samedi 14 janvier 2023

AIRELLES et CANNEBERGE

 AIRELLES, CANNEBERGE ET MYRTILLE.

Très heureuse de vous retrouver en 2023

Excellente année à vous tous et toutes, beaucoup de découvertes et d'échanges !

Aérez-vous souvent, écoutez la nature, regardez la nature, respirez la nature et touchez-la : un bourgeon, une écorce, une mousse, une fleur... Tout est beau, simple et gratuit !

Durant les fêtes, vous avez sans doute remarqué, sur les étals, des airelles, des canneberges, fruits pouvant accompagner gibier et volaille : voici donc quelques renseignements concernant ces fruits et, bien sûr, quelques recettes.


La myrtille a déjà été décrite dans ce blog : vous pouvez retrouver sa description sur la page « liste simplifiée des plantes », cliquez sur « myrtillier » et vous retrouverez la description complète de la plante.

J'ai peu parlé de l'airelle rouge, de la canneberge et de l'airelle des marais qui appartiennent à la même famille, les éricacées ou ericaceae.

Je vous en donne une description plus complète dans cet article et y ajoute des recettes.

1. Airelle rouge                  Vaccinium vitis idaea

                                                    Famille : ericaceae

Description : sous-arbrisseau rampant, persistant, plus ou moins couché.



Feuilles : coriaces, entières, vert foncé, elliptiques à oblongues, à bord enroulé en dessous.

Fleurs : en clochette, 5-8mm, blanches ou rose pâle, en grappes serrées.

Fruits : baie globuleuse, rouge, 5-10 cm, au goût acide.

Habitat : landes, tourbières, bois de conifères, toundra, sur sol pauvre, acide, 3050m max

Utilisations alimentaires : les fruits acides et légèrement amers (les gelées les améliorent et permettent de les manger crues) se consomment tels quels ou dans les salades de fruit.

On en fait d'excellentes confitures et des sauces acides appréciées avec le gibier.

Composition : les fruits sont riches en provitamine A.

Les feuilles renferment des hétérosides.

Propriétés médicinales : les feuilles sont antiseptiques des voies urinaires et hypoglycémiantes.


2. Airelle des marais.                   Vaccinium uliginosum 

                                              Famille : ericaceae


Description : arbuste caduc, rampant, aux tiges érigées, 75 cm max. Jeunes pousses cylindriques.



Feuilles : ovales, entières, vert bleuté, aux nervures bien marquées.

Fleurs : en clochette, 4-6 mm, blanches, souvent teintées de rose, par 1-3 en grappes.

Fruits : baies comestibles, douces au goût, noir bleuté à l'extérieur, 7-10 mm, aromatiques mais parfois moins bonnes que les myrtilles auxquelles elles ressemblent et avec lesquelles on les confond : elles s'en distinguent pourtant car leur pulpe est blanche alors que celle des myrtilles est d'un rouge violacé qui tache les doigts.


Utilisations alimentaires.

Les fruits de l'airelle des marais sont comestibles crus ou cuits, mais ils sont souvent plus fades que les myrtilles. En Sibérie, on en distille un alcool après les avoir fait fermenter. (N'ayant jamais goûté, j'en ignore la saveur...)

Toxicité : on a signalé que les airelles des marais, consommées en grande quantité, pourraient provoquer migraines et vertiges mais ce fait n'est pas avéré.


3. Canneberge.                 Vaccinium oxycoccus,= oxycoccus palustris

                                        Famille : ericaceae

 

Description : sous arbrisseau glabre, remarquable par ses tiges grêles et ses grosses baies.



Tiges : couchées sur le sol et enracinées, rameuses, extrêmement minces, de 10-30 cm de long.

Feuilles : très petites, 3-6 mm de large, ovales, entières, à bord enroulé, persistantes, vert et luisantes en dessus, blanchâtres en dessous.

Fleurs : rose vif, à corolle profondément divisée en lobes lancéolés, recourbés en arrière, portés par un long pédoncule filiforme et groupées par 1-3 au sommet des rameaux.

Floraison : juin, juillet

Fruits : baies, arrondies à piriformes, 8-10mm, rouges ou brunâtres, souvent mouchetées.

Cueillette : juillet- novembre : les fruits sont plus doux après les premières gelées.

Habitat : tourbières, absent du Midi et de l'ouest de la France, Suisse, Belgique, nord et centre de l'Europe.

