en particulier de l'asperge à feuilles aiguës (asparagus acutifolius) comme dans le Midi ; ses turions très minces se transforment en rameaux aux feuilles raides et piquantes et ses fruits sont noirs. Après un incendie de forêt, elle est la première à surgir du sol, les beaux jours revenus : elle marque les prémices du renouveau.
L'asperge rude (a. Scabes) de la région méditerranéenne a aussi des feuilles piquantes mais ses fruits sont rouges. L'asperge à feuilles ténues (a. Tenuifolius) possède des feuilles très fines, molles et des fruits rouges ; elle est présente dans les massifs montagneux.

Confusions possibles : aucune en dehors du genre lorsque la plante est en feuilles ou avec les autres espèces s'il s'agit des jeunes pousses.

Cueillette : jeunes tiges (turions) en mars-mai.
Ramasser les tiges lorsqu'elles sont encore très tendres : il faut pouvoir les couper entre les doigts. Elles deviennent rapidement ligneuses. Les turions sont souvent cachés dans l'herbe et difficiles à voir.

Habitat : lieux sablonneux, incultes, haies, taillis dans presque toute la France, souvent subspontané, Suisse, Belgique, centre et sud de l'Europe.

Utilisations alimentaires : les asperges sont généralement cuites à l'eau ou à la vapeur et servies avec une sauce, mais il est aussi possible de les manger crues ou mélangées à d'autres légumes dans une salade. Leur saveur est alors toute différente, surtout si les tiges sont très jeunes et récemment cueillies. Bien que les turions de toutes les asperges soient comestibles, leur saveur n'est pas égale. L'asperge rude est à éviter car elle est très amère. En revanche, l'asperge à feuilles aiguës, bien que légèrement amère est très appréciée dans le Midi. L'asperge à feuilles ténues a une saveur douce mais elle est plus rare.
Voilà quelques recettes que vous pouvez tester durant le confinement : les asperges (bio) du commerce feront parfaitement l'affaire !
Pensez à tous ces petits producteurs locaux qui fournissent des légumes de qualité et ne les oubliez surtout pas après le confinement !!

Composition : l'asperge contient des vitamines A., B, PP, des sels minéraux, de l'asparagine (qui communique à l'urine une odeur caractéristique), des glucides et des protéines.

Propriétés médicinales : la plante est diurétique, dépurative et légèrement laxative. En médecine, on utilise surtout la racine qui contient : mannite, asparagine, coniférine, sel de potasse et albumine végétale. Elle est indiquée pour les douleurs rénales, l'hydropisie, l'ictère et est un sédatif du cœur.

Toxicité : les baies contiennent des saponines et sont dangereuses. Les autres parties de la plante ne présentent pas de problème.

C'est le bon moment pour cueillir pissenlits, crépis, lapsane, épervière, laiteron, cardamine, plantain, oseille, alliaire, ortie, jeunes feuilles d'aubépine, de bouleau, de tilleul, jeunes pousses d'épicéa, sans oublier les fleurs : pâquerettes, pissenlits et fleurs de prunellier avec lesquelles vous réalisez d'excellents desserts au goût d'amande : Faite donc une teurgoule, dessert normand délicieux ! La recette est sur le blog : (recettes de marraine Bobette, prunellier)

J'en profite pour transmettre un salut amical aux amis français inconnus mais qui me suivent sur ce blog : vous êtes encore plus confinés que nous !! 
Courage à tous, on verra le bout du tunnel, même si c'est très long !!
A très bientôt pour une balade virtuelle.

jeudi 2 avril 2020

LE POPULAGE

LE POPULAGE DES MARAIS.
                                                       Caltha palustris
                                                       Nom commun : souci d'eau
                                                        FAMILLE : renonculacées.

Le populage est une plante comestible mais sa saveur âcre et amère n'a à mon sens que peu d'attrait. Les utilisations culinaires sont réduites.

Description : plante vivace de 20-60 cm, glabre dans toutes ses parties, remarquable par son feuillage et sa floraison.