Principaux caractères d'identification : habitat (tourbières), petite taille, feuilles, fleurs, fruits.

Culture : 2 espèces originaires de l'Amérique du nord sont parfois cultivées pour leurs fruits, dont le vaccinium macrocarpon ou « cranberry » (décrit ci-après)

Confusions possibles : avec le vaccinium microcarpon, espèce voisine plus petite dans toutes ses parties.

Utilisations alimentaires : les baies sont comestibles crues mais meilleures cuites. On en fait de bonnes confitures et sauces acidulées. C'est avec une cousine de la canneberge, le « cranberry » (vaccinium macrocarpon) que les américains confectionnent la sauce qui accompagne traditionnellement la dinde lors de la fête de « Thanksgiving ».

 

4. Canneberge américaine .           oxycoccos macrocarpon Ait

 

                                                                  Famille : ericaceae.

 

Description : sous-arbrisseau de 15-30 cm de hauteur, comprenant de fins rameaux rampants de 30 cm à 1,50m de long, vivant en colonies dans les landes et les tourbières à l'état sauvage.



Feuilles : petites, ovales et arrondies au sommet, vertes et luisantes sur le dessus, glauques (vert pâle grisé) en dessous.

Fleurs : petites, formées d'une corolle rose divisée en 4 lobes recourbés vers l'extérieur (à maturité) et aux étamines jaunes bien visibles.

Fruits : grosses baies globuleuses, ovoïdes ou piriformes, généralement rouges (parfois blanches), à la peau coriace et luisante, à la chair blanche, juteuse, croquante comme une pomme, très peu sucrée et très acide.

Récolte : septembre-novembre.

Habitat : espèce originaire d'Amérique du Nord (états du sud du Canada et du nord des Etats Unis). Sa cousine, la canneberge commune (vaccinium oxycoccos) est présente dans la région circumpolaire (Canada, Groenland, Scandinavie, Sibérie...), mais aussi dans les zones tempérées (France, pays de l'Est).

Propriétés médicinales : diurétique, anti-infectieuse, la canneberge est reconnue pour prévenir et traiter les infections urinaires. Certaines études indiquent qu'elle aurait une action bénéfique sur le cholestérol et les maladies cardio-vasculaires grâce à sa grande teneur en flavonoïdes.

Au jardin : comme la myrtille cultivée, la canneberge à gros fruits, est très rustique et s'acclimate bien chez nous, à l'exception du Bassin Méditerranéen.

Elle se plante dans une terre légère à humus acide (enrichie en terreau, en terre de bruyère en aiguilles de résineux et allégée avec du sable. Planter plusieurs variétés assure une bonne pollinisation.

Choisir une exposition ensoleillée et pailler avec des aiguilles de résineux pour maintenir l'humidité et arroser régulièrement.

En cuisine : baies comestibles crues (en petite quantité) et cuites.

Prélèvement du jus à l'extracteur ou en faisant cuire les baies 10 minutes à la casserole, dans un fond d'eau, puis en les filtrant.

Compote, gâteau, pâte de fruits, cuir de fruits, confiture, sirop, sorbet, liqueur, vinaigre.

Conservation au congélateur ou séchée.  

Retrouvez quelques propositions de recettes en cliquant ICI.

En ce mois de janvier, les hellébores sont déjà en fleur, les perce-neiges ne tarderont pas et les pâquerettes s'épanouissent sur les pelouses, la ciboulette sauvage attend les cueilleurs et la sève de bouleau arrivera vite surtout si les températures restent clémentes ! Les jours allongent et le printemps sera vite à nos portes !

Plein de soleil dans vos cœurs et à très bientôt pour une première balade, fin février, début mars...



lundi 19 décembre 2022

Le GENET D'ESPAGNE

 LE GENET D'ESPAGNE.                   Spartium junceum


                                Nom commun : spartier jonc

                                Famille : fabacées

Cette plante est toxique.

Description : arbrisseau de 1-3m, remarquable par son manque de feuillage et ses grandes fleurs odorantes.


Tiges : rameaux nombreux, effilés, cylindriques, finement striés, glabres, d'un vert bleuté, portant très peu de feuilles, à l'aspect de jonc.


Feuilles : alternes, très petites, simples, allongées, entières, glabres au-dessus et couvertes de quelques poils appliqués en dessous, éparses le long des tiges, tombant rapidement.