Tige : dressée, peu rameuse, creuse et sillonnée.
Feuilles : orbiculaires (forme proche d'un cercle), échancrées en cœur à la base, bordées de larges dents obtuses, épaisses, vert sombre luisant, les inférieures à long pétiole engainant.
Fleurs : grandes (3-5 cm de diamètre), à 5 sépales pétaloïdes verts lorsque la fleur est en boutons puis d'un beau jaune d'or très vif et à nombreuses étamines. Solitaires au sommet des rameaux.
Floraison : avril-juin, refleurit souvent en automne.
Fruits : akènes groupés en masse
Partie souterraine : souche courte, verticale, à fibres charnues.
Principaux critères d'identification : habitat, feuilles orbiculaires luisantes, grandes fleurs jaunes.
Autres espèces du genre en Europe : aucune.
Confusions possibles : avec des renoncules croissant au bord de l’eau ou dans les lieux humides, éventuellement avec la renoncule vénéneuse (ranunculus thora), rencontrée dans les prés et les bois en montagne, voire avec la ficaire (r. ficaria) mais qui est plus petite et compte 6-12 pétales jaune doré.
Habitat : bord des ruisseaux, prairies humides, dans l'eau ou à son voisinage immédiat, particulièrement fréquente en montagne ou vers le nord, Suisse, Belgique, rare en région méditerranéenne.
Utilisations alimentaires : les jeunes feuilles de populage pourraient être ajoutées en petite quantité aux salades, mais elles deviennent très rapidement âcres et risquent d'irriter les muqueuses. Il est donc préférable de les faire cuire dans 1 ou 2 eaux pour éliminer les substances indésirables, puis de les cuisiner avec une sauce, en gratin, en soufflé ou en soupe.
La dessication élimine également leur âcreté et les feuilles sèches peuvent encore être préparées en soupe.
Les boutons floraux étaient autrefois conservés dans le vinaigre à la façon des câpres.
Cueillette : feuilles : mars-mai. Il est préférable de ramasser les feuilles très jeunes car elles sont moins chargées en principe âcre.
                  Boutons floraux : mars-avril.
Composition : comme de nombreuses renonculacées, le populage contient de la protoanémonine, substance très irritante formée à la lumière. Le séchage la transforme en anémonine qui est inoffensive. Elle renferme aussi des saponines, des flavones et un alcaloïde, la jervine.
Propriétés médicinales : le populage est diurétique, diaphorétique, antispasmodique et sédatif.
Toxicité : cru, en trop grande quantité ou chez des sujets sensibles, le populage peut être dangereux. Des personnes ayant consommé des feuilles crues ont présenté des troubles gastro-intestinaux et nerveux. La cuisson prolongée à l'eau permet d'éliminer tout danger.

Je n'ai trouvé jusqu'à présent qu'une seule recette à vous proposer : populo-potage


Courage à tous ceux qui travaillent très dur pour éliminer ce monstre de virus !
Bien sûr, ce n'est pas perdu pour tout le monde et des monstres plus pernicieux encore que le virus en profitent pour divers profits...
Est-ce là l'âme humaine ? HUMAIN : capable du pire et du meilleur !!!

lundi 30 mars 2020

SORTIE VIRTUELLE DU 29 MARS 2020

Bien le bonjour à tous et ravie de vous retrouver !

Ce 29 mars, j’avais programmé une balade gourmande.  Il a bien fallu l’annuler à cause du vilain virus qui nous guette tous.
Mais nous pouvons la transformer en sortie virtuelle tant que nous respectons les règles de sécurité essentielles préconisées par les autorités !
Référez-vous exclusivement aux sites officiels.

Comme il y a beaucoup de vent, nous cherchons des coins abrités ou vous allez retrouver des plantes connues: la ficaire est encore très belle et nous servira à réaliser une soupe, un velouté même !

Pas besoin de courir bien loin pour trouver des orties : prendre les têtes et en sécher : elles sont très tendres et pleines de goût ! Avec les fraîches, nous réaliserons une lasagne végétarienne dont la recette est sur le blog.

Puisque tout le monde a des pâtes, soyons fous et préparons également des spaghettis aux pissenlits : vous vous souvenez du pissenlit, bien sûr, très facile à reconnaître et délicieux à déguster.
Faisons en plus une salade de pissenlit, soit pissenlit-ortie ou salade à la cosaque, à vous de choisir !