Fleurs : grandes (2 cm de long), jaune d'or, à corolle papilionacée munie d'un étendard très grand et d'une carène à pétales libres entre eux, à 10 étamines soudées en faisceau, dégageant un parfum suave. Réunies en grappes lâches assez courtes à l'extrémité des rameaux.

Floraison : mai-septembre.

Fruits : gousses aplaties, noires à maturité, de 6-8 cm de long sur 6-8 mm de large, naissant avec des poils soyeux, presque glabres, contenant 12-18 graines. Ces gousses éclatent au soleil et projettent au loin leurs graines.

Principaux caractères d’identification : buisson à rameaux verts presque dépourvu de feuilles, fleurs grandes, jaune d'or, odorantes.

Culture : le « genêt d'Espagne » est fréquemment cultivé comme plante ornementale, dans toutes nos régions

Habitat : coteaux arides, Midi de la France, sud de l'Europe ;

Autres espèces du genre en Europe : aucune

Confusions possibles : à priori aucune, mais il est arrivé que ses grandes fleurs parfumées tentent des imprudents et que l'on ramasse ses boutons floraux en les prenant pour ceux du genêt à balais (cytisus scoparius = sarothamnus scoparius), parfois conservés dans le vinaigre à la façon des câpres. Il est pourtant bien facile de les distinguer, même avant la floraison : voici un petit tableau pour vous aider à les différencier :

 

             Répartition géographique :               rameaux :                     feuilles :

Genêt d'Espagne : Midi, souvent sur                     presque nus,            simples, allongées

                             calcaire, mais planté               finement striés

                             ailleurs

 

Genêt à balai :       climat atlantique,               feuillés,                          à trois folioles

                              sur silice                                 très anguleux

                 

Le véritable genêt d'Espagne (genista hispanica) est un sous- arbrisseau épineux commun dans les montagnes méridionales, probablement non toxique.

Toxicité : toutes les parties du genêt d'Espagne sont toxiques. Ce sont surtout les boutons floraux, conservés au vinaigre par confusion avec ceux du genêt à balais, et les grandes fleurs attirantes qui provoquent des accidents. Il s'agit de troubles digestifs et cardiovasculaires qui peuvent être graves.

Toute la plante est toxique, surtout les fleurs et les graines.

Composition : les fleurs contiennent un alcaloïde, la spartéine, toxique à forte dose.

Les rameaux renferment de la cytisine, alcaloïde toxique dont l'action est semblable à celle de la nicotine. Vous retrouvez des composants communs chez « le cytise » vu dernièrement.


J'avais très envie de vous offrir une fleur en cette fin d'année 2022 : elle est toxique mais très jolie et parfumée : sa couleur d'or évoque le soleil et sa corolle en forme d'aile de papillon nous emmènent vers le printemps…qui reviendra très vite !



Pour 2023, je souhaite, à chacun de vous, tout le bonheur du monde et des yeux émerveillés par les beautés de la nature qui nous entoure !!

Mieux connaître cette nature, c'est mieux la protéger !

Merci pour votre fidélité aux balades découvertes et vivement la sève de bouleau pour une nouvelle sortie.


Pour occuper vos loisirs cet hiver, voici 3 nouvelles recettes utilisant les châtaignes : vous pouvez les réaliser pour les fêtes.


mardi 29 novembre 2022

LE CYTISE

 LE CYTISE.               

                                    Laburnum anagyroides = cytisus laburnum

                                    Famille : fabacées

                                    Nom commun : aubour, faux ébénier

 

Cette plante est toxique.




Description : arbuste de 3-10 m remarquable par ses grosses feuilles « de trèfle » et sa splendide floraison qui lui vaut parfois le surnom de « pluie d'or ».

Tronc : à écorce lisse, verte, à rameaux arrondis.

Feuilles : grandes, longuement pétiolées, composées de 3 folioles de 2-5 cm de long munies d'un très court pétiole, allongées, entières, plus pâles et couvertes de poils appliqués en dessous.


Fleurs :
grandes, jaune clair, à corolle papilionacée, à pédoncule et calice couverts de petits poils soyeux appliqués, dégageant un parfum suave. Réunies en longues grappes latérales pendantes, de 15 à 25 cm de long, avec plusieurs feuilles à la base.

Floraison : avril-juin.

Fruits : gousses de 4-6 cm de long sur 7-8 mm de large, brun clair ou gris brunâtre, à suture supérieure épaissie, contenant de 3 à 7 graines.

Principaux caractères d'identification : feuilles, fleurs jaunes odorantes.

Autres espèces du genre en Europe : 1 en France et en Suisse, le cytise des Alpes (laburnum alpinum) très proche et tout aussi toxique. Il pousse dans les bois d'altitude du Jura et des Alpes, fleurit en juin, juillet et ne se distingue de son cousin que par des détails, en particulier, ses folioles vertes sur les deux faces.

Confusions possibles : normalement aucune, pourtant ses fleurs jaunes ont été prises pour les fleurs blanches de robinier pseudoacacia. (Arbre déjà vu sur ce blog)

Toxicité : toutes les parties du « cytise » sont toxiques, mais ce sont surtout les fleurs qui causent des accidents par confusion avec les fleurs de « robinier pseudoacacia » dont on prépare des beignets. La plante provoque de graves troubles digestifs, nerveux et respiratoires pouvant être mortels.

Les gousses vertes du cytise provoquent souvent des accidents chez les enfants qui les prennent pour des petits pois. Il arrive également que des animaux soient gravement intoxiqués par cette plante.

La plante est également émétique, ce qui, vidant le contenu de l'estomac, permet l'élimination d'une grande partie des principes toxiques.

Parties toxiques : toute la plante, surtout les fleurs et les fruits.

Habitat : bois, sur terrain calcaire, de la Lorraine aux Alpes Maritimes. Il se ressème facilement de lui-même et s'est donc naturalisé un peu partout : on en rencontre parfois de belles stations très en dehors de son aire naturelle. Il se retrouve également dans le centre et le sud de l'Europe.

Composition : le cytise renferme dans toutes ses parties de dangereux alcaloïdes, en particulier la cytisine, dont l'action est semblable à celle de la nicotine, ainsi que de l'anagyrine. Il contient aussi des phytohémagglutinines.          

Aucune recette concernant cette plante, bien sûr, mais je vous partage cependant quelques recettes intéressantes concernant :

Le noisetier : gâteau noisettes et chocolat.

                biscuits apéro noisettes et comté.

Le noyer : biscuits apéro aux noix, au thym et au romarin.

L’aubépine : compote pomme et cenelles d'aubépine.

L'églantier : sirop de cynorrhodons.

Le châtaignier : soupe potimarron-châtaignes (variante).

4 recettes faciles qui peuvent agrémenter votre ordinaire : délicieuses et bon marché !

La dernière balade de cette saison a eu lieu ce samedi 26 novembre à Florennes : nèfles, cenelles, cynorrhodons et prunelles ont attiré nos regards : les oiseaux n'avaient pas tout dévoré !

Merci à vous, public très nombreux (30 personnes), très intéressé et très intéressant !

La dégustation a surpris pas mal de monde et ce fut un plaisir de participer à ces découvertes gustatives.

Votre participation, votre bonne humeur et votre enthousiasme m'incitent à penser déjà à l'année à venir et à continuer ces sorties dans notre belle nature !

Bien sûr, l'hiver arrive et comme la nature, je me repose pour mieux repartir au printemps !

Ce n'est qu'un au revoir, sur le terrain, nous nous reverrons !

Suivez les parutions sur le blog et vous serez avertis de la reprise.

Encore un immense merci à tous et bon hiver !

 

Pensée du jour :

Si nous n'avions pas l'hiver, le printemps ne serait pas si agréable.

Si nous goûtions parfois l'adversité, la prospérité ne serait pas si bien accueillie.

                                                                         Anne Bradstreed  


jeudi 10 novembre 2022

Le CARVI

 Le carvi :              carum carvi

                  Famille : ombellifères

                  Synonymes : cumin des prés, anis des Vosges, kümmel

Description : ombellifère bisannuelle ou vivace de 30-80 cm, glabre, dont toutes les parties dégagent au froissement une odeur aromatique, en particulier les fruits.




Tiges : dressées, très rameuses.

Feuilles : en rosette à la base et alternes sur la tige, 2-3 fois complètement divisées en segments linéaires brusquement terminés par une petite pointe, étalés dans le même plan. Divisions primaires et secondaires opposées. Pétiole engainant, celui des feuilles supérieures portant souvent à la base 2 petits lobes divisés.