Un petit dessert ? Un brownie chocolat blanc ortie et, sans plante sauvage, simplement pour notre gourmandise, je vous offre un mélo cake maison ! (*) 
Ça vous convient ?

Je vous transmet la devise de mes petits-enfants scout : « PLUS EN TOI » !
Nous avons des ressources en nous et il faut les exploiter : ça ne coûte rien et ça peut rapporter gros !
Croyons-en des jours meilleurs et gardons courage !  Le soleil est là et le vent finira par se calmer...
Le virus aussi à condition de respecter les consignes !

Je pense bien à vous tous, prenez soin de vous et au plaisir de vous retrouver de préférence en chair et en os !


Bien amicalement à vous. Bernadette.



(*) La recette du mélo cake ne contient aucune plante sauvage, je peux donc la placer nulle autre part sur ce blog que ci-dessous : 

Il faut un moule à demi-sphère de 5 cm, (Tupperware en a sorti un très beau, mais il faut l'avoir dans son armoire) l'enduire de 3 couches successives de chocolat fondu au bain marie et bien laisser figer entre chaque couche. 
Préparer des sablés bretons (la recette est sur le blog, à la rubrique recettes de ronces ou mûre. Une autre recette de sablés, sans oeuf celle là, se trouve sur la page plaisirs d'hiver) et préparer une meringue italienne : 2 blancs d'œuf, 100 g de sucre et 5 cc d'eau. Fondre le sucre dans l'eau et laisser cuire au grand boulé : c’est-à-dire que la goutte de sucre que je laisse tomber dans une tasse d'eau bien froide doit se durcir et former une boule : le sucre est bon.

Battre les blancs d'œuf en neige très ferme et ajouter, en fin filet, le sucre préparé, toujours en battant les blancs d'œuf. La meringue est prête.
Reprendre les demi-sphères dans leur moule et y verser une bonne cuillerée de meringue ; lisser le dessus. Recouvrir du biscuit et souder le tout en recouvrant de chocolat. Laisser durcir.
A consommer avec modération car c'est un peu calorique ! 
Bon appétit !

lundi 23 mars 2020

CUEILLETTES DE PRINTEMPS


Bonjour à tous !

Courage et admiration pour tout le personnel médical, pour les policiers et gendarmes qui doivent veiller au respect des règles imposées, pour les éducateurs qui accompagnent les enfants confinés en institution, pour les conducteurs de bus et de trains, les conducteurs de poids lourds, les commerces d'alimentation et tous ceux qui doivent travailler dans des conditions difficiles !
Le confinement est certainement plus supportable à la campagne qu'en ville, en maison qu'en appartement mais la discipline et la rigueur nous aideront à sortir de cette pandémie mondiale ! 
Chacun doit y mettre du sien, par respect pour les autres et pour soi-même.

A cause de ces événements dramatiques pour l'humain, la nature respire (enfin) : elle relève la tête, elle que nous malmenons tous les jours ! Les oiseaux nichent et nous entendons leurs chants joyeux, les bourgeons se gonflent de sève et les jeunes pousses printanières apparaissent dans nos chemins. Le ciel redevient visible pour beaucoup et les poissons s'en donnent à cœur joie dans la lagune de Venise.

C'est la belle période pour cueillir des pissenlits, des orties qui nous apportent des vitamines indispensables en ce moment et contribuent à une bonne alimentation naturelle.
Voici donc quelques nouvelles recettes.


  • Voici 3 nouvelles recettes avec des orties.


Pourquoi manger des orties ? Les orties sont riches en protéines, en vitamines C et A, elles sont dépuratives, toniques, diurétiques, antianémiques… (relire le chapitre consacré à l'ortie).


  • Et voilà encore 3 nouvelles recettes avec des pissenlits.


Pourquoi manger des pissenlits : les feuilles sont riches en protéines, en provitamine A et C, elles contiennent une bonne quantité de vitamines B1, B2 et E ainsi que des sels minéraux.
La racine est riche en inuline, en tanin, et son latex contient un principe actif. Voir le chapitre pissenlit.


A très bientôt pour d'autres plantes et recettes.

GARDEZ LE MORAL ET PRENEZ BIEN SOIN DE VOUS !!!

« Reste à la maison, même s’il y a le printemps qui chante ! »



lundi 16 mars 2020

CORONA VIRUS.