Fleurs : petites, blanches. Groupées au sommet des tiges en ombelles composées, à rayons nombreux.

Floraison : mai-juillet.

Fruits : petits, allongés, à 3 côtes saillantes et 2 ailes très réduites, brun foncé, très aromatiques.

Partie souterraine : racine pivotante allongée, charnue.

Habitat : prairies, bois clairs. Est, Centre et Midi de la France, surtout en montagne, Suisse, Belgique, presque toute l'Europe.

Principaux caractères d’identification : habitat (prairies des montagnes ou d'altitude), aspect des feuilles et de la plante, fruits très aromatiques.

Culture : le carvi est cultivé comme plante condimentaire.

Cueillette : racines, de l'automne au printemps, feuilles, de mai à septembre, les fruits, de septembre à octobre.

Les racines se ramassent avant que les tiges n'aient commencé à se développer ; il faut donc pouvoir identifier la plante à l'aide des seules feuilles.

Autres espèces du genre en Europe : 4, dont 1 en France et en Belgique, aucune en Suisse.

Confusions possibles : en tenant compte de l'habitat, elles ne peuvent guère se produire qu'avec le méon ou fenouil des Alpes (meum athamanticum), plante des prairies fraîches des montagnes siliceuses, à tige nue ou presque et à feuilles divisées en segments très étroits et allongés. Une confusion ne serait possible qu'en l'absence de fruits : leur arôme trahirait immédiatement le carvi. Le fenouil des Alpes n'est pas toxique, mais c'est une plante rare qu'il ne faudra pas cueillir.

Il existe plusieurs ombellifères toxiques à feuilles finement divisées, mais il est improbable de les rencontrer dans les prairies de montagne où pousse le carvi.

Utilisations alimentaires : les racines de carvi, tendres et aromatiques, peuvent être mangées comme les carottes : elles étaient appréciées autrefois.

Les jeunes feuilles crues, hachées, parfument légèrement les salades. On peut aussi les cuire en légumes ou en soupe, de préférence avec d'autres plantes vu leur goût assez prononcé.

Les fruits ou « grains de carvi », sont un excellent condiment. Sous le nom erroné de cumin (voir la remarque en fin de description du carvi), on les emploie pour parfumer le pain (Pumpernickel), les fromages (gouda, munster), la choucroute, les liqueurs (kümmel). Mais on peut en aromatiser bien d'autres plats.

Composition : le carvi renferme une huile essentielle.

Propriétés médicinales : les fruits sont stimulants, stomachiques, carminatifs, antispasmodiques, emménagogues et galactagogues.

Remarque à propos du cumin : le cumin, cuminum cyminum, appartient aussi à la famille des ombellifères. Cette plante est originaire d'Afrique du Nord et du Proche-Orient.

Ses fruits elliptiques de 4-6 mm, à côtés filiformes, mats, plus ou moins velus (à observer à la loupe !) et donc distincts des fruits du carvi, s'emploient comme les fruits du carvi, en tant qu’aromate, mais leur senteur est bien plus forte, à la limite du désagréable. Très appréciés en Orient et en Afrique du Nord, ils sont indispensables dans le couscous. Le cumin médicinal est très proche du carvi et de l'anis : ils sont carminatifs et galactagogues : associés au carvi et à l'anis en parts égales, vous pouvez en faire une excellente infusion pour diminuer les flatulences.

Carvi et cumin se trouvent dans les commerces.

Retrouvez quelques recettes en suivant ce lien CARVI.

Amusez-vous à tester ces recettes bénéfiques à la santé et à découvrir des saveurs peu connues !

Pensée du moment : En chaque arbre, en chaque herbe, l'univers tout entier se condense et frémit. Contemplons-les, apprenons à les aimer, à les respecter pour vivre mieux demain.  


jeudi 27 octobre 2022

RECETTES A LA MOUTARDE

Utiliser la moutarde dans des recettes, c'est courant ! Il en existe beaucoup ! 

Comme promis le 22 septembre (comme le temps passe vite !) je vous en livre 4 que j'apprécie et qui sont faciles à réaliser ! 

Suivez donc ce lien "Recettes moutarde".


Réflexion du jour : « Les arbres parlent arbre comme les enfants parlent enfant.

                                  Quand un enfant de femme et d'homme adresse la parole à un arbre,

                                  L'arbre répond, l'enfant entend... »

                                                                     Jacques Prévert.