1000 millions de 1000 sabords de « covid 19 » !! 
Nous modifions nos projets !!

Le 29 mars, nous avions fixé nos retrouvailles pour découvrir les herbes du printemps et les déguster...

Je ne veux, en aucun cas, vous faire manger les pissenlits par la racine et cette rencontre est donc supprimée !

Il est sage, prudent et respectueux de chacun de s'en référer aux recommandations sanitaires du moment.
Je ne prévois pas d'autre date à ce jour, nous suivrons l'évolution du « corona virus ».

Une petite recette pour patienter ?
Avec des pissenlits : une salade détox.

150 g de racines de pissenlits
30 rosettes de feuilles de pissenlit (bien tendres en ce début de saison)
1 échalote
50 g de parmesan râpé
2 c à s de câpres (de boutons floraux de pissenlit ou d'ail des ours)
Quelques croûtons aillés

Pour la marinade :

2 gousses d'ail
Jus de citron
Huile d'olive
Vinaigre balsamique
Herbes de Provence
Sel et poivre.

La veille, nettoyer bien les racines de pissenlit (avec une brosse à ongles, ça va très bien)
Eplucher et dégermer l'ail.
Couper l'ail et les racines en fines tranches (1 à 2 mm) et les disposer dans un large plat peu profond. Y verser du jus de citron qui couvre les racines à mi-hauteur, puis autant de vinaigre balsamique et un bon filet d'huile d'olive. Saler, poivrer et saupoudrer d'herbes de Provence. Filmer et laisser reposer au frais durant 12 h.
Filtrer les racines. La marinade peut servir d'assaisonnement dans une autre recette.
Bien laver les feuilles de pissenlit et les essorer.
Emincer l'échalote.

Dans un saladier, mélanger les racines, les feuilles, l'échalote et les câpres. Ajouter un peu de vinaigrette maison et saupoudrer de parmesan râpé. Servir après avoir ajouté les croûtons aillés. Quelle saveur !

La racine de pissenlit crue a des propriétés dépuratives, notamment du foie et du sang. Si votre foie est très engorgé, commencer par consommer une petite quantité de racines et augmenter progressivement. Quant aux feuilles, elles ont une action drainante et diurétique. Les feuilles qui poussent dans les mottes de terre (taupinières) sont délicieuses, tendres et ont peu d'amertume. Les feuilles vertes ont une amertume plus marquée.
Les récolter maintenant et s'assurer que les propriétaires n'ont pas encore utilisé d'engrais.
Toujours bien laver les pissenlits dans 3 à 4 eaux différentes. Il y en a beaucoup cette année et c'est un vrai régal.

D'autres recettes suivront d'ici 15 jours... D'ici là, portez-vous bien et prenez soin de vous.

vendredi 6 mars 2020

LE MAIANTHEME ET LA PARISETTE.


1.      Le maïanthème. Maïanthenum bifolium
                                         Famille des liliacées.


Description : petite plante vivace de 10-20 cm, presque glabre, proche du muguet

Tige : grêle, dressée, simple, portant 2 feuilles
Feuilles : 1 à la base de la plante souvent détruite à la floraison et 2 le long de la tige, alternes, brièvement pétiolées, ovales, largement échancrées en cœur à la base, aiguës au sommet, à nervures parallèles convergeant au sommet, couvertes de petits poils courts.
Fleurs : très petites, blanches, à 4 divisions étalées et 4 étamines. Groupées 2 à 2 en une courte grappe terminale.
Floraison : mai - juillet
Fruits : baies globuleuses rouges.
Partie souterraine : rhizome grêle longuement traçant.
Principaux caractères d'identification : petite taille, deux feuilles alternes uniques sur la tige.
Autres espèces du genre en Europe : aucune
Confusions possibles : aucune mais les fruits qui sont de petites baies rouges peuvent être tentantes pour les enfants.
Toxicité : le maïanthème est toxique de la même façon que le muguet que nous avons déjà décrit sur ce blog, en particulier, les fruits.
Composition : la plante renferme des hétérosides cardiotoxiques et des saponines, comme le muguet.
Habitat : lieux ombragés, en sol humide, légèrement acide, riche en humus.