Encore une petite réflexion : Début octobre, un ou une lecteur(trice) du blog m'a fait remarquer à propos du tilleul, contrairement à ce qui est noté dans mon article, que son bois a une odeur entre le saule et l'érable. 

Je remercie cette personne pour la remarque ; elle est répercutée sur le blog. 

Pourquoi avais-je validé l'information notée ? Parce que je suis allée dans l'atelier menuiserie de Reinette qui fabriquait des marionnettes en bois de tilleul et j'ai été très surprise de ne pas sentir l'odeur de bois que dégage un atelier de menuiserie qui travaille des bois divers. Cette personne aimait le tilleul peu odorant et très souple à travailler. 

Merci à vous tous qui me suivez sur ce blog et je suis réceptive aux remarques constructives !

A bientôt pour d'autres découvertes. 


Prochaine plante : carvi ou cumin ?

A très bientôt et profitez du temps doux pour respirer le bon air !


jeudi 13 octobre 2022

Retour de la balade du 9 octobre 2022

Sous un soleil superbe, nous avons admiré les couleurs d'automne et redécouvert les petits fruits des haies : prunelles, cenelles, cynorhodons, sorbes, sureau et, comme les écureuils, ne manquons pas d'en faire provision pour l'hiver. 

N'oublions pas les fruits secs : noisettes, noix, faînes, châtaignes qui sont délicieux et riches en bonnes graisses.

Merci à tous les participants toujours enthousiastes à ouvrir des yeux respectueux sur cette belle nature qui nous entoure et qui est si souvent malmenée !


La dégustation nous a permis de découvrir de nouvelles recettes que je vous transmets :

  1. Tartinade de cenelles (aubépine)
  2. Tourte aux pommes et aux noix (noyer)
  3. Gâteau aux noisettes (noisetier)
  4. Rôti de porc farci de pruneaux et laqué au chutney de mûres (mûrier ou ronce)
  5. Caramels à la mûre (mûrier ou ronce)
  6. Cake à l'orange, miel de châtaignier et noix (noyer, déjà sur le blog)
  7. Gâteau des 3 arbres (noisetier, noix, châtaignier, déjà sur le blog)
  8. Madeleines à la poudre de mûres (ronce)
  9. Soupe de potiron-châtaigne (châtaignier déjà sur le blog)
  10. Mousse au chocolat-noisettes (noisetier)

Bon appétit.

jeudi 22 septembre 2022

LES MOUTARDES

 LES MOUTARDES.


  1. La moutarde noire: Brassica nigra

                              Famille : brassicacées.

 

Description : mauvaise herbe annuelle de 60-120 cm, d'allure caractéristique, vivant souvent en groupe.



Tige : dressée, rameuse, à rameaux étalés.


Feuilles : toutes pétiolées, les inférieures en touffe à la base, profondément divisées en plusieurs segments un peu dentés, le terminal beaucoup plus grand que les autres. Feuilles supérieures alternes, étroites et allongées, plus ou moins entières. D'un beau vert un peu sombre, luisantes, un peu charnues et couvertes de poils raides.

Fleurs : de taille moyenne, à 4 pétales jaunes en croix. Réunies en grappes allongées à l'extrémité des rameaux.

Floraison : avril-octobre.

Fruits : siliques dressées, appliquées contre les tiges, à bec allongé, remplies de petites graines sombres et sphériques. Présents en même temps que les fleurs, en-dessous d'elles sur les rameaux.

Partie souterraine : racine principale développée, charnue au début.

Principaux caractères d'identification : jeunes feuilles en touffe, luisantes, à saveur de crucifère, fleurs jaunes, fruits appliqués contre la tige.

Culture : la moutarde noire est cultivée pour sa graine qui entre dans la composition du célèbre condiment.

Autres espèces du genre en Europe : 20 dont 6 en France, 4 en Suisse et 3 en Belgique. Le navet sauvage (brassica campestris), plante bisannuelle poussant dans les champs est particulièrement intéressant.

Confusions possibles : avec d'autres crucifères possédant les mêmes caractéristiques et vivants dans les mêmes environnements, en particulier, le navet sauvage, le colza, le chou, diverses moutardes dont le sénevé (dont je vous parle ensuite), le radis et la ravenelle.

Plusieurs espèces de Brassica poussant au bord de la mer, dont le chou sauvage, et en haute montagne sont rares et ne doivent pas être ramassées.