2.      La parisette.      Paris quadrifolia
                                       Famille des liliacées


Description : plante vivace de 20-40 cm, glabre, d'aspect remarquable.

Tige : dressée, simple, nue, portant au sommet, sous la fleur, un verticille de 4 feuilles.
Feuilles : 4, (parfois 5-6) sessiles, largement ovales, en coin à la base et rétrécies en pointe courte au sommet. Réunies au sommet de la tige.
Fleur : à 4 sépales verdâtres plus larges que les 4 pétales jaunâtres très étroits et à 8 étamines (parfois 5-6 sépales et pétales et 10-12 étamines s'il y a 5-6 feuilles), solitaire au-dessus des feuilles.
Floraison : mai - juillet.
Fruit : baie globuleuse noir-bleuâtre, entourée par les restes persistants des sépales et des pétales.
Partie souterraine : rhizome longuement traçant.
Principaux caractères d'identification : tige nue portant un verticille de 4 (5-6) feuilles.
Autres espèces du genre en Europe : aucune.
Confusions possibles : aucune mais les baies peuvent tenter les enfants.
Toxicité : les baies bleues de la parisette sont dangereuses. Elles peuvent provoquer des troubles digestifs, nerveux et cardiaques graves, parfois mortels. Moins de 5 baies suffiraient à déclencher des symptômes.
Les feuilles sont également toxiques.
Composition : toute la plante, les fruits en particulier, renferment des saponosides toxiques (paristyphine et paridine). 
Propriétés médicinales : à faible dose, la parisette est émétique et antispasmodique.
Habitat : bois, lieux ombragés humides, sur sol calcaire, jusqu'à 2000 m maximum ; ces plantes indiquent des forêts anciennes.

Une troisième plante que vous trouvez en abondance dans nos forêts :

ENDYMION : Scilla non-scripta
                         Nom commun : jacinthe des bois
                         Famille des liliacées.


Description : plante vivace, 20-40 cm, glabre à fleurs bleues, formant de magnifiques tapis fleuris.


Tige : dressée, glabre, cylindrique.
Feuilles : 3 à 6 feuilles linéaires à lancéolées, étroites, carénées au revers, avec l'extrémité en capuchon, plus courtes que la tige.
Fleurs : bleu azur, parfois blanches ou rosâtres, penchées, en cloches tubuleuses 14-20 mm, portées en une grappe ni unilatérale ni penchée au sommet.
Floraison : avril – juin.
Fruits : ovoïdes, graines noires.
Partie souterraine : bulbe ovale.
Principaux caractères d'identification : fleur
Toxicité : ces plantes à magnifique floraison sont toxiques, en particulier leur bulbe. Ils sont amers et âcres.
Composition :la plante contient des alcaloïdes et des saponines
Habitat : bois, talus, falaises maritimes ou montagne, max. 1500 m, landes, forêts à humus doux.

Ces trois plantes toxiques sont bien visibles au printemps.


APRES LA BALADE DE CE DIMANCHE PREMIER MARS :
Nous avons eu de la chance, très peu de pluie ! La précocité de la saison nous a permis d'observer déjà le tussilage, les pissenlits (certains déjà fleuris), l'égopode , les jonquilles sauvages appelées aussi coucou dans certaines régions (référence, plantes sauvages comestibles et toxiques de F. Couplan). La primevère est également dénommée coucou à certains endroits. ( Référence, phytothérapie 2ème édition Dr. J. Valnet).
La sève de bouleau récoltée à lune montante et croissante coulait très régulièrement. Il est à rappeler que sa composition diffère suivant l'endroit où elle est récoltée, la nature du sol et donc la contenance en sels minéraux étant différente d'un lieu à un autre.
La dégustation a été très appréciée et la plupart des recettes sont déjà sur le blog.
J'y ajoute -les bonbons aux figues, dattes et noix (rubrique noyer)
                -les madeleines natures ou au tilleul ou au chocolat (rubrique tilleul)
                -la crème à l'ancienne (rubrique plaisirs d'hiver).  

Encore merci à tous les participants pour votre intérêt pour la nature : qui connaît bien protège bien ! Vous êtes formi-formidables !



PROCHAINE BALADE : le dimanche 29 mars à 14h.