Il est généralement nécessaire de disposer des fleurs et des fruits pour identifier avec certitude les crucifères. Une confusion serait sans danger car toutes ces plantes sont comestibles, à l'exception de la giroflée et des vélars. Par ailleurs, on pourrait confondre le navet sauvage avec l'aconit napel (aconitum napellus), ce qui serait très grave vu sa grande toxicité.

Utilisations alimentaires : les jeunes feuilles, de saveur légèrement piquante, sont très bonnes en salade. Même plus âgées, les feuilles forment un excellent légume cuit, abondant, savoureux et nutritif. Leur goût piquant disparaît à la cuisson et on peut les accommoder de multiples façons.

Les jeunes inflorescences se mangent crues avec le sommet tendre des tiges. Plus tard, on se contentera de leur extrémité, fleurs et boutons floraux qui décoreront les plats.

Les graines très piquantes, entrent dans la composition de la moutarde du commerce. Il est facile de la préparer soi-même.

Les longues racines du navet sauvage sont tendres et charnues entre la fin de la première année de la plante et le début de la seconde, avant l'apparition de la hampe florale. On peut les manger crues, râpées ou coupées en morceaux, ou bien cuites à la façon des navets cultivés. Crues, leur saveur est piquante.

Composition : toute la plante, en particulier les graines renferme un hétéroside sulfuré donnant par hydrolyse de l'essence de moutarde, très caustique. Les graines renferment aussi une huile grasse, un glucoside et un alcaloïde.

Les feuilles sont riches en protéines complètes, en provitamine A, en vitamines B et C et en sels minéraux.

Propriétés médicinales : la plante crue et les graines sont apéritives, digestives et antiseptiques.

La farine de moutarde sert à préparer des cataplasmes révulsifs.

Toxicité : à haute dose, les graines peuvent se montrer irritantes.

  1. Le sénevé.           Sinapis arvensis

                     Famille : crucifères

                     Noms communs : moutarde des champs, ravenelle

Description : crucifère annuelle, de 30-80 cm, couverte de poils hérissés.



Tige : dressée, rameuse.

Feuilles : feuilles de la base profondément divisées de chaque côté de la nervure centrale en segments dentés, le terminal beaucoup plus grand. Feuilles de la tige sessiles, ovales, dentées.

Fleurs : petites, jaunes, à 4 pétales en croix. Groupées au sommet des rameaux.

Floraison: mai-septembre

Fruits : siliques assez larges, bosselées, parcourues de 3-5 nervures, terminées par un bec conique, contenant d'assez grosses graines globuleuses, brunâtres.

Partie souterraine : racine pivotante.

Principaux caractères d’identification : plante annuelle à feuilles découpées, fleurs jaunes.

Culture : la moutarde blanche (sinapis alba) est cultivée pour ses graines.

Autres espèces du genre en Europe : 3, toutes en France dont 2 dans la région méditerranéenne, 1 en Suisse et en Belgique. L'espèce la plus courante est la moutarde blanche qui se rencontre dans les lieux cultivés de toutes nos régions, mais rarement dans le Midi. Ses feuilles sont pétiolées et divisées en lobes profonds.

Confusions possibles : avec d'autres crucifères velues, à feuilles découpées avec un lobe terminal plus grand et à fleurs jaunes, et qui seraient également comestibles.

Utilisations alimentaires : les feuilles du sénevé sont bonnes crues en salades, surtout lorsqu'elles sont jeunes, et fournissent un excellent légume cuit. On consomme de même celles de la moutarde blanche.

Les jeunes pousses et le sommet des inflorescences (boutons, fleurs et jeunes fruits tendres) sont également très bonnes.

Quant aux graines, on les emploie comme condiment depuis des temps reculés, et celles de la moutarde blanche entrent dans la composition des moutardes du commerce.

Composition : sinapine, acide sinapique, myrosine, myronate de potasse qui se décompose en donnant de l'essence de moutarde. Une température supérieure à 50° détruit cette essence qui, seule, confère à la moutarde son action révulsive.

Les graines contiennent près d'1/3 d'une huile grasse.

Propriétés médicinales : la farine de moutarde sert à confectionner des sinapismes rubéfiants. Utilisée en compagnie du lin, la moutarde se montre un adjuvant précieux dans les maladies des voies respiratoires, (on applique les « sinapismes » sur la poitrine ou dans le dos), l'angine (sur le cou), les douleurs de la sciatique et musculaires.


Toxicité : de trop grandes quantités de graines sont irritantes. L'essence de moutarde est fort dangereuse : elle a servi de base à des gaz de combat.

RECETTES :

La recette de base de la sauce moutarde se trouve en suivant ce lien.

D'ici quelques jours, je compléterai en vous transmettant quelques recettes utilisant cette sauce moutarde : carbonnades de bœuf, lapin à la moutarde.... Encore un peu de patience pour découvrir ces recettes d'hiver.

Une nouvelle balade est prévue le dimanche 9 octobre

                                       à 14 heure

                                       Rendez-vous place d'Hanzinelle, plaine de jeux (notre balade nous emmène dans la campagne et non dans le bois : n'oublions pas la chasse !)

                                        Sujet du jour : les fruits des haies et les fruits d'automne.

                                        P.a.f. 12 euros, dégustation comprise.

L'inscription est toujours indispensable soit par mail ou par téléphone au plus tard le mercredi 5 octobre.

Très beau début d'automne et au plaisir de vous retrouver.

Pensée du jour :  Plutôt que de faire l'autruche, il est plus constructif de se préparer au pire.


vendredi 19 août 2022

Après la balade du 7 août 2022

Déjà une grosse semaine que notre balade découverte nous a permis de vivre un partage très agréable !

Nous avons ressenti la fraîcheur et le calme de la forêt, les odeurs de feuilles et d'humus, sans oublier le goût des mûres riches en vitamines et minéraux.

Mais la sécheresse se ressent dans nos contrées aussi, même si ce n'est pas comparable avec les Landes, le Jura, la Bretagne atrocement défigurées par les incendies.

Pensons à économiser chaque goutte d'eau, plus précieuse bientôt qu'une pépite d'or !!

La planète étouffe partout mais les avions continuent de voler, les voitures à circuler et les humains à gaspiller, à détruire et à épuiser les ressources. Beaucoup se désolent de constater le manque d'eau, les pans de montagnes qui s'effondrent, les incendies ravageurs et maintenant les orages soudains et destructeurs…jusqu'où irons-nous ? Quand freinerons-nous notre consommation ?

Et si, comme le colibri de Pierre Rabhi, chacun de nous faisait sa part, si nous montrions un peu plus de respect pour tout ce qui nous entoure, si nous nous engagions vers « une sobriété heureuse » ?

Profitons raisonnablement de ce que la nature nous offre et témoignons-lui la plus grande attention, le plus grand respect !

 

Après la balade, la dégustation « côté jardin » nous a révélé des saveurs nouvelles et délicieuses :

  1. Tapenade de noix vertes (déjà sur le blog, voir noix)
  2. Chutney de mûres (nouvelle recette, voir ronce)
  3. Gaspacho de courgettes à la menthe (nouvelle recette, voir menthe)
  4. Eclade de moules (nouvelle recette, voir sapin, pin). 

  5. Poitrine de poulet bardane et sa sauce aux raisins (déjà sur le blog, voir bardane)
  6. Pudding de pain au mélilot (déjà sur le blog, voir mélilot)
  7. Mousse de mûres (nouvelle recette, voir mûrier, ronce)
  8. Glace à la mûre (nouvelle recette, voir mûrier, ronce)
  9. Sorbet à la mûre (nouvelle recette, voir mûrier, ronce)

 

Grâce à vous tous qui avez participé activement, une ambiance détendue et très agréable a apporté plaisir et convivialité. Un immense merci à vous tous !!


N'hésitez pas à tester ces délicieuses recettes car les mûres sont abondantes cette année, le plus difficile étant la cueillette car, ça pique....


La prochaine balade, nous nous intéresserons aux fruits d'automne, secs ou charnus.

La prochaine plante à découvrir : la moutarde.

A très bientôt et portez-vous bien ! 

N'oubliez pas qu'une alimentation saine et équilibrée protège aussi de bien des petits bobos !


Pensée du jour : 

« Sachez que la création ne nous appartient pas, mais que nous en sommes les enfants. 

Gardez-vous de toute arrogance, car les arbres et toutes les créatures sont également enfants de la création. 

Vivez avec légèreté, sans jamais outrager l'eau, le souffle ou la lumière. »


P. Rabhi, vers la sobriété heureuse